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AGYiNAlRE

AIIMADOU

autres villes de la Grèce. On lui élevait primitivement dans les rues des autels, que les fidèles arrosaient d’huile comme offrande.

AGYNAIRE ou AGYNE (du gr. n priv., et gunê, femme) adi Se dit dos fleurs doubles, dans lesquelles les étamines et le poriantlie constituent toute la fleur, dans laquelle le pistil manque.

AGYNÉE {rad. açiyne) n. f. Bot. Genre de plantes de la famille des euphorbiacées, qu’on trouve en Asie, en Afrique et en Océauie.

AGYNIENS n. m. pi. Hist. eccl. Syn. de agionites. AGYNIQUE (rad. aqyne) adj. Se dit de l’insertion des étamines, quand elles ne contractent pas d’adhérence avec l’ovaire. (Terme peu employé.)

AgyRRHIUS, démocrate grec, qui vivait à Athènes au IV’ siècle av. J.-C. Il fit voter au peuple une indemnité pour le temps que les citoyens passeraient dans les assemblées politiques, et une" autre pour que ’— "■’""’■n. pussent gratuitement assister aux spectacle il se rendit très populaire et reçut, aprc ; Tiirasybulo, le commandement de la flotte athénienne envoyée à Lesbos (389).

AGYRTE (du gr. agurtés, charlatan) n. m. Myth. Nom douane aux prêtres de Cybele, qui parcouraient les rues en faisant des jongleries. Ils tiraient aussi des horoscopes et disaient la bonne aventure.

— n. m. pi. Entom. Genre d’insectes coléoptères clavicornes, famille des silphidés, renfermant de petites formes à corps convexe, à pattes robustes, élargies en leurs extrémités et légèrement épineuses. Les agyrtes vivent en Europe sous les pierres ou les écorces d’arbres.

AH ((i) interjection qui sert à marquer les divers semimonts, les affections vives de l’âme : 1» la joie, le plaisir, le contentement, le bonheur : Ah ! que je suis content ! Il l’ la soufl’rance, la douleur, l’indignation : Ah ! que je souffre ! il 3» la surprise, le saisissement, l’admiration, l’entlitiusiasme :

Aht que de la vertu les charmes sont puissants ! Tu. Corneille.

Il S’emploie souvent pour donner plus de force, plus d’énergie à la phrase : Ah ! ne croyez pas cela, il Se redouble quelquefois pour marquer la surprise ou l’ironie ; Ah ! AH ! je vous y prends l II Repété plus de deux fois, il marque les éclats de joie ou les cris de la douleur : Ah ! au ! ah ! ah ! la plaisante figure pour un doyen ! (^Regnard.)

— Peut s’employer substantiv. ; il reste alors invariable, sauf en poésie, où l’on peut le faire varier : Pousser des OH ! et des ah !

A tous les beaux endroits qui de

I fracas

Qandent de

— Àh fait partie de locutions familières dont le sens se modirie par le mot ou les mots qui l’accompagnent. Telles sont ; Ah bah, qui exprime l’insouciance, l’étonnement ; Ali bien oui, qui exprime le désappointement d’une manière plaisante ; Ah 7»m/s, qui donne de 1 énergie à une affirmation ; Ah çà, oui exprime le mécontentement, l’impatience, etc. ^ Stn. Ah ! ha ! Ah ! exprime une émotion profonde et de quelque durée. Ha marque quelque chose de subit et d’inattendu.

Ah ! vous dirai-je, maman, premier vers et titre d’une vieille chanson populaire. C’est une de ces aimables mélodies que tout le monde chante et dont on ignore l’auteur. Elle doit dater, à en jueef par le style, de la fin du xvii’ ou du commencement du xviii’ siècle. u Sylvandie

’ dit à chaque instant

L’antre jour dans un bosquet

De fleurs il ftt un bouquet ;

II en para ma houlette.

i tendre que i

Profita de ma faiblesse.

Hélas ! raaraan, un faux pas

Me rtt tomber dans ses bras.

Je n’a

tribu dos Touareg Ahaggâr (appartenant à la confédération des Imoschagh, coupable du massacre de la mission l-’latters) habite ce plateau, dont Idelès et Tazeroukt sont les principaux centres de population. Aucun voyageur n’a pu jusqu’à présent pénétrer dans l’Ahaggâr. Seuls, le D’allemand H. Barth et le Français Duveyrier en ont longé les contreforts, le premier en 1850, le second en 1859, et en ont rapporté des renseignements qui constituent tout ce qu’on sait sur ce pays. AHALER (rad. haleine) v. n. Respirer d’une manière bruyante, après une course et dans un moment de fatigue.

