Aller au contenu

Page:Notices sur les rues de Nantes 1906.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
− 90 −

soutenir les terres du côté du nord et au sud des haies ; à Procé, un pont de pierre jeté sur la Chézine (c’est le pont de la Cagossais ou Cacaussais) ; et là, un vague, envahi à certaines époques par les eaux de la Chézine, de sorte qu’il devient un marais dangereux, quoique défendu par la pose de pierres et un banc placé en face de l’entrée de Procé ».




Rue Desaix


Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Donatien.
De la place Waldeck-Rousseau à la rue de Paris.

Ouverte en 1882, la rue s’arrêtait d’abord à la rue du Coudray, et ce ne fut que dix ans plus tard qu’elle fut prolongée jusqu’à la rue de Paris, englobant la voie qui s’était appelée rue d’Enfer. Charles-Antoine Desaix, né à Saint-Hilaire-d’Ayat en Auvergne, en 1768, était lieutenant au régiment de Bretagne au moment de la Révolution. Il accompagna, en 1798, Bonaparte dans son expédition d’Égypte, assista à plusieurs campagnes et mourut glorieusement à Marengo, le 14 juin 1800, où son arrivée soudaine sur le champ de bataille sauva le sort de l’armée qui battait déjà en retraite.




Rue Descartes


Cinquième arrondissement. Paroisse de Saint-Nicolas.
De la place La Fayette au boulevard Delorme.

Commencée vers 1826, la rue fut prolongée en 1851-1853, puis en 1868, et fut dénommée le 18 août 1874 du nom du célèbre philosophe René Descartes. C’était presque un breton ; son père qui habitait Rennes, dans l’hôtel de Piré, était conseiller au Parlement de Bretagne, et figure parmi les Juges de la Chambre criminelle établie à Nantes, en 1626 : il aurait habité une maison de la rue de Briord, située derrière les nos 10 et 12. Le futur auteur du discours sur la Méthode naquit à la Haye (Indre-et-Loire) en 1596, dans le cours d’un voyage qu’y fit sa mère et aurait séjourné quelque temps en