Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/233

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il n’y a point de choix relativement aux choses qui arrivent d’une manière nécessaire, ni relativement à celles qui, n’arrivant pas d’une manière nécessaire, n’arrivent pas néanmoins par nous, ni même relativement à toutes celles qui arrivent par nous ; mais relativement à celles seulement qui arrivent par nous, alors que nous sommes maîtres de faire et de ne pas faire. Quiconque en effet délibère, ou bien délibère sur la question de savoir s’il faut faire ou ne pas faire quelque chose ; ou bien, poursuivant quelque avantage, cherche par quels moyens il l’obtiendra. Rencontre-t-il, dans le cours de cette recherche, une impossibilité, il s’en détourne ; il se détourne pareillement de ce qui est possible, mais de ce qui n’est pas en son pouvoir, et n’a de cesse qu’il ne découvre un moyen qu’il se persuade être en sa puissance. Mettant fin alors à la délibération, parce qu’il a poussé sa recherche jusqu’au point où se trouve le commencement de l’action, il commence agir en vue du but qu’il se propose. Bien plus ; il ne se livre à cette recherche même, qu’en tant qu’