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intelligence, nous n’entrerons dans aucun autre détail descriptif. La porte de cette espèce de chapelle sépulcrale est en fer fondu.



Planche 60


Les trois monumens gravés sur cette planche sont tirés du Cimetière d’Auteuil. Celui de la famille Ternaux, élevé sur les dessins de M. Haudebourg, a un caractère original, et produit de l’effet. Il est en pierre comme celui de Legrand, architecte. Celui de madame Evrard est en marbre.



Planche 61


Cette troisième vue perspective du Cimetière de l’Est offre, d’abord à nos regards le tombeau de Brongniart, architecte, sur les dessins duquel a été commencé le palais de la Bourse. Au côté opposé est la tombe de Léon Dufourny, architecte ; c’est à la place qu’elle occupe ici que devait être érigé le monument composé par M. Vaudoyer père, dont nous avons donné la gravure planche 57. Au centre de cette vue est une grande enceinte, fermée d’une grille, dans laquelle sont réunis plusieurs tombeaux. Celui de J. Delille, exécuté sur les dessins de M. Philippon, architecte, a, intérieurement, dix pieds de long sur dix de large et six de haut. Il est dallé en pierre ; une porte, sur l’élévation qui fait face à l’Orient, en ferme l’entrée. Ceux du marquis de Foufflers et de F. E. Dejean, Demauville, comtesse de Sabran, puis marquise de Boufflers, placés non loin l’un de l’autre, ont entre eux une grande ressemblance de forme. Nous avons publié le premier sur notre planche 24. Au côté opposé, près du tombeau de J. Delille, est un souvenir élevé à Dureau de Lamalle, enterré ailleurs. L’intimité qui unit ces deux hommes pendant leur vie à motivé le rapprochement de leurs monumens.



Planche 62


Ce monument, en marbre blanc, élevé à la mémoire de l’impératrice Joséphine, dans l’église de Ruel, passe pour être de feu Berthaut ; mais il convient de dire que cet architecte fut astreint à suivre un dessin envoyé de Munich par le prince Eugène Beaumarchais. La statue de l’impératrice, à genoux devant un prie-Dieu, est de feu Cartellier ; les ornemens de M. Duvieux. MM. Dubuc et Gille sont les entrepreneurs de la marbrerie. Dans la partie du soubassement où sont tracés ces mots : A Joséphine, Eugène et Hortense, 1825, sont déposés les restes mortels de cette princesse. Sur les côtés latéraux du socle qui supporte la statue, sont les lettres initiales J. B., placées au milieu de couronnes de laurier. Ce monument a couté 110,000 francs.



Planche 63


De ces trois tombeaux, tirés du Cimetière de l’Est, celui de la maison La Trémoille est le plus original ; M. Debret a fourni les dessins d’après lesquels M. Schwind l’a exécuté. Le fond de l’arcade est en marbre blanc veiné, les armes sont peintes sur lave de Volvic. Celui de M. Holtermann est en marbre blanc, l’autre est en pierre.



Planche 64


Cette sépulture de la famille de M. Monthaud, notaire à Paris, nous parait une réminiscence, si ce n’est une imitation des pierres tumulaires qui bordent la galerie basse de la chapelle expiatoire élevée à Louis XVI et à Marie-Antoinette, sur les dessins de M. Fontaine, dans l’ancien Cimetière de la Madeleine. Elle se compose de six pierres semblables placées sur une même ligne, liées ensemble par un mur continu, et séparées les uns des autres, régulièrement, par un candélabre en marbre blanc. A mesure qu’une tombe aura été placée en avant de l’une de ces pierres tumulaires, cette pierre recevra une inscription à l’instar de celle que nous avons figurée, et la couronne, qui n’est que massée maintenant, sera sculptée alors. Entre chaque tombe on placera une caisse d’arbrisseaux pareille à celles dont nous rendons compte. Cette sépulture a été élevée sur les dessins de MM. Blanchon et Cécile, architectes, par M. Schwind, entrepreneur. La seconde sépulture est celle de la famille Grillon. Elle a été construite au Cimetière de l’Est, sur les dessins de M. Grillon, architecte.



Planche 65


Ce tombeau, en forme de chapelle, a été élevé à Pierre Vigier, dans le parc du château de Grandveaux, sur les dessins de M. Lecointe, architecte. La tombe de ce riche propriétaire des bains sur la Seine, est au centre du monument, dont les parois sont en marbre et en stuc.



Planche 66


Le premier de ces quatre tombeaux est celui de Picot, père du peintre de ce nom. On doit le considérer comme une copie soignée d’une production grecque. M. Destouche, architecte, en a fourni le dessin. Celui de Maurice, premier peintre des impératrices Elisabeth et Catherine II de Russie, est un témoignage d’amour filial. Il est en pierre, ainsi que celui de Fr. Gros, négociant, et de Picot. Tous trois sont au Cimetière de l’Est. Celui de mademoiselle Allouis, tiré du Cimetière du Sud, a été exécuté en marbre par M. Plantar.




CHAPELLE EXPIATOIRE


élevée a louis xvi et a marie-antoinette


Après cette multitude de monumens funéraires qui composent nos premières planches, nous ne pouvions mieux compléter le tome Ier de notre recueil qu’en publiant la chapelle expiatoire élevée à Louis XVI et à Marie-Antoinette sur les dessins et sous la direction de M. Fontaine, architecte du roi.

Par les plans, coupes, élévations, détails de toute nature que nous en donnons, nous n’avons d’autre prétention que de faire connaître le matériel, si l’on peut dire de la pensée de l’artiste, convaincus que nous sommes que des dessins, tels exacts, tels soignés qu’ils puissent être, sont insuffisans pour donner une idée parfaite de toutes les beautés qui constituent le poétique de ce monument. Il est des combinaisons de