Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/82

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Là-bas, le soleil descendu
Baise les vagues enflammées…
Ne comptons ni le temps perdu,
Ni les cigarettes fumées !

Le sot dira : « C’est végéter !
— C’est vivre bien ! » dira le sage.
Cueillons le bonheur au passage
Quand le hasard veut l’apporter,
Et lézardons sans nous hâter
Devant ce divin paysage…
Le sot dira : « C’est végéter !
— C’est vivre bien ! » dira le sage…

J’écris ces petits vers légers
Sous un pin que le vent caresse
D’un caresse enchanteresse
Où flotte un parfum d’orangers.
Que les zéphyrs, doux messagers,
Lecteur, les porte à ton adresse…
J’écris ces petits vers légers
Sous un pin que le vent caresse !