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du Droit et de la science de l’administration et des finances, à la carrière administrative, il est arrivé successivement et malgré les changemens si fréquens dans notre Gouvernement, aux emplois les plus élevés.

Nommé par Bonaparte, en 1802, l’un des six Inspecteurs généraux chargés d’organiser les lycées, il devint plus tard, en 1808, conseiller de l’université impériale, et fut chargé, en 1809 et 1810, d’organiser les Académies des pays italiens réunis alors à l’empire.

En 1811, il eut pour mission d’inspecter l’état de l’instruction publique en Hollande et dans les nouveaux départemens de la Basse-Allemagne.

En 1813, il fut envoyé à Rome pour y faire de même une enquête sur les établissemens d’instruction publique de l’État de l’Église, réuni récemment à l’empire français, et pour proposer les moyens de mettre leur organisation en harmonie avec celle de la grande Université de France. Son titre de protestant ne nuisit en rien au succès de sa mission, tant son caractère élevé le mettait au-dessus de l’esprit de parti, tant sa loyauté et le sentiment de justice universelle qui l’animait, commandait l’estime et la confiance !

Ce fut pendant cette inspection, qui n’a pas été une des moindres singularités de ces temps si rapprochés de nous et cependant si fabuleux, que l’Empereur le nomma Maître des requêtes en son Conseil d’État.

Ces différentes missions et le choix d’un homme tel que M. Cuvier pour les remplir, attestent à la fois la sollicitude du Gouvernement qui les donnait, et le désir qu’il avait qu’elles fussent aussi fécondes que possible en heureux résultats.