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Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/91

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C’était, aux lueurs jaunes des boutiques,

Les gens très pressés,

Suivant, à minuit, ombres fantastiques,

Les trottoirs glacés ;


Bref, Noël avec sa neige ou ses brumes

Toujours me semblait

La fête du Froid, apportant les rhumes

Sous son mantelet.



Ici, c’est l’aimable et rieuse fête

Du Soleil d’hiver,

Réchauffant gaîment le cœur et la tête

De son rayon clair ;


Au loin, dans l’azur des flots immobiles

Tout pointillés d’or,

C’est le groupe blanc et coquet des îles

Pour fond de décor ;


Partout, sur le port et sur la Croisette,

C’est le bruit joyeux

D’une foule vive, en fraîche toilette,

Le bonheur aux yeux ;