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ARNOUVILLE — AROME

pour professeurs Michelot et Samson. Dès 1834, après un Leurelix essai sur un petit théâtre, eUe débuta au Theatre-Français par Emma, de la Fille d-Honnear ; elle y créa tout de suite un rôle dans Passion secrète, puis dans te Verre d’eau et une Cliaine. Elle fut presque immédiatement nommée sociétaire. En 1845,

M"" Plessy épousa un homme

de lettres, AuGtJSTK Ar-

nould, et quitta furtivement

Paris, pour aller jouer à

Saint-Pétersbourg. Elle fut

déchue de ses droits de so-

ciétaire, et condamnée à cent

mille francs de dommages-

intérêts. En 1855, la fugitive

rentrait à la Comédie-Fran-

çaise, en qualité de pension-

naire.

En 1876, M"’ Arnould-

Plessy quitta le Théâtre-

Français, en pleine posses-

sion de son talent. Dans sa

longue carrière, elle a créé,

à la Comédie-Française, cin-

quante-trois rôles dans des

pièces nouvelles, et joué dans

quatre-vingts reprises. Elle a surtout excelle dans 1 emploi des grandes coquettes, et fut l’actrice-née du théâtre de Marivaux.

ArnOUVILLE-LEZ-GONESSE, comm. do Seine-et-Oise, arrond. de Pontoise, sur le Crould, petit affluent de la Seine ; 488 hab. Château construit pour l’ancien garde des sceaux Machault. Louis XVIII y séjourna pendant les trois jours qui précédèrent sa seconde rentrée à Paris. ArnSTADT (l’anc. Aristadium), ville d’.llemagne (Saxe prussienne), bailliage d’Erfurt ; 12.800 hab. Elle fait partie de la principauté de Schwarzburg-Sondcrshausen. Mines de manganèse et de spath fluor, ganteries. Philippe de Souabe y fut élu roi en 1198, et Sébastien Bach y fut organiste.

ArnSWALDE, ville de Prusse (prov. do Brandebourg), ch.-l. du cercle de son nom ; 7.500 hab. Mines de houille, fonderies de fer. — Pop. du cercle : 42.000 hab. Arntzen (en lat. Arntzenius), nom d’une famille hollandaise célèbre dans l’histoire des lettres et de la jurisprudence, et dont les membres les plus connus sont : Jean Arntzenius, né à ’Wesel en 1702, mort en 1759. (D professa l’éloquence et l’histoire à Nimèpue et à Franeker. Il a donné de bonnes éditions d’Aure/idS Victor et du Panégyrique de Pline, des dissertations philologiques, des poèmes latins, etc.) ; — Othon Arntzenius, frère du précédent, né à Arnheim en 1703, mort en 1763, qui a professe les belles-lettres à Utrecht, à Delft et à Amsterdam. (On lui doit une édition des Distiques de Caton (1745), et divers autres travaux) ; — Jean-Hi- :nri Arntzenius, flls de Jean, né à Nimègue en 1734, mort en 1797, qui professa le droit à Groningue et à Utrecht, et a laissé de nombreux ouvrages de jurisprudence et de philologie.

Arnu (Nicolas), dominicain, théologien, né à Nérancourt, près de Verdun, en 1629, mort à Padoue en 1092, oii il professait la théologie et !a métaphysique. Il était regardé comme im des grands théologiens de son siècle. Quelques-uns de ses ouvrages seulement ont été publiés : Commentaires sur la « Somme > de saint Thomas ; Sur la ligue entre l’empereur et le roi de Pologne contre les Ta7’cs, etc.

ArnuLPHY (Claude), peintre français, né à Aix en 1697, mort dans la même ville en 1786, était élève du peintre Benedetto Luti. Il est connu par ses portraits de Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, au musée d’Aix, et du médecin Chicoyneau au musée de Versailles. Arnulphy a formé de nombreux élèves en Provence. ArnUS, fameux devin grec, tué â Naupacte par Hippotès, petit-fils d’Hercule. Apollon vengea sa mort en frappant les Doriens d’une peste, et ne se laissa fléchir que par l’institution de jeux funèbres Carnées) en l’honneur d’Arnus.

