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des éloges des académiciens qu’il a prononcés chaque année ; des notes qu’il a ajoutées à une édition de Pline ; de ses cours au collége de France, sur l’Histoire des sciences naturelles, dont la rédaction définitive aurait produit, par les vues philosophiques, par la sagesse et la profondeur des jugemens qu’elle eut mises au jour, un des ouvrages les plus remarquables de l’auteur.

Beaucoup d’autres travaux étaient préparés. Il rassemblait, pour ainsi dire, chaque jour des matériaux nombreux pour des supplémens à ses Recherches sur les ossemens fossiles.

Ceux pour la continuation de sa grande Histoire naturelle des poissons se multipliaient en avançant cette histoire, et faisaient prévoir la nécessité de lui donner un développement de plus en plus considérable.

Il pensait à une nouvelle édition de ses Mémoires sur les mollusques, que des matériaux prêts à être mis en œuvre auraient rendue très-importante.

Il devait enfin travailler à sa grande Anatomie comparée, pour laquelle il avait fait exécuter de nombreux dessins et des préparations anatomiques bien plus nombreuses encore, qui, exposées d’avance au public dans le Musée d’anatomie comparée du Jardin des plantes, ont déjà servi à plusieurs publications indiscrètes, dont la source n’a pas été révélée.[1]

En attendant le moment propice pour la publication de ce grand ouvrage, il devait s’occuper d’une nouvelle édition des Leçons d’anatomie comparée, à laquelle il m’avait assigné une part honorable, qui serait devenue définitivement ma propriété scientifique. Peu de


  1. Voyez la note de la page 3 des Recherches sur les ossemens fossiles, tome V, 2e partie.