— V. a. Pousser son haleine sur quelque chose : i’i ion AHALK une glace, on la ternit.

S’ahaler, v. pr. Etre ahalé.

AHAN n. m. Onomatopée qui est un cri de fatigue, de grand efi’ort, tel que celui d’une personne qui fend du bois, pétrit une pâte, etc.

Moult ils ont eu et peines et almns

Chanson de Roland.

— Suer d’ahan. Faire un travail très fatigant, se donner une peine extrême.

AHANER V. n. Faire entendre le cri de ahan en travaillant : Le fendeur de bois i^akHE à chaque coup qu’il porte.

— Par ext. Travailler avec peine, supporter une grande fatigue.

De votre douce haleine

is pour tout soutien

houlette et mon chien ;

L’Amour, voulant ma défaite,

Ecarta chien et houlette ;

Ah ! qu’on goiite de douceur

Quand l’amour prend soin d’un

Mozart a écrit sur l’air de Ah ! vous dirai-je, maman. des variations de piano délicieuses, et Adolphe Adam un excellent trio bouffe dans son petit opéra le Toréador. Ahaggâr ou HoggâR, nom d’un plateau de grès de forme circulaire, occupant à peu près le centre du Sahara.

— Encycl. Ce plateau est très accidenté, et dominé par des pics hauts parfois de plus de 2.000 mètres, couverts de neige en hiver pendant plusieurs mois. Bien arrosé par les pluies, V.ihaijyâr possède de véritables cours d’eau (Igliarghar, ’Taghit, Tafassasset). Sa flore varie suivant l’altitude, depuis celle du Sahara jusqu’à celle des pays tempérés ; quant à la faune, elle est presque Esventez ce séjour,

Cependant que j’aliane

A mon blé que je vanne

En la chaleur du jour.

ELLOT-

Der beaucoup de

S’a/ianer, v. pr. S’est dit pour Se don peine.

AhANTA, petit Etat de la Guinée septentrionale, possessions anglaises de la Côte de l’Or. Villes princ. : Boussoua et Axim. Riche en mines d’or et bien cultivé. Ahar, ville de l’Inde occidentale, nécropole des radjahs d’Oudeïpour.

Ahasvérus ou le Juif errant, personnage légendaire, condamné à l’immortalité et au mouvement perpétuel, qui n’a jamais que cinq sous à dépenser à la fois, mais qui trouve toujours cette faible somme dans sa poche. De cette légende, qui paraît originaire de Constantinople (vers la fin du iv« siècle) existent deux principales versions : celle d’Orient, qui fait du Juif errant le portier de Ponce-Pilate, et celle d’Occident qui le fait cordonnier à Jérusalem et le nomme Ahasvérus.

Le Juif errant, qui personnifie les destinées du peuple juif depuis le christianisme, a inspiré, outre la fameuse complainte d’Isaac Laquedem, les Allemands Goethe, Schubart et Musaeus, l’Autrichien Hamerling, les Français Edg. Quinet, Eug. Sue et Béranger.

Par métonymie, le mot Ahasvirus est souvent employé comme nom commun, et sert à désigner quelqu’un dont la vie agitée présente quelque rapport avec le caractère du héros de la légende. ’V. laquedem.

Ahasvérus à Rome, épopée en six chants, le chefd’œuvre du poète autrichien Robert Hamerling (Vienne, 1866). Bien différent du drame philosophique de Quinet. V.ihasvérus de Hamerling est une œuvre en grande partie historique ; Néron en est le héros principal, beaucoup plus que le fantastique personnage dont elle porte le nom, et qui n’est pas, comme dans Quinet, une idéalisation du Juif errant. Les tableaux grandioses qui se succèdent dans l’œuvre de Hamerling en font une des productions les plus remarquables de la poésie allemande. Il y a cependant un défaut dans cette conception d un vieillard fatidique, assistant à toutes les folies de l’empereur et y applaudissant jusqu’au bout, sans qu’il se dégage un sens philosophique certain de cette allégorie bizarre. Ahaus, ville de Prusse, prov. de Westphalie ; 2.400 hab. Mines de fer importantes. Capitale de 1 ancien comté de Ahaus-Bocholt. Le 6 août 1623, Tilly battit, près de cette ville, le prince Christian de Brunswick. Chef-heu du cercle du même nom, dont la popul. est de 39.100 hab. AHÉGAST n. m. Arbre indéterminé de Madagascar et des Indes orientales, dont les racines servent à teindre en rouge. AHÉMÈRE ou AÉMÈRE (du gr. a priv., et Aêmera, jour) adj. Se dit des saints dont on ignore le jour de la naissance, , et qui, par conséquent, n’ont point de jour férié. AhENOBARBUS ibuss — qui a la barbe couleur d’airain, r<jusse), sutnom d’une branche de la famille Domina. V. DûMlTRTS.

