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créé en 1830 ; une des sections fut appelée passage Crucy. C’est une voie demeurée privée.




Rue Ecorchard
Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Clément.
Du boulevard Sébastopol à la rue Stanislas-Baudry, le long du Jardin des Plantes.

On décide, en 1901, de donner ce nom en souvenir de M. le docteur Jean-Marie Ecorchard, né en 1809 à Lohéac, et mort à Nantes, le 17 décembre 1882. C’est à lui que l’on doit le Jardin des Plantes tel que nous l’admirons aujourd’hui ; son buste y fut inauguré le 4 juin 1893 (lire aussi rue du Jardin des Plantes).




Place de l’Edit-de-Nantes
Sixième arrondissement. Paroisse de Notre-Dame.
Entre les rues de Gigant, Rosière et Bonne-Louise.

On l’appelait autrefois Carrefour de la Croix des Gastineaux, elle était garnie d’olivettes qui ne disparurent qu’en 1841. Nous trouvons une correspondance qui fixe à 1832 l’ouverture des projets de la place ; le 27 octobre 1837, on la dénomma place de Gigant, puis plus tard du nom de l’Edit qui, en 1598, accordait aux calvinistes la liberté de conscience, l’exercice de leur culte et leur admission aux charges et fonctions publiques, et qui fut révoqué par Louis XIV en 1685.

On cite un Joseph de la Haie, seigneur des Gàtineaux. (Arch. dép. G. 22, 1572-1788). Sur cette place s’élève le Temple des Protestants, monument d’une architecture bizarre, lourde, et qui fut critiquée dès le début de sa construction.

Après s’être réunis tout d’abord, à la Fruitière, en Saint-Donatien, au Marchix, à Barbin dans un modeste pressoir, à Richebourg au lieu dit Beauregard, sur les bords de l’Erdre à Sucé, les protestants profitèrent de l’élévation de leur église au rang de consistoriale, 31 octobre 1804, pour solliciter un local plus convenable. Une commission fut nommée, et, de