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Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/31

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Et Véronèse qui passe
Là-bas, au fond du décor,
Amoureux de tant de grâce,
Te peindra, superbe et lasse,
Dans un flot de pourpre et d’or !



Enfin, de la chambre vide
Elle sort en tourbillon…
Ô Mode, Mode homicide,
Qu’as-tu fait ?… La chrysalide
Remplace le papillon !

Son beau corps est mal à l’aise
Dans les raideurs du veston…
Pourquoi, souple Marseillaise,
Cette rude étoffe anglaise
Et ce faux col en carton ?

Pourquoi ces tresses dorées
À l’étroit sous le chapeau ?
Et ces jupes trop serrées ?
Et ces mains déshonorées
Par les gants en grosse peau ?