Page:Notions de Logique.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de principe, une proposition générale qu’on appelle majeure.

1o Mais il faut observer que plusieurs propositions, énoncées comme générales, ne le sont cependant pas et admettent des exceptions. Par exemple, on dit ordinairement :

Toutes les femmes aiment à parler.

Tous les jeunes gens sont inconstants.

Tous les vieillards vantent le temps passé.

Ces propositions, et mille autres semblables, souffrent des exceptions, et on ne saurait les poser pour majeure d’un syllogisme sans s’exposer à tirer une fausse conclusion.

Les propositions suivantes sont encore moins générales :

Les Français sont bons soldats.

Les Hollandais sont bons matelots.

Les Flamands sont bons peintres.

Ici, il n’y a pas seulement exception sur la généralité, mais restriction sur le sens ; car on ne saurait parler de tous les Français, les Hollandais, les Flamands, mais simplement de ceux qui exercent la profession de soldats, de matelots ou de peintres.

2o Il faut encore observer que plusieurs propositions sont universelles ou générales dans leur signification, bien qu’on n’y rencontre pas le mot tout, et qu’au premier abord elles paraissent particulières ou singulières.