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faibles revenus, M. Cuvier s’était déterminé, non-seulement à dessiner lui-même les ossemens qu’il voulait faire connaître, mais encore à en graver les planches. Ces planches précieuses sont comprises, pour la plupart, parmi celles du tome III de la dernière édition.[1]

Cette édition, en cinq tomes in-4.°, dont deux sont divisés chacun en deux parties, ce qui porte l’ouvrage à sept volumes, a paru de 1821 à 1824 : c’est la seule où M. Cuvier ait pu coordonner son travail. La première, qui date de 1812, n’était que la simple réunion en quatre tomes des mémoires qu’il avait insérés successivement depuis 1803 dans les Annales du Muséum.

L’immense travail des Recherches sur les ossemens fossiles se compose, entre autres, des descriptions ostéologiques les plus détaillées, les plus complètes, de beaucoup d’espèces et de la plupart des genres vivans de mammifères et de quadrupèdes ovipares. Je l’ai vu commencer par une monographie du daman cette longue et pénible tâche, en 1803, à son retour d’un voyage qu’il fit dans le Midi, comme inspecteur général de l’Université, pour l’organisation des premiers lycées.

Beaucoup de figures, dessinées avec une grande perfection, en partie par M. Cuvier lui-même, en plus grande partie par M. Laurillard, servent à donner à ce travail toute l’évidence que des descriptions écrites d’un style clair et simple pouvaient comporter encore.

La plus complète collection de squelettes qui existe au monde, à laquelle les voyageurs français et étrangers


  1. Elles sont marquées de CV.