Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/22

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La mer calme à l’horizon
Et sa plaintive chanson

Qui vous berce !


Dès que le couchant en feu
Empourpre l’espace bleu,

À cette heure

Où le flot, sanglant sillon,
Luit sous l’oblique rayon

Qui l’effleure,


Tout ce monde pailleté
Dont l’incessante gaîté

Danse et bouge

Semble un jeu de pantins d’or
S’agitant sur un décor

Peint en rouge ;


Décor sublime où la nuit
Rêveuse, attache sans bruit

Ses longs voiles,

Et qu’éclairent vaguement,
Comme un lustre au firmament,

Les étoiles !