ARNUSIEN (in) n. m. Nom donné par Mayer-Eymar aux sables à elephas meridionalis développés dans le val d’Arno. ArOA, localité du Venezeula (Etat de Yaracui), près du fleuve côMcr Aroa, au N.-N.-E. de la sierra de Aroa, qui contient de riclies minerais de cuivre. AROBA ou ARROBA u. f. Mesure de capacité pour les licjuides, en usage en Espagne, en Portugal et dans leurs anciennes possessions, et dont la contenance varie de 10 à 16 litres, suivant les pays : En général. Taroba de vin égale 16’, 137, et Takoba d’huile IS’,50i. il Nom donné à différents poids usités dans les mêmes pays : valeur de 12 à 15 kilogr.

AroER, anc. ville de la Palestine (tribu de Gad), en face de Rabba des Ammonites, près d’un affluent du Jaboc. Jephté battit les Ammonites dans son voisinage. — Anc. ville de la Palestine, près de l’Arnon, primitivement ville frontière des Amorrhéens, et plus tard de la tribu de Ruben. Au temps do Jérémie, elle dépendait des Moabites. Ses ruines portent aujourd’hui le nom de Araayr. AROÏDÉES (du gr. aron, arum, et eidos, ressemblance) n. f. pi. Famille de plantes monocotylédones, ayant pour tvpe le genre arum. — Une akoîdée.

■ — Enctcl. Les aroldées sont des plantes vivaces, à rhizome généralement épais, tubéreux et charnu, à tige dressée, sarmenteuse ou nulle. Les feuilles, de forme variable, sont souvent cordiformes, glabres, luisantes, à nervures ramifiées. Le fruit est une baie, plus rarement une capsule. Les plantes de cette famille habitent généralement les lieux humides ou marécageux, et les bois très ombragés.

La plupart des aroidées ont des rhizomes riches en fécule, mais cette fécule est mélangée d’un principe acre, vésicant et même vénéneux, dont on doit la débarrasser par la caisson, la torréfaction ou la pression. On divise les aroidées en trois grandes tribus qui sont : les arées, les callécs et les acorées, comprenant, comme principaux genres, les gouets, les pisties, les serpentaires, les richardies, les moustères, les acores, etc.

Arok-szallas ou Jasz-arokszallas, bourg de la Hongrie centrale (comitat de Jasz-Nagy-Kun-Szolnok), sur le Gyorgyos, sous-affl. de la Tisza ; 11.200 hab. Agriculture et vignobles.

AROLE n. f. Nom vulgaire du pin de Boston. AROIXE n. f. Nom vulgaire donné, dans le centre de la France, aux renonculacées rampantes â fleurs jaunes. AROMADENDRON (din — du gr. aroma, parfum, et dendron, arbre) n. f. Genre créé pour des arbres de Java, fournissant un beau bois de construction. Ce végétal appartient à la famiOe des magnoliacées. AROMAL, ALE, AtJX ad). Qui se rapporte aux arômes ; qui provient des arômes : Le mot ■ aromal » a été crée par Ch. Fourier. ^^ ^ .

— Mouvement aromal. Nom donné par Ch. Courier au système de distribution des arômes connus ou inconnus qui suivant le fondateur de l’école phalansterienne, régissent les relations des astres et fournissent les germes des espèces créées.

AROMARIE (du gr. arôma. arôme) n. f. Section du genre coleus, de la famille des labiées.

ArOMATA, ancien nom du cap Guardafoi, à l’extrémité orientale de l’Afrique.

AROMATE (du gr. aràma, atos, parfum) n. m. Toute substance végétale qui exhale une odeur suave et pénétrante : Les AROMATES sont des stimulants des sens ou des organes.

