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AROMIE ’<lil

tribu ’U--. •■■■ ,11

avnc il’- |Hiit.-

r. ni’ôina, parfum) n. f. Gonro «rinspi^tns i.)Miitamùros, famille des côrambycidôs,

111. s, & corsolot plus largo quo long, 

u (J o ( aromia inoschata

bVance]).

ARON n. m. Sorte d’ar-

tatouquo, et qu’ils regar-

dent comme la liguro do

Varchc d’alliance.

ArON, comm. do la

Mayenne, arr. ot à 5 kil.

do Mayenne, sur l’Àruu,

afil.delaMayonno ; l. :>2i> li.

Filatures de Un et do clian-

ArONA, villo du royau-

me d’Italie {prov. do ’No-

varo), sur la rivo droite et

prùs do rextrémitô S. du lac Majeur ; 1.200 liai). Sur une hauteur voisine, ruines du château où naquit, on I53i, saint Charles Borroméc, dont la statue colossale, érigco eu 1697, S6 dresse non loin de la ville. ARONDE n. f. On dit, on termes do charpontcrie et do moniiserio : osscinhloffc à tjncue d’aroude ou d’Iiii’ondc. C’est un assomldage dans lequel le lenou qui pénètre dans la mortaise a une lormo rappelant colle d’une queuo d’hirondelle

(aroitde, en vieux franc.). Lo mftmo terme s’empluie à propos de pierres taillées en queuo d’aronde.

— Dans l’architecture militaire, on appelle ouvrage en qiicim d’aronde un ouvrage en corne qui .s’ouvre on ôventail sur la campagne. Quand le côté large do réveutail regarde la ville, l’ouvrage est dit en contre-queue d’aronde.

ARONDELLE (rad. arondc) n. f.

Grosse ligne composée d’un cordage d’environ 25 brasses do longueur, lequel est garni de petites lignes dites avançons, armées chacune d’un hameçon.

~ Mar. Arondelle de mer, Petit

bâtiment très léger, tel qu’une pinasse, un brigantin, etc. ARONIC u. m. Bot. Syn. do doronic. ARONIE (du gr. arônia, néflier) n. 1". Bot. Syn. de amk-LANCHIBR.

ARONQUE D. f. Bot. Section du genre spirée. AROTON n. m. Bot. Syn. de croton. AROTURER v. a. Mettre en roture : Aroturer un fief. Arou ou ArroU, groupe d’îles basses de la Malaisie hollandaise, au S.-O. de ia Nouvelle-Guinée. La population 114.000 liab.) est idolâtre, très aguerrie, et les Hollandais n’ont jamais pu la soumettre ; ils se bornent à entretenir des relations commerciales avec les indigènes.

— BiBLiOGK. : Riedel, der Aruarchipel und seine Bewohner {Berlin, 1885) ; van Hoevel, de Aroe-Eilanden {Tijdschr. voor Indische Taal~Land-en Volkenkunde, 1889). Arouba ou Aruba, petite île des Antilles hollandaises (gouvern. de Curaçao) ; 7.300 hab. Aroudj, premier souverain turc d’Alger, frère de Barberousse, reçut comme lui ce surnom. V. Bariserousse. ArOUET, nom de famille de Voltaire. Les Arouet étaient originaires du Poitou. Un René Arouet, notaire à Saint-Loup, né dans cette ville en 1440, mort en 1499, composa divers ouvrages qu’il no voulut point publier. Cette laraille habita Saint-Loup jusque dans le xvu* siècle, puis vint s’établir à Paris, où François Arouet, lo père de ■Voltaire, était notaire au Châtelet. Pendant la Révolution, la ville de Saint-Loup (Deux-Sèvres), qui se regarde comme le berceau de la famille du grand écrivain, changea son nom on celai do Voltaire.

