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Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/56

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Cuvier lui-même, et qui se composent d’excellentes figures de ces mollusques ou de leur organisation intérieure.

L’auteur commence chacune de ces monographies anatomiques par des considérations générales sur l’histoire naturelle proprement dite, et les rapports d’ordre, de famille ou de genre, qu’il a découverts dans l’animal sujet de chacun de ces mémoires. Il justifie par ces détails, dont la très-grande partie sont entièrement nouveaux, la révolution qu’il avait opérée, presque en commençant sa carrière scientifique, dans la classification des animaux sans vertèbres, en assignant aux mollusques, à cause de leur organisation déjà très-compliquée, un rang plus élevé qu’on ne l’avait fait avant lui ; en établissant leurs divisions principales sur des bases toutes nouvelles, et en constituant un certain nombre de genres nouveaux que tous les naturalistes se sont empressés d’adopter.

Pour faire ces anatomies, d’après lesquelles M. Cuvier a décrit et dessiné dans des figures d’une netteté parfaite les organes les plus déliés de ces animaux, il avait imaginé un procédé qui lui a été d’un grand secours, et dont l’emploi a puissamment servi aux progrès de la science, non-seulement en facilitant ses propres recherches, mais encore celles des anatomistes de France ou d’autres pays qui ont eu l’avantage de le voir travailler. Ce procédé consiste non-seulement à placer l’objet dans l’eau, lorsqu’il est petit, comme le faisaient les anthropotomistes pour mettre en évidence l’organisation intime des membranes de l’œil, mais encore à l’y déployer, à développer ses parties, en les étendant et en les fixant à mesure, avec des épingles, sur une plaque de cire.