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On ne saurait croire la facilité que donne un moyen aussi simple pour pénétrer dans l’organisation des petits animaux ! On ne saurait calculer de combien de découvertes importantes sur l’organisation intime de ces petits êtres il a été la source !

M. Cuvier faisait grand cas, à bon droit, de ses travaux sur les mollusques, dont il se proposait aussi de publier une nouvelle édition, considérablement augmentée, suivant ce qu’il m’en a dit plusieurs fois, en 1830.

En Janvier 1803, il m’écrivait de Marseille :

« Je travaille jour et nuit à l’anatomie ; j’enverrai bientôt celle de la Laplysie, toute refaite à neuf, et l’une des plus belles que j’aye encore faites. »

C’était une carrière presque nouvelle lorsqu’il la commença, du moins pour les mollusques gastéropodes, dont on ne connaissait guère que l’anatomie de la limace et du colimaçon, faites par Swammerdam et Lister. Poli, à la vérité, avait publié un magnifique ouvrage sur beaucoup de bivalves ou de mollusques acéphales de la Méditerranée ; mais cet ouvrage n’était pas encore parvenu en France, lorsque M. Cuvier fit, de son côté, ses belles découvertes sur l’organisation des animaux sans vertèbres en général et sur celle des mollusques en particulier. Poli, d’ailleurs, avait entièrement négligé les mollusques gastéropodes.

Les annales et les mémoires du muséum, les annales des sciences naturelles ou d’autres journaux scientifiques antérieurs à ceux-ci, renferment encore beaucoup de mémoires de M. Cuvier sur différentes parties de l’anatomie et de la physiologie des animaux ou de leur histoire naturelle, auxquels le plan de cette Notice m’empéche de m’arrêter en ce moment.