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PRÉFACE

palpiter la vie sur une toile autant que la volupté de tresser des rimes savantes. Alors apparaît à ses yeux énamourés cet immense trésor les dévotions d’autrefois offrant leurs bijoux, leurs chefs-d’œuvre de mille sortes, et il voudra que ses chants soient comme l’alleluia des foules chrétiennes aux époques de foi généreuse il regrettera même de n’être pas tous les bons artisans dont il voit revivre les respects attendris, l’ingéniosité patiente, la charmante piété qui voulait tout offrir cœur, biens, savoir-faire.

Que n’ai-je, pour le jour où votre fête aura
Mis les cloches en joie,

La règle du marchand qui pour vous aunera
Le velours et la soie !

Que n’ai-je les ciseaux sonores du tailleur,
Pour couper votre robe,

Et que n’ai-je le four qu’allume l’émailleur
J’émaillerais le globe

Où votre pied se pose ainsi qu’un oiseau blanc

Or la passion pour cette Beauté qui plaît aux yeux et à l’imagination n’est en somme qu’initiatrice, elle mène à un autre désir : celui de la