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vaux de la classe des sciences physiques et mathématiques pour l’année 1812, que l’auteur, « adoptant les vues de M. Geoffroy, ce sont ses expressions, sur l’identité de composition de la tête des vertébrés ovipares avec celle des fœtus des mammifères, a cherché à déterminer d’une manière constante, à quel os de la tête des mammifères répond chaque groupe d’os de la tête des différens ovipares, et il croit y être parvenu en joignant à l’analyse du fœtus des premiers, la considération de la position et de la fonction des os ; c’est-à-dire, en examinant quels organes ils garantissent, à quels nerfs et à quels vaisseaux ils donnent passage, et à quels muscles ils fournissent des attaches.[1] »

On lit, de même, dans le compte que M. Cuvier rend à l’Académie, en 1814, d’un mémoire qu’il avait lu cette année sur la composition de la bouche des poissons, qu’il y retrouve, au fond, toutes les pièces qui appartiennent à celle des mammifères. Il parle dans cette même analyse des beaux travaux de M. Savigny sur l’analogie de composition qui existe entre la bouche des insectes suceurs et celle des insectes broyeurs, et il reconnaît que la nature, dans cette circonstance comme dans beaucoup d’autres, se borne à rapetisser certaines parties et à en développer d’autres, et parvient à des effets entièrement opposés, par ces simples changemens dans les proportions ; en sorte, ajoute-t-il, que la structure de cette nombreuse classe d’animaux, offre dans cette partie importante de son organisation, une uniformité


  1. Analyse de 1812, page 32. Voyez encore les pages 1, 2 et 3 des Recherches sur les ossemens fossiles, et la note 1 de cette dernière page, tome V, part. 2.