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les ornemens, composés dans le style égyptien, sont en fonte de fer. Il est situé au Cimetière de l’Est.



Planche 30


Le premier de ces six tombeaux a été exécuté sur les dessins de M. Chatillon, architecte, par M. Schwind. Les deux qui suivent sont en marbre blanc, ainsi que celui de S. N. Hurtrelle. Ce dernier est placé au Cimetière Montmartre, les cinq autres au Cimetière de l’Est.



Planches 31, 32, 33


Nous donnons, sur ces trois planches, les plan coupe et élévation, et les détails de sculpture et d’ornement du monument élevé, dans la chapelle monumentale construite près de l’ancienne église d’Auray, aux victimes de la malheureuse affaire de Quiberon.

Au dessus d’un caveau souterrain, dans lequel reposent les restes des braves et valeureux royalistes qui périrent à Quiberon, le 21 juillet 1795, s’élève le monument. Il est composé de deux parties distinctes : le soubassement, ou socle carré, sur les parois extérieures duquel sont tracés les noms de toutes les victimes de cette journée mémorable ; et le sarcophage, ou mausolée, destiné à perpétuer la mémoire des principaux chefs qui moururent dans l’action. Trois des côtés de ce soubassement sont occupés par les tablettes ; celui de la face principale donne entrée à la chapelle ardente pratiquée à l’intérieure. Ces tablettes, qui sont en marbre, sont au nombre de dix-sept ; chacune est séparée par un flambeau renversé, suspendu à la guirlande continue qui couronne cette nombreuse liste de sujets fidèles. A chacun des angles, le Génie de la France est figuré éploré, tenant un flambeau renversé d’une main, et de l’autre ou une couronne ou une palme de martyr.

Sur les faces antérieures et postérieures du mausolée sont sculptés des bustes en marbre blanc. Ces deux comtes de Sombreuil et Soulanges sont appliqués sur la face principale, ceux de d’Hervilly et Talhouet sur la face opposée. Sur les côtés latéraux sont représentés en bas-reliefs deux actions d’éclat : le débarquement des émigrés et le trait sublime de Gesril du Papeu, officier de marine ; aux deux extrémités de ces bas-reliefs sont des trophées d’armes. Le tympan du fronton circulaire de la face principale est décoré d’un bas-relief représentant la Religion plaçant sur le mausolée la couronne du martyre ; l’autre contient le buste de René de Herse, évêque de Dol, soutenu par deux anges. Les angles du mausolée sont surmontés de fleurs de lys ornées, et différentes de celles qui règnent sur les côtés latéraux.

Dans l’intérieur de la chapelle expiatoire, et sur le mur qui la sépare de l’ancienne église d’Auray, sont les deux bas-reliefs gravés au bas de notre planche 32e : l’un représente S. A. R. le Dauphin, priant sur les ossemens des victimes de Quiberon ; l’autre, S. A. R. madame la Dauphine, posant la première pierre du mausolée.

Ce monument expiatoire a été exécuté d’après les dessins de M. Caristie, architecte, membre du conseil des bâtimens civils du département de la Seine ; la sculpture des figures et des bas-reliefs a été confiée à MM. Petitot et Roman, celle d’ornemens à M. Plantar, et la marbrerie à M. Corbel ; la porte, en bronze, est de M. Delafontaine.

Avant son transfert au lieu de sa destination, ce mausolée a été exposé dans les ateliers de M. Corbel, à Paris, en 1829.



Planche 34


Le premier de ces monumens est celui de madame la comtesse Louise de Girardin. La pureté de son style rappelle le talent de son auteur, M. Percier ; il est exécuté en marbre blanc, et placé au Cimetière de l’Est. Le deuxième est celui d’Alexandre Desenne, dessinateur. Les artistes, parmi lesquels il comptait beaucoup d’amis, ont fait exécuter son buste en bronze par M. Raggi, au moyen d’une souscription. M. Vincent, inspecteur du Palais-de-Justice, est l’architecte de ce monument. Le dernier, celui de M. l’archevêque Desolle, est en pierre comme le précédent ; il a été élevé sur les dessins de M. Vaudoyer fils ; sa dépense ne s’est élevée qu’à 630 francs. Ces deux derniers monumens sont au Cimetière du Sud.



Planche 35


En donnant les détails de cette sépulture de la famille de Varange, nous avons voulu donner un nouvel exemple de la manière dont on peut distribuer les compartimens destinés à recevoir les cercueils, lorsqu’on veut en réunir un certain nombre dans un même lieu. Celle-ci peut en contenir vingt-deux. Elle a été construite au Cimetière de l’Est, sur les dessins et sous la conduite de M. Schwind.



Planche 36


La colonne en marbre blanc élevée à la mémoire du général Clarke, maréchal de France, ancien gouverneur des Invalides, sur les dessins de M. Bartholomé, architecte, a été exécutée dans toutes ses parties par M. Henraux. Son piédestal est établi sur trois gradins de dix pieds de superficie. La grille qui l’entoure a quarante-huit pieds de développement. Ce monument est érigé dans le cimetière de la commune de Nurviller, située au bas de la forêt d’Ernstein, près Saverne, département du Bas-Rhin.

Le petit monument élevé à la mémoire de P. Guillon par son fils, M. Lethière, membre de l’institut, est placé au Cimetière du Nord. La partie sur laquelle est appliqué le buste, l’inscription et les deux urnes, est en marbre blanc ; le reste est en pierre.

La pyramide élevée à Pauline Delaplace se voit au Cimetière de l’Est.



Planche 37


Ce monument, élevé à la mémoire du duc de Berri, sous l’invocation de saint Charles, patron du prince, est placé dans la chapelle de l’hospice de Rosny. L’érection en fut ordonnée par la duchesse le lendemain,