Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/38

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Et puis les blessés… car sans doute
On en verra plus d’un passer…
Qui sait ? Peut-être sur la route
Forcera-t-on à les panser ?
Ah ! cette crainte est la dernière :
Et puis, la viande de cheval…
Non ! Tenons-nous loin en arrière…
Tout cela me ferait trop mal !



Quand, après la guerre finie,
Frais et gaillards, ils reviendront,
Ceux qui restaient pour la Patrie,
Quand ils partaient, se souviendront.
Lorgnon dans l’œil, mine riante,
Tranquilles comme Ali-Babas,
De la ville encor palpitante
Ils visiteront les dégâts.