AHÉTULLE n. f. Genre de reptiles ophidiens colubriformes, famille des dendrophidés, renfermant des couleuvres d’arbres à écailles à peu près égales et ayant une grande dent postérieure à la mâchoire supérieure. Vivent au Brésil et dans l’Afrique tropicale. AHEURTEMENT n. m. Obstination extrême, attachement invincible à une opinion, à un sentiment : C’est un étrange aheurtement que le sien. Il S’est pris dans le sens de Obstacle : De là sourdent tant de scandales et AHEUKTEMENTS de notre foi. (Calvin.)

AHEURTER (S") (de à. et heurt) v. pr. S’attacher opiniâtrement à quelque chose : C’est un grand malheur que de s’AHEURTERà ce Qu’on ne peut exécuter tout seul. (Boiste.) Il Echouer, se briser : Depuis deux cents ans environ, les direrses philosopbies s’aheurtent à la question de la certitude, sans la résoudre. (P. Leroux.)

AHI, interj. qui exprime un sentiment de douleur pliysique : Ahi ! AHl ! AHI ! t’o«.s ne m’avie : pas dit que les coups en seraient. (Mol.) Il On écrit et on dit mieux aïe. AhiaS ou plutôt Ahija, prophète de Silo. La Bible rapporte que, vers l’an 924 av. J.-C, il prédit à Jéroboam le schisme des dix tribus et lui annonça qu’elles le choisiraient pour roi. Plus tard, il lui prédit encore qu’en punition du crime d’idolâtrie il perdrait son fils Abia. AHIBRADHNA.Dans la mythologie indoue, un des onze Rendras ou manifestations inférieures du dieu Siva, troisième personne de la Trmourti ou Trinité indienne. Dieu de la destruction et de la mort, il modifie, dissout et tue. mais pour renouveler les choses. AhÎRS, tribus de l’Inde nord-occidentale, du Nepaul 1.34

aux monts Vindliyâ, et du Beliar aux bouches du Sindh, Environ 2.250.000" âmes.

AhkAF (al), parties du grand désert méridional de l’Arabie, entre le Nedjed, l’Oman et le Yémen. Ahlborn (August Wilhelm Julius), peintre, né en 1796 à Hanovre, mort en 1857 à Rome. Il fut élève de Wach à Berlin, vécut en Italie de 1827 à 1832 et en rapporta de bons paysages, pleins de vérité, qui se trouvent aujourd’hui dans les châteaux de Berlin et des environs. Ahlborn (Lea Lcndgren, dame), graveur de médailles, née à Stockholm en 1820. Elève de son père, graveur en monnaies. S’est fait remarquer par des médailles qui attestent un talent distingué. Exposition universelKde Paris, en 1855 : Charles XI V, roi de Suéde ; Berzéliux. Jenny Lind, etc. Exposition de 1878 : une suite de médailles. Ahle (Jean-Rodolphe), compositeur allemand, né à Mulliausen en 1625, mort en 1673. Il fut directeur de l’école musicale d’Erfurt (1G46’| et organiste à Mulhausen (1649). On lui doit des recueils de compositions musicales : Trente symphonies (1650) ; Première dizaine d’airs spirituels (1060) ; Motets (1664), etc. — Son fils Jean-Georges, musicien et écrivain allemand, né à Mulhausen en 1650, mort en 1706, lui succéda comme organiste et devint sénateur dans sa ville natale. Outre des compositions musicales et des dissertations, nous citerons de lui : Dialogues du printemps, de Tété, de l’automne et de l’hiver (1695-1701), où il donne des règles sur l’harmonie et la composition. AhlefELD (Cbarlotte-Elisabeth-Sophie-Wilhelmine d’), femme de lettres allemande, née à Stedten en 1781, morte â Teplitz en 1848. Elle a publié de nombreux romans ; entre autres : Liebe imd Entsagunq (1805) ; Félicitas (1825) ; der Stark der Pflicht (1832), etc. Elle a signé quelques-uns de ses romans du pseudonyme de Elisa Sei.big. Ahlen, ville do Prusse, province de Westphalie, sur les rives de la Werse, affluent gauche de l’Ems ; 5.000 hab. Filature et tissage du lin.

Ahlfeld (Jean-Frédéric), prédicateur allemand, né à Mehringen (Anhalti en 1810, mort à Leipzig en 1884. Il devint successivement recteur à Woerlitz (1837), pasteur à Halle (1847), et enfin à Leipzig (1851-1881). Ce célèbre prédicateur a publié de nombreux recueils de sermons et des Récits pour le peuple.

