Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/81

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les conditions spéciales et nécessaires à son existence ; à cette Intelligence, enfin, qui révèle tout et que tout révèle, qui renferme tout et que tout renferme ! »

« Il y avait dans cette dernière partie de la leçon un calme et une justesse de perception, une révélation franche de la vue intime et complète de l’observateur religieux, rappelant involontairement le livre qui parle de la création à tout le genre humain, la Genèse. Ce rapport, plutôt évité que cherché, qui ne se trouvait pas dans les mots, mais dans les idées, parut se faire jour tout à coup, lorsque le professeur prononça ces paroles : Chaque être renferme en lui-même, dans une variété infinie et une prédisposition admirable, tout ce qui lui est nécessaire, chaque être est parfait et viable, selon son ordre, son espèce et son individualité.

« Nulle part formulée, il y avait dans cette leçon une omniprésence de la cause suprême. La plus haute mission de la science, sa position finale, y était clairement indiquée. On touchait par l’examen du monde visible au monde invisible, et partout l’examen de la créature indiquait la présence du Créateur. »

Messieurs, cet exposé des services que M. Cuvier a rendus aux sciences naturelles par les œuvres de son génie et par son enseignement inimitable, est sans doute bien insuffisant pour vous en donner une idée complète.

Ces travaux, cependant, quelque grands, quelque multipliés, quelque utiles qu’ils aient été, sont loin d’avoir absorbé toute l’activité de l’homme extraordinaire dont nous esquissons la vie.

Destiné plus particulièrement, par les études spéciales