Arouhouimi, grand affluent droit du Congo, formé parla réunion des^ruis cours d’eau descendus des montagnes qui domiii’-Mi le hiiMial O. de l’Albert-Nyanza, les Itouris. Il péncuc. ’ii-. I.i réunion do ces rivières en un seul cours d’eau. ’i ;iii-. la i^iri rquatoriale, reçoit l’Ihourou, puis décrit, vers b- i’Mil :, ir il<’ lat. N., un grand arc de cercle, long de 300 kilom." environ. Des cataractes, des rapides, des archipels, obstruent le tleuve, et en rendent souvent la navigation difficile juscpi’à Yambouya ; l’Arouhouimi, énorme après ce dernier obstacle, coule paisiblement jusqu’à son embouchure, s’étant grossi de la Londa, du NépoKo, de la Rendi et do la rivière Noire. Cette rivière, longue de 1.130 kilom., dont Stanley fait « un autre Congo », constitue un chemin naturel entre l’Atlantique et le haut Nil par le Congo. Son cours supérieur est torrentueux ; le reste est très accidenté dans la partie des cataractes, puis calme aux abords du Congo. Stanley, qui a vu lo premier le confluent de l’Arouhouimi en 1877, ’l'a exploré avi cours de son voyage entrepris pour secourir Eminpacha ^1887-1888). C’ëstà lui qu’on doit les renseignements les plus complets sur ce cours d’eau. AROUNA n. m. Bot. Syn. de arounier. Arouna [Aruna) « rose ». Fils do Kaçyapa et de Kadrou, il paraît être une forme masculine de l’Aurore, en raison de ses fonctions de cocher du Soleil. II est né sans jambes, et est frère des divins serpents polycéphales Çécba ei Vàsouki.

AROUNIER {iê) n. m. Section américaine du genre dialiuni. ii réceptacle floral évasé ot à fleurs petites et apétales. AROURE n. m. Mesure agraire des anciens Egyptiens, formant un carré dont chaque coté était do 100 coudées, ce qui donnait environ 28 ares.

Arout et MarouT, noms sous lesquels les musulmans r.. ^jj^ envoyés sur la terre

par le ’

ent de

dans les puits do Babel, qu’on montre encore aujourd’hui prés de Bagdad. C’est sur cette légende quo Mahomet a fondé l’interdiction du vin à ses fldèles. ArpaD, mort 00 907, personnage hJBtoriquo un peu obscur, duc dos Magyars, qui avaient récommont pénétré dans la plaine du moyen Danube, qu’ils occupent oncoro aujourd’hui. Ainsi se terminèrent les migrations magyare» commencées sous Aimes, personnage à moitié légendairOf et dont les chroniques font le père d’Ari)ad. Co dernier fut la tigo do la dynastie magyare des Arpndes ou Arpadicns -qui régna jusqu’en I30lj, et il fut enterré sur lo rocher do Bude, future capitale de la Hongrie. ARPAGES n. m. pi. Nom sous lequel on désignait, chez li’s aiiii.-(is, les enfants morts au berceau. — Un arpaok. - K.NCYci,. Chez les Romains, à l’origine, on no faisait [loiiit do funérailles aux enfants décédés quelques jours seulement après leur naissance ; par la suite, on brûla les corps des enfants décèdes après quarante jours. Chez les tirées, leurs funérailles étaient célébrées au lover do ARPAILLAGE, ARPAILLEUR (// mil.) n. m. Corruption d.’s iiniis nr/iail/uf/c, orpailleur. V. ces mots. Arpa.ion. •h-I. do cant. (Seine-et-Oiso), arrond. et à ■. ? ; I ! ’ :i I’ ■l’cil, au confl. do rOrgcet de la Remarde ;

i ’■ - ’/"uais.) Ch. do f. Orléans. Commerce do

in^ ri ,,,11 :.-iL- ; minoterie. Jusqu’en 1720, Arpajon avait porr.- le nom de Châtres -sous- Mont Uiértj, qui fut change quand li fut érigé en marquisat en faveur do Louis do Sévcrac. — Lo cant^ a 19 comm. ot 16.285 hab. Arpajon ou Le Pajou, comm. du dép. du Cantal. arrond. ci à 4 kil. d’Aurillac ; 2.354 hab. Ch. do f. Orléans. Arpajon, famille du Rouergue, dont la généalogie reiiiniiu- au xn" siècle, et à laquelle appartiennent : Arpajon f Louis, marquis de Skverac, duc n’), général sous î.ouis Xin, mort à Séverac en 1679. [Il combattit contre bs cah inistes, contribua à la défense du Piémont et du Moiitf<’rrat, et alla défendre Malte menacée par l’s Turi’s (Hï4û). De retour en France, il fut nommé ami ,1 .il m > n Pologne, ot créé duc et pair en 1651] ; — Arpaji ,ii ! marquis d’), général, petit-fils du précéd’[i[ ii . I i i> en 1736. [Il joua un rôle assez brillant priikim. la ^’^'^vc»^ do la Succession d’Espagne, dans les Pays-Bas et eu Espagne, et devint gouverneur général du Bcrry.] ARPANETTA (mot ital.) n. f. Sorte d’ancienne harpe qui avait deux rangs de cordes séparées par une double table d’harmonie.

