Page:Notions de Logique.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

blés, et leur raconta ce que le Seigneur avait fait pour lui, aucun d’eux, assurément, ne put être assez téméraire pour douter de la véracité du prince des apôtres.

Lorsque des personnes très respectables nous racontent des faits extraordinaires et même des miracles, nous pécherions contre la saine raison en refusant d’y croire ; à plus forte raison si les supérieurs ecclésiastiques les ont examinés et approuvés.

Vous n’êtes pas raisonnable, si vous croyez tout ce que l’on vous dit ; mais vous ne l’êtes pas davantage, si vous ne voulez croire que ce que vous avez vu ou examiné vous-même. Dans l’un et l’autre cas, vous suivez un faux principe.

Tous nos raisonnements reposent sur un principe général d’où la conclusion est tirée. Si le principe est faux, la conclusion est nécessairement fausse ; si le principe est vrai, la conséquence l’est aussi, à condition qu’elle soit légitime, c’est-à-dire contenue dans les prémisses.


§ V.


Réflexions sur les majeures de divers syllogismes.


Dans le syllogisme simple, qui est aussi le plus clair, on pose d’abord, par manière