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Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/70

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Tout est sourire, joie et rayon.Cependant
En un coin du jardin de l’hôtel, étendant
Sur un long rocking-chair son corps maigre et débile,
Un Anglais, aux yeux lourds, au teint jauni de bile,
— Quelque officier, sans doute, usé par la langueur
Des climats indiens, aujourd’hui sans vigueur,
Sans force, n’ayant plus qu’un dernier souffle à vivre, —
Se réchauffe au rayon bienfaisant qui l’enivre,
Et l’on jurerait voir, en ce cadre vermeil,
Le spectre d’Albion doré par le soleil.