Ahlfeld (Frédéric), médecin allemand, né à Alsleben (Saxe) en 1843. Il s’occupa surtout d’accouchements. En 1883, il devint professeur à l’université de Marburg et directeur do l’Ecole des sages-femmes. Ses principaux ouvrages sont : Z)e/n formation du front et de la figure (mz) ; Nutrition de l’enfant par le lait de la mère (1878) ; Difformités humaines (1880-1883) , etc.

AhlquisT fAuguste-Engelbert), écrivain finnois, né à Kuopio (district de Savolalsi en 1826. Il se passionna pour la philologie, s’occupa des anciens idiomes finnois, dans le but de créer une littérature nationale, et fut nommé, en 1862, professeur de langue et de littérature finnoises à l’université d’Helsingfors. On lui doit un recueil de poésies finnoises, sous le titre de Sakenia (Etincelles) ; une relation de son voyage dans le Nord : Muistelmia matkoilta wenàjallâ ruosina (Helsingfors, 1860) ; une Grammaire wotique (1855) ; Recherches sur les langues ouralo-altaiques (1871), etc.

AhLWARDT (Pierre), philosophe allemand, né à Greifswald en 1710, mort en 1791. Il est le fondateur d’un ordre dit « des Abélitos », et a laissé de nombreux écrits. — Son fils. Chrétien -Guillaume, philologue allemand, né à Greifswald en 1760, mort en 1830, s’appliqua surtout à l’étude des langues, et fut recteur des gymnases d’Oldenbourg et de Greifswald. Outre un très grand nombre d’articles et de traductions, on a de lui une Traduction d’Ossian, en vers ; une Grammaire de la langue gaélique ; un Essai pour l’éclaircissement du poème des » Aiebelunqen », etc. — Théodore-Glillaume, orientaliste allemand, fils du précédent, no à Greifswald en 1828, apprit les langues orientales, puis s’adonna à l’étude des manuscrits araïies, d’abord à Gotha, puis à la bibliothèque Nationale de Paris (1854-1856). En 1861, il fut nommé professeur de lancues orientales â Greifswald. Philologue d’une profonde érudition, il a publié des recherches sur la Poésie et la Poétique des Arabes (Gotha, 1856), sur l’Authenticité des anciens poèmes arabes (iTi) et de nombreuses éditions d’anciens ouvrages arabes : Histoire des empires mahométans d’ElfachrUlsao) ; le Divan d’Abu-Xovas ; les Divans des six anciens poètes arabes (Londres, 1870), etc. Enfin, il a dressé un Catalogue des manuscrits arabes de la bibliothèque royale de Berlin (Greifswald, 1871). Ahlwabdt, açritateur antisémite prussien, né en Poméranie en 1848. Recteur d’une école normale à Berlin, il fut pressuré par des usuriers juifs, et leur voua une haine acharnée. Ses pamphlets : Berlin aux mains des boursiers iuifs, le Serment d’un Juif et les Fusils juifs eurent un énorme retentissement. Arrêté en 1892 pour la publication de ce dernier, dans lequel il accusait la maison Lœwe d’avoir livré des armes impropres à tout service, il fut condamné à la prison, devint un des chefs du parti antisémite, et fut élu député d’Arnswald-Friedberg en 1892. Au Reichstag, il renouvela ses attaques au sujet des fusils Lœwe, puis il accusa le prince de Bismarck d avoir pris des millions dans le trésor des invalides de guerre, mais il ne put fournir aucun document à l’appui de ses assertions. Il n’en fut pas moins réélu député à Arnswald et à Neustettin (juin 1893) ; il prit alors la direction du journal la Réforme vesiphalienne . Depuis, il a fait aux Etats-Unis un long voyaee pour répandre l’antisémitisme et a repris sa place au Reichstag en 1897.

AHM n. m. Nom d’une mesure de capacité usitée dans plusieurs parties de l’Allemagne : Hambourg, 144 1. 786 ; Hanovre 155 1. 552 ; Hesse-Cassel, 158 1. 750 ; Hesse-Darmstadt, 160 litres ; Lubeck, 144 1. 820 ; Hollande, 155 1. 254 ; Rotterdam, 151 1. 380.

AhmadOU, ancien sultan de Ségou. fils du célèbre prophète El Hadj-Omar, auquel il succéda en 1866, a laissé fondre entre ses mains le grand empire que lui avait légué son père. Il plaça ses Etats sous le protectorat de la France en 1881, puis intrigua contre elle et vit, en 1890, le commandant Archinard s’emparer de sa capitale. 11 erre depuis lors dans la boucle du Niger, se livrant au commerce des esclaves et suscitant des obstacles aux missions frauçaises qui explorent le pays.