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ces préparations, qui démontrent souvent une découverte importante, y forment, ainsi que nous l’avons déjà dit, une première publication de cette découverte.

Le catalogue de ce cabinet, ainsi que beaucoup de dessins, exécutés par Cuvier lui-même ou par M. Laurillard (l), dont la plupart sont encore dans ses portefeuilles, prouveront, quand ils auront été mis au jour par ce dernier, suivant la volonté testamentaire de notre illustre maître, combien il avait réuni de matériaux pour cette grande anatomie des animaux, dont la publication définitive, objet de ses vœux continuels, restait cependant constamment en projet, comme la dernière œuvre qui devait couronner la vie scientifique la plus active, la plus remplie, qu’il soit possible de concevoir. J’en trouve des traces remarquables dans plusieurs de ses lettres.

En Juillet 1809 il m’écrivait en m’annonçant ma nomination à la place de professeur adjoint à la faculté des sciences de Paris.[1]

« … Les cours ne commenceront qu’au mois de Janvier ; mais il vous faut au moins ce temps-là pour vous bien préparer ; d’ailleurs nous nous préparerons en même temps à notre grand ouvrage, qui, au fond, sera la même chose que votre cours. »

Au mois d’octobre 1809 je recevais, de Gênes, cette réponse[2] :

« Je vous remercie des détails que vous me donnez sur la myologie du phoque. Rien ne vous empêchera d’en publier un extrait pour vous les assurer ; cela


  1. Lettre n.° 17.
  2. Lettre n.° 18.