ARPEDIUM fom’) n. m. Genre d’insectes coléoptères bra- (■ !iél très, famille des staphylinidés, sous-famille des omaliiics, renfermant de petits staphylins dont les cinq espèces baliitent l’Europe. Citons Varpedium quadrum (France). ARPÈGE (ital. arpeqgio ; de arpa, harpe, parce que cet instrumont paraît avoir donné heu aux premiers arpèges qii Mil ait faits) n. m. Accord dont les notes sont entendues sriiii’ssivement, au lieu de l’être simultanément.

— Kncycl. Les instruments à vent ne pouvant donner qu’un son à la fois, les violons deux, et la harpe, le piano ne rendant que des

sons de peu do du-

rée, on est obligé,

pour soutenir riiar-

monie, de jouer

alternativement

chacune des notes

qui composent les

accords dont on

fait usage. C’est ce

qu’on appelle (

ger

1 faire dose

qui

DenoiiL-cs par elle a

rer suspendus par k

lit la

éduii

"H laimiés à demeu-

au joui’ du jugement,

pèges. Les arpèges se font généralement sur les violons, le piano et la harpe, en allant du grave à l’aigu, et revenant sur les mêmes notes de l’aigu au grave. Les instruments à archet peuvent facilement exécuter les arpèges ; il n’en est pas de même des instruments à vent, aussi leur en fait-on faire rarement, et avec des modifications qui les simplifient. Seuls, le saxophone, la flûte, la clarinette et le basson, peuvent arpéger convenablement. Les arpèges donnent à la mélodie de la légèreté et de la grâce. ARPÉGEMENT (ital. arpeggiamento ; do arpeggio, arim ; --.- h. in. Se dit de l’action d’arpéger, et souvent do 1 aijiLi- lui Tiirriie : C’est du jeu de harpe qu’on a tiré I’ari

  • b ;(-hMK>r. !.l. ,1. Rouss.)

ARPEGER i.ital. arpeggiare, qui signif. au prop. Jouer lie la harpe. — L’é fermé du radical se change en é ouvert devant une voyelle muette : Il arpège. On met un e muet après le ç, quand la terminaison commence par un A ou un o : Il arpégea. Nous arpégeons ) V. n. Faire des arpèges : Ari’EGER sur le violon.

— Il est aussi v. a. : Arpéger un accompa- Accord gncmcnt. arpv’gé.

Arpégéf ée part. pass. : Accord arpégé. Accord dont on fait entendre successivement et rapidement toutes les notes. On le désigne en le faisant précéder d’une ligne verticale ondulée.

S’urpé^ep, v. pr. Etre exécuté en arpèges. ARPEGGIO (En faisant des arpèges), expression italienne indi(iuant qu il faut attaquer successivement les notes d’un accord, au lieu de les frapper toutes à la fois. ARPENT {pan — du lat. arapentiis ou arepennis, mesure carrée des Gaulois} n. m. Ancienne mesure agraire, variable suivant les localités.

— Encycl. Varpent était divisé en 100 perches ; mais sa valeur variait d’une province à l’autre avec la valeur de la perche elle-même. Los trois principaux arpents étaient : Varpent d’ordonnance ondes eaux et forets, valant IDO perches de 22 pieds do côté, ce ipii formait un cai*ré do 220 pieds ; l’arpent commun valant loo perches de 20 pieds de côté, ce qui formait un carré de 200 pieds de coté : Varpent de Paris, plus petit, valant 100 perches de 18 pieds de côté. (L’arpent d’ordonnance équivaut à 51 ares 7 centiares ; l’arpent commun, à -12 ares 21 centiares ; larpeiii de Paris, à ii ares 19 centiares.) ARPENTAGE (rad. arpenter) n. m. Evaluation de la suniTiicie dos terres au moyen d’une mesure légale : Faire Î’ari’ENt.xgk d’une forêt, H’un champ.

— .rt do l’arpenteur, application do la géométrie au mesurago des terres.

