Page:Nouveau - Poésies d’Humilis et vers inédits, 1924.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Beauté dont a besoin notre conscience, la Beauté suprême qui nous rapproche de Dieu. L’harmo- nieux chanteur, donnant la main au peintre, aborde l’enseignement de la morale en une série de tableaux, d’une composition parfaite, où passent devant nous la douceur, la majesté, la splendeur des vertus chrétiennes. Je me souviens qu’il me disait, parlant des Chercheuses de poux de Rimbaud « C’est très fort, je voudrais faire mieux», puis s’arrêtant et riant: « Mais oui! Pourquoi pas ?.. 11 fit autrement. Plusieurs juge- ront qu’il fit non moins bien, lorsque, dans un poème consacré à l’Humilité, il osa célébrer la vermine de saint Labre

Qu’importe l’orgueil qui s’effare, Ses pudeurs, ses rebellions

Vous qu’une main superbe égare Dans la crinière des lions,

Comme elle égare aux plis des voiles Où la nuit a tendu ses toiles

Aldébaran et les étoiles

  • )’

Un sensible aussi vibrant devait aboutir à de puissants appels aux forces cordiales, proclamer que l’homme dépend d’un ensemble, qu’il ne peut s’en distinguer sans se renier lui-même, qu’il est fait pour aimer, doué pour aimer, que