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tions assez légères, fondées sur le développement ou l’addition de certaines parties, mais qui ne changent rien à l’essence du plan. Réfléchissant ensuite sur les organes principaux qui ont déterminé cette ressemblance entre les animaux de chaque forme, il y trouva promptement, ce sont ses expressions, une raison de cette ressemblance. Le système nerveux est le même dans chaque forme ; or, le système nerveux est au fond tout l’animal. Les autres systèmes ne sont là que pour le servir ou l’entretenir ; il n’est donc pas étonnant que ce soit d’après lui qu’ils se règlent.[1] » Une expérience de dix-sept années, les jugemens fréquens qui en avaient été le résultat journalier, avaient conduit M. Cuvier à ces grandes considérations, et à réformer, en quelque sorte, les principes de classification établis dans les premiers mémoires qu’il publia sur cette matière en 1795. M. Cuvier reconnaît d’ailleurs que M. Virey avait eu, au sujet de l’influence qu’exerce le système nerveux sur la composition de l’organisme et sur la forme des animaux, des idées analogues à celles que nous venons d’exposer.[2]

Sa nouvelle répartition du règne animal se réduisait à ces mots : les animaux vertébrés tous ensemble, les animaux articulés tous ensemble, forment des groupes, lesquels n’équivalent en importance qu’aux mollusques et aux zoophytes. « Mais on ne saurait croire, dit M. Cuvier, en terminant son mémoire, à quel point ce changement, si léger en apparence, dans les méthodes


  1. Sur un nouveau rapprochement à établir entre les classes qui composent le règne animal, par M. G. Cuvier. Annales du Muséum d’histoire naturelle, tom. XIX, pag. 73 et suivantes, Paris, 1812.
  2. Article Animal du Dict. d’hist. nat. de Déterville.