Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/67

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Je la pris et je l’allumai.
Mais le nuage parfumé
Au plafond à peine s’élève,
Que ton fantôme gracieux
Soudain apparaît à mes yeux
Dans l’éblouissement d’un rêve.

Oui ! c’est toi !… vite ! ôte tes gants,
Ces gants maudits, ces intrigants
Qui me cachent tes mains mutines,
Et, montrant un peu de ton bas,
Au feu qui chantonne tout bas,
Grille le bout de tes bottines.

Faisons mille projets galants
Pour l’été qui vient à pas lents,
À travers un printemps morose,
Et que de beaux rêves dorés
Nous mènent là-bas, par les prés,
En coutil blanc, en robe rose !