Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/232

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Chapitre XII

On en conviendra : en abolissant, comme nous venons de le montrer, le pouvoir de délibérer, nos adversaires mettent aussi à néant le pouvoir de vouloir, ou la liberté. Effectivement, tous ceux qui ne s’attachent point à quelque thèse préconçue font consister la liberté en ce que nous sommes maîtres de faire et de ne pas faire, de telle façon que nous ne nous trouvions pas assujettis à des causes extérieures qui nous entourent, ni obligés de les suivre où elles nous conduisent. Et en cela le choix est l’œuvre propre de l’homme. Car le mouvement de l’âme qui se porte avec désir vers ce qu’a préféré la raison, voilà précisément en quoi consiste le choix. C’est pourquoi