Page:Notions de Logique.djvu/48

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Les préjugés naissent encore de la trop grande confiance qu’on a en ses propres lumières. Plusieurs deviendraient sages s’ils ne croyaient pas l’être.

Outre ces préjugés d’amour-propre, il y a encore d’autres défauts qui nuisent à la recherche de la vérité, tels que :

1o La paresse. On ne veut pas réfléchir, parce que cela paraît trop difficile ; on aime mieux s’égarer que de se donner la peine de chercher son chemin ou de le demander.

2o L’avidité de tout savoir à la fois. On lit toutes sortes de livres, mais on les étudie superficiellement et sans rien approfondir.

3o Le défaut de mémoire, où s’accumulerait le trésor de la science. Un sage exercice augmente la mémoire, mais il faut avoir soin de comprendre ce que l’on apprend.

4o L’amour des plaisirs extérieurs et des divertissements du monde, qui sont une pépinière de folies, la ruine et la destruction de la raison, et de ce plaisir réel, qui consiste dans la connaissance de la vérité.