AROMIE — ARPENTAGE

— Chaîne d’arpentage. Chaîne dont on se uort pour arpenter (c’est un décamèiro).

— Encvcl. Ilist. L’origine do Varpenta/je romonlo à une haute antiquité ; on en attribue l’inveDiion aux Egyptien». Hérodote rapporte quo Sénostri», ayant fait un partage des terres eniro mo» concitoyens, avait mis à leur disposition dos arpenteurs, chargés d’évaluer les porte» do ter-InstrumenUiwit ^’sdans l’arpf^ntage : 1. ChaiDeàmaiUoDs ; t. Fiche plombée ; 3. Fiches ; 4. Chaîne ft rubiri d’acier : 5. PUochetle et alidade ; 6. Ëquerre d’arpeoteur ; 7. Jalon ; 8. GoDioinètre. rain qui pouvaient se produire après chaque crue du Nil. C’est à Thaïes qu’on attribue l’introduction des connaissances géodésiquos en Grèce, et telle est l’origine de la géométrie.

— Géom. L’arpentage est l’art de mesurer la surface des terrains. La pratique de cet art suppose que l’on sait ngl.

Fig- 1.

■ Terra

jalonner une ligne, mesurer la distance entre deux pomts, mesurer un

abaisser ou

une perpendiculaire

sur une ligne jalon-

née : opérations qui

s’exécutent à l’aide

d ’ instruments spé-

ciaux, tels queJa/oHS,

chaîne d’ arpenteur,

équerre , graphe

tre , boussole, plan-

chette, etc. {Y. ces

mots.) Le terrain que l’on a à mesurer peut être limité par des lignes droites ou par des courbes ; de plus, il peut être en pente ; de là trois cas. 1* Terrain polygonal rectiligne. On emploie deux méthodes : la décomposition en triangles ou la dt’composition en trapèzes. La première méthode {fîg. l) consiste à diviser le polygone en triangles, soit par des diagonales partant d’un même

sommet, soit par des

lignes partant d’un

point intérieur quel-

con<iue et aboutis-

sant à tous les som-

mets. On évalue l’aire

de chaque triangle.

La somme de ces

aires exprimera celle

du terrain. Par la se-

conde méthode ( ;Ç<y. 2) [décomposition en trapèzes], on joint, Ear une droite appelée base ou directrice, les deux sommets

?s plus éloignés du polygone. De tous les sommets on 

abaisse sur cette directrice des perpendiculaires. Le terrain se trouve ainsi décomposé en triangles rectangles et en trapèzes rec-

tangles. On me-

sure chacune

de ces surfaces,

et on fait la som-

me des surfaces

trouvées. Si lo

terrain avait une

grande étendue,

on pourrait déter-

miner plusieurs

directrices.

2<* Terrainpoly-

gonal curviligne.

On pourra toujours, on opérant comme il vient d’être dit, partager lo terrain en plusieurs trapèzes mixiilignes, tels que ABCD {fig. 3). Pour mesurer la surface de co trapèze, partageons l’intervalle DC en un nombre n de parties égales, et par les points de division élevons les ordonnées A,, Aj, A3, h^^. Si la dislance d, comprise entre deux ordonnées consécutives, est assez petite, on pourra, sans grande erreur, supposer que les arcs interceptés par ces ordonnées sont confondus avec leurs cordes. On évaluera donc chaque petit trapèze comme s’il n’avait pas de côté courbe. En d’èsignant par H la somme do toutes les ordonnées, la surface tota.le du trapèze est donnée par la formule :

Les côtés courbes des triangles rectangles situés aux extrémités de la directrice seront pris assez petits pour pouvoir être considérés comme rectilifnes. Dans le cas où il serait impossible de pénétrer dans intérieur de la surface à mesurer, comme lorsqu’il s’agit d’une forêt, d’une pièce d’eau, etc., on renfermerait cette surface dan.s un polygone régulier, comme, par exemple, un rectangle. Puis, on retranchera de la superficie totale du poiygoiie, les surfaces qui n’appartiennent pas à la surtacè à mesurer.

3" Terrain en pentf. Comme les plantes croissent verticalement, il est adiliis que les produits de la culture d’un terrain incliné ne dépassent pas ceux qu’on obtiendrait sur sa projection korizontaie. Cette manière do déter- /""""^

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. 3. — Trapèze mixtUipnc ABCD, résul-LUt de la décomposition d’un terrain polygoual curviligne.