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que la rue est fermée à son entrée par des bornes en granit armées de chaînes en fer, que les voitures ne peuvent y circuler. On discuta sur sa suppression en 1890, mais il parut préférable d’en améliorer l’accès.




Place du Port-Communeau
Deuxième et troisième arrondissements. Paroisse de Saint-Pierre.
De la rue de Strasbourg au Pont Morand.

On a discuté sur ce nom et on a même voulu l’expliquer par un jeu de mot, en changeant son orthographe ; tout est possible, après tout.

La place représente l’emplacement de l’ancien couvent des Pénitentes dont une partie devint plus tard l’Hôtel de Bretagne.

En 1815, alors que le Gouvernement venait de créer dans chaque Département un nouveau corps d’infanterie, destiné à renforcer la police et à décharger les garnisons des villes d’une partie du service de place, on y installa la compagnie départementale de la Loire-Inférieure, qui se composait de 100 hommes, dont 3 officiers, et on désigna l’immeuble par le nom de « Caserne des Pénitentes ». Cette compagnie disparut en 1818. Elle fut d’abord dénommée place d’Aiguillon, du nom du Duc qui en ordonna les travaux en 1757, puis place de la Concorde pendant la Révolution ; un arrêté municipal du 13 août 1818 lui rendit son nom actuel.

Au moyen-âge, beaucoup de marchandises étaient amenées à Nantes par l’Erdre, et on les débarquait au Port Communeau, après leur avoir fait passer la chaussée de Barbin. Le premier projet de marché date de 1745 ; le 12 avril 1777, on y installa les marchands de beurre et de fil, renvoyés de la place du Pilori, et quelques années après on y transportait également le marché aux coutils qui se faisait dans la rue de la Salorge. La place ne fut guère modifiée jusqu’en 1808, où on songe à son embellissement ; mais les projets se succédèrent sans être exécutés, jusqu’en ces dernières années ; le fond,