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Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/61

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Problème que nul n’est près de résoudre !
Voile épais que rien ne peut soulever…
Nuage sanglant qui retient la foudre,
Et qu’un jour peut-être on verra crever…

S’ils viennent, ces jours de deuil, de souffrance,
— Jours maudits où Dieu se cache le front ! —
Tous, grands et petits, les vaisseaux de France
Connaîtront leur tâche et l’accompliront.

Pour vous animer, torpilleurs rapides,
Aussi bien que vous, ô cuirassés lourds,
Nos marins sont là, ces fiers intrépides,
Parfois à la gloire, au danger toujours.

Tous, sans hésiter, sans compter leurs peines,
Affrontant l’horreur des luttes en mer,
Sauront infuser le sang de leurs veines
Aux moindres replis de vos corps de fer ;

À votre matière ils souffleront l’âme,
L’âme des meilleurs parmi les meilleurs,
Et qui volera, belliqueuse flamme,
Des lourds cuirassés aux fins torpilleurs !