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Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/185

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Dans l’inconnu, dans le noir,
L’oreille toujours tendue,
Remplir la besogne ardue
Qui, pour vous, est le devoir !

Par leurs exploits téméraires
Les aviateurs, vos frères,
Ont conquis le ciel doré ;
Vous, vous livrez vos batailles
Dans les saignantes entrailles
De notre vieux sol sacré.

C’est déjà presque la tombe…
Et quand l’un de vous succombe
Dans quelque trou, vaillamment,
Il semble — injustice humaine ! —
Que cette mort souterraine
Ait moins de rayonnement…

Quand l’impartiale Histoire
À chacun selon sa gloire