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Une commission, composée des maîtres ou professeurs Müller, Düttenhofer et Schwab, le même qui s’est fait connaître par un ouvrage estimé sur l’universalité de la langue française, fut chargée de l’examiner sur les connaissances qu’il avait acquises au gymnase de Montbéliard, afin de lui assigner une place convenable dans l’une des divisions de l’Académie. (Classes d’enseignement.)

Voici les notes qui m’ont été transmises de ce premier examen, telles, je pense, que la commission les avait rédigées.

Le jeune Cuvier a montré :

1.° Des notions justes et proportionnées à son âge des principes du christianisme ;

2.° De bonnes connaissances en histoire générale et en géographie ;

3.° Des notions solides de la logique, de l’arithmétique et de la géométrie ;

4.° De l’habileté dans le tbème et la version latine, et dans la lecture du Nouveau-Testament grec.

Il n’avait encore aucune connaissance de la langue allemande, ni d’aucune langue vivante, autre que sa langue maternelle.

Après cet examen, on lui assigne la 15.e division (15te Lehrabtheilung), dont les études embrassaient la suite du cours de philosophie.

Il choisit plus tard, pour étude spéciale, la science de l’administration et des finances, qui comprenait aussi des parties de la jurisprudence.

Le jeune Cuvier termina le 21 Avril 1788 le cours de ses études.

M. son père demanda, à cette époque, au duc de Wurtemberg la permission de retirer son fils de l’Académie, pour l’envoyer en Normandie, où il devait occuper une place dans un enseignement privé. Cette autorisation lui fut accordée immédiatement. Le duc y ajouta la promesse d’employer dans la suite le jeune Cuvier dans l’administration de ses États.

L’Académie Caroline avait été érigée par l’empereur Joseph II en université, avec tous les privilèges accordés aux autres universités d’Allemagne, dès la fin de 1781.

On trouve dans un ouvrage sur cet établissement[1], imprimé


  1. Description dé l’Académie Caroline de Stuttgart, librement traduite en français de l’original allemand composé par M. A. F. Bats ; professeur en droit de Cette Académie, Stuttgart, 1784.
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