Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

donc aussi ne pas s’y produire. En effet, dans toute chose de cette nature, tout ce qui s’y trouve être y est en ce sens qu’il était possible qu’il y fût et que le contraire y fût aussi. Conséquemment, ce qui s’y trouve maintenant n’y est aucunement par nécessité, puisque le contraire était possible ; et tout ce qui se trouve de la sorte dans les choses ne s’y trouve point en vertu de causes antécédentes qui l’y auraient nécessairement introduit. Mais si toutes ces choses, comme les contraires qu’elles sont susceptibles d’admettre, se trouvent éventuellement là où elles se trouvent, et ne se trouvent pas là où elles ne se trouvent pas, il y a une quantité innombrable de choses qui sont et qui arrivent éventuellement. Il serait en effet absurde de rapporter également à la nécessité et ce qui dans une chose ne peut point se changer en son contraire, et ce qui, à un moment quelconque, peut devenir le contraire de ce qu’il est. À coup sûr, si, dans un être, ce qui est nécessaire exclut son contraire, ce qui admet son contraire dans un être n’est pas nécessaire.