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l’occasion d’observer à Marseille, à Gênes et dans plusieurs endroits des côtes d’Italie, ceux de la Méditerranée.

Il faut voir ensuite dans le Prospectus dont nous avons parlé, les ressources multipliées que les auteurs ont eues à leur disposition ; ressources qui se sont infiniment augmentées par la communication de ce Prospectus à tous les savans, qui prirent aussitôt qu’ils le connurent, sans distinction de nation, sans rivaiité aucune, le plus grand intérêt à cette nouvelle publication de celui qu’ils regardaient, d’un commun accord, comme leur maître.

De même que l’annonce si éloquente que M. Cuvier leur avait faite, plus de vingt ans auparavant, de ses travaux sur les ossemens fossiles, de ses premières découvertes et de ses projets de publications sur ce sujet, si nouveau à cette époque, les avait électrisés en faveur de ces travaux, et avait fait affluer de toutes parts au Jardin des plantes, les fossiles trouvés partiellement dans toutes les parties du monde, ou, tout au moins, des modèles ou des dessins de ces objets : ainsi le Prospectus de l’histoire naturelle des poissons et les livraisons successives de cet ouvrage, ont excité parmi les voyageurs de tous les pays, quelque-fois même parmi ceux étrangers à la science, et parmi les savans de toutes les contrées, une volonté unanime de faire part au grand régulateur de la science, de tout ce qui pouvait l’intéresser. Sa demeure devint, pour une collection de poissons, comme pour les fossiles, un sanctuaire où les offrandes arrivaient de toutes les parties du monde. Rien ne met plus en évidence, à notre avis, la puissance du génie