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TABLE EXPLICATIVE DES PLANCHES.




Planche première


L’importance des tombeaux, sous le rapport de l’art, étant rarement en rapport avec la célébrité des personnages pour lesquels ils ont été élevés, beaucoup d’hommes d’un grand mérite n’auraient pas même leur nom dans notre recueil, si nous n’avions pas pris le parti de réunir et de présenter, dans plusieurs vues pittoresques, un certain nombre de monumens que le cadre de notre ouvrage ne nous permettait pas de publier dans une grande dimension. Les souvenirs que rappellent ces monumens, la variété de leur forme, parfois originale, donneront à ces planches particulières, nous l’espérons, un intérêt véritable.

La vue pittoresque offerte sur notre frontispice doit être considérée comme une imitation libre d’un des sites du Cimetière de l’Est. Sur le premier plan nous avons placé les monumens élevés à David, Girodet, Swebach, peintres ; Raymond de Sèze, pair de France ; Méhul, musicien, Thibault, architecte ; Berwic, graveur ; Lafitte, dessinateur ; Bernardin de Saint-Pierre, Ney, prince de la Moskowa ; sur le second plan, ceux de Picard et de sa famille, Talma, Vivant Denon, Hallé, médecin. A l’exception de la pierre horizontale que nous avons consacrée à la mémoire de Ney, car sa tombe n’est recouverte que d’un simple gazon entouré d’une grille, tous les monumens ici gravés sont copiés exactement ; il n’en est pas de même de ceux de Valenciennes, paysagiste ; Parny, Millevoye, poètes ; Chalgrin, architecte ; Ménageot, peintre ; Dejoux, sculpteur ; Prud’hon, Géricault, Prévost, peintres, et de celui de l’abbé Sicard, instituteur des sourds-muets, placé sur le dernier plan. Presque tous ces hommes plus célèbres que fortunés, n’ayant sur leur tombe, dans le Cimetières de l’Est, qu’une simple pierre tumulaire, nous avons cru de notre devoir de rappeler leur nom au moyen de ces monumens notre invention.

Planche 2


Portes d’entrée des Cimetières de l’Est et du Sud.


La première de ces deux portes est inspirée de celle de l’ancien cimetière de Saint-Sulpice, construite en 1772, sur les dessins de Oudot de Maclaurin, architecte ; l’autre est appuyée de deux pavillons servant de logement au concierge, dont nous n’avons pas rendu compte sur cette planche. Elles sont toutes deux de M. Godde, architecte de ces deux Cimetières.

Planche 3


Ce monument élevé au maréchal Suchet, duc d’Albuféran dans le Cimetière de l’Est, est placé non loin de ceux des maréchaux Lefèvre et Masséna. Sa forme est quadrangulaire. Il a environ vingt-cinq pieds d’élévation sur huit de large. Son soubassement est en granit, le surplus est formé d’un seul bloc de marbre blanc. Sur la face principale, la Muse de l’histoire trace sur une pièce de canon le nom des lieux qui furent témoins de la gloire du héros dont le buste, sculpté au dessus, est entouré d’une guirlande de laurier fixée à deux flambeaux renversées. Dans le tympan du fronton qui surmonte le monument, est placée, au milieu d’une couronne, la décoration de la Légion-d’Honneur. Sur les autres faces, le même tympan offre la représentation des autres ordres dont le maréchal fut décoré.

Planche 4


Nous avons réuni sur cette planche les détails les plus intéressans du monument élevé au maréchal Suchet, gravé sur la planche précédente. On voit ici le trophée d’armes qui occupe, à la partie postérieure, la place du bas-relief de la face principale. Sur les côtés latéraux, de cette même place est ornée d’enseignes composées de couronnes murales et de couronnes de laurier, de chêne, d’olivier, au milieu desquelles sont tracés les noms des villes qui devront conserver le souvenir des hauts faits de Suchet. La couronne ducale et les insignes de maréchal sont placés au dessus.

L’architecte de ce monument est M. Visconti ; l’auteur des sculptures est M. David ; les ornemens sont de M. Plantar. M. Schwind, entrepreneur, en a achevé la construction vers la fin de l’année 1829.

Planche 5


Des quatre tombeaux gravés sur cette planche, celui de Conté porte seul un nom dont la mémoire se perpétuera. Il est en pierre, et placé au Cimetière du Nord. L’élévation postérieure est ornée d’un sabre, surmonté d’une couronne de chêne et de deux flambeaux renversés. Sur les côtés latéraux sont des inscriptions. Sur l’une d’elles on lit : Colonel d’infanterie, membre de la Légion-d’Honneur et de l’Institut d’Egypte, du Conservatoire des arts et métiers, du Bureau consultatif des arts et manufactures, des Sociétés d’encouragement pour l’industrie nationale, philarmonique, etc.

Le tombeau portant, dans une couronne d’immortelles, les lettres H. R., est celui de mademoiselle Roger, fille du célèbre graveur de ce nom ; les deux autres sont de personnages inconnus.

Planche 6


Les trois tombeaux de cette planche sont tirés du Cimetière de l’Est.

Celui de Vincent, peintre d’histoire, lui fut élevé par sa famille et ses élèves, ainsi que le constate l’inscription suivante, tracée sur la partie postérieure du monument : A François André Vincent, ses élèves, autorisés par sa famille, et à jamais reconnaissans des utiles conseils, des savantes leçons, de l’affection tendre de leur ami, de leur maître, ont fait exécuter son image sur ce monument. Le buste, sculpté par M. Guichard, est en marbre blanc.