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LES COLOMBES



Ni tout noirs, ni tout verts, couleur
D’espérances jamais en fleur,
Les ifs balancent des colombes
Et cela réjouit les tombes.

Elles éclatent, dans les ifs,
ainsi que des fruits excessifs,
Effeuillant leurs plumes perdues
Au vent des vieilles avenues.

Dans l’azur qui va s’éclairant,
En haut de l’arbre le plus grand,
Qui monte, tel qu’une fusée,
Une entre autres est balancée.

Sous ses beaux yeux délicieux
Elle semble, d’un coin des cieux,
Couver l’aurore qui s’est faite
Au fond du cimetière en fête.