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SOUS LES OBUS




Plateau d’Avron, 27-28 décembre 1870.


Le vingt-sept, au matin, les Prussiens commencèrent
D’abord ce ne fut rien, car les obus tombèrent
Trop loin, le tir étant gêné par le brouillard ;
Mais, après quelques coups égarés au hasard,
Quand le soleil perça la brume matinale,
C’est alors qu’éclata cette lutte infernale,
Ce duel effrayant sans arrêt, sans répit.
Nos artilleurs marins, furieux du dépit
De se voir prévenus, répondaient avec rage ;