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Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/81

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Après tant de douleurs, de tourments, de misère,
Après tant de souffrance et tant de sang versé,
Enfin, voici la paix après l’horrible guerre…
L’avenir pourra-t-il effacer le passé ?

Ô France ! quel destin mystérieux t’entraîne ?…
Ton horizon est-il pour toujours obscurci ?
Ne reprendras-tu point la place souveraine
Que ton noble passé t’assurait jusqu’ici ?

Sous un ciel plus clément le canon fait silence,
Retournons à pleins bras notre champ dévasté ;
Comme le laboureur, reprenons confiance ;
L’hiver a fui devant les splendeurs de l’été.

Notre malheur finit, le ciel est sans nuage :
Au travail ! c’est l’instant ! Français, levons-nous tous !
Car le temps est plus sûr au sortir de l’orage,
Au sortir des douleurs le sourire est plus doux.