de M. Cuvier, et la justice qu’il rendait à tous les savans, sur la part respective qu’ils avaient eue au progrès de la science, que cet empressement à lui communiquer les collections qu’ils avaient faites au péril de leur vie, avant même qu’ils eussent eu le temps de les publier.[1]
Les travaux par lesquels M. Cuvier a constitué, 1.° l’Anatomie comparée, et 2.° l’Histoire des fossiles organiques comme sciences, et établi les véritables rapports de la première avec l’histoire naturelle, et ceux de la seconde avec la géologie ; 3.° ceux auxquels il s’est livré pour trouver les vrais principes d’une bonne méthode naturelle, et pour les appliquer à toute la zoologie, d’abord dans son Tableau élémentaire de l’histoire naturelle des animaux, plus tard dans les deux éditions successives du Règne animal ; enfin, 4.° son Histoire naturelle des poissons (i), forment quatre œuvres très-considérables, dont une seule aurait suffi pour remplir avec distinction sa vie scientifique et pour fonder à juste titre la réputation d’un autre savant.
Nous sommes loin cependant d’avoir seulement indiqué tous les services que ce grand homme a rendus aux sciences naturelles, tous les progrès qu’il leur a fait faire et tous les matériaux qu’il avait préparés dans ce but, objet de ses continuels efforts.
Ainsi en Anatomie comparée, durant les trente-sept années de sa carrière scientifique, ses aides (k) ou des collaborateurs de son choix, ou lui-même, ont fait une foule de dissections et de préparations, qui sont conservés dans l’immense cabinet du Jardin des plantes, où
- ↑ C’est ce qui est arrivé aux naturalistes de l’expédition russe autour du monde, du capitaine Kotzebue.