— Encycl. Les substances aromatiC|ues appartiennent presque toutes au règne végétal. Cependant, l’ambre gris, le castoréum, le musc et la civette, sont fournis par e règne animal ; le succin provient du règne minéral ; toutefois, l’origine végétale de cette dernière substance est généralement adnïise. Les aromates du règne végétal sont : 1° une grande quantité de plantes appartenant aux familles des labiées, composées, ombeUifères, légumineuses, busséracées, hespéridées, etc. ; 2» des gommes-résines fournies par les ombeUifères ; 3" des résines, térébenthines et baumes fournis par des plantes de la famille des térébenthacées, des conifères, des légumineuses, des stvracées, etc. A ces substances il faut ajouter les huiles essentielles extraites de plantes aromatiques, les acides volatils odorants ; enfin, les teintures, alcoolats et vinaigres dans lesquels sont fixés les principes aromatiques.

Les aromates sont employés ; 1" en médecine, ou les plantes labiées, composées et hespéridées aromatiques, le thé. le café, les baumes, résines et térébenthines sont administrés comme stimulants ou excitants ; le camphre, le castoréum, le musc, l’ambre gris, la civette, la valériane, les ombeUifères aromatiques et leurs gommes-resines, comme antispasmodiques ; le tabac, comme narcotique ; le laurier-cerise et l’amande amère, comme cyaniques ; le santal rouge, comme astringent ; l’aloès, comme purgatif ; 2» dans la parfumerie, où, pour la composition des cosmétiques, des produits désinfectants, pour la conservation des cadavres et des animaux empaillés, on emploie les innombrables espèces de plantes aromatiques, les résines, baumes, gommes-résines, le musc, la civette, l’ambre gris et le succin ; 3° enfin, dans l’art culinaire, où l’on utilise quelques aromates sous le nom de « condiments aromatiques » : le poivre ordinaire, le poivre long, le bétel, le piment, le macis, le girofle, la cannelle, la muscade, la coriandre, les feuilles de laurier, le genièvre, la badiane, l’anis, le raifort, la moutarde, la vanille, l’écorce d’orange et de citron, etc.

Les aromates venaient anciennement d Arabie ; ils ont été de tout temps recherchés pour les ditîérents usages mentionnés ci-dessus, et ont formé, depuis l’époque la plus reculée, une branche importante du commerce de l’Orient.

— Syn. Aromate, arôme, parfum. Aromate ne se dit que des substances végétales ; parfum peut s’appliquer à tous les règnes. L’aromate est le corps d’où s’élève une odeur. Le parfum, comme Varome, est la senteur qui s’élève d un corps ; mais Varome s’adresse plutôt au goût, le parfum plus spécialement à l’odorat. En outre, Varome est propre à la chose et la distingue ; le parfum peut être ajoute, factice.

AROMATICITÉ n. f. Qualité de ce <pù est aromatique. AROMATIQUE adj. Qui est de la nature des aromates, qui c.-chale une odeur agréable, suave : Plante, huile aro-

— Encycl. Chim. On désigne sous le nom de « série aromatique », l’ensemble des corps composés qui ont pour hydrocarbures fondamentaux la benzine ou un de ses homologues, c’est-à-dire un hydrocarbure répondant a la formule C’H--». Ces corps ont généralement une odeur aromatique, et présentent dans leur mode de dérivation beaucoup d’analogie avec ceux qui constituent la série grasse ; mais les composés de la série aromatique se distinguent de ceux de la série grasse en ce que, sous l’influence de l’acide azotique, ils échangent une portion de leur hydrogène contre le radical AzO’, en donnant des dérivés" nitrés, mono, bi ou trisubstitués. Ces dérivés, traités par l’hydrogène, donnent des aminés ou des amidos diff’érant des corps analogues de la série grasse. Enfin, presque tous ces composés fournissent, comme produit ultime de leur décomposition, la benzino_ CH’. Théorie des composés aromatiques. Kékulé, dans un savant mémoire publié en 1866, admet que le groupe C, qui fonctionne dans la benzine, est un noyau commun à tous les corps aromatiques. Dans la benzine, les atomes de carbone ne seraient point reliés entre eux de la même manière que dans la série grasse. Chaque atome aurait deux de ses atomicités saturées par s,^ / . . . -, ._ j. :„ :„ ^.^^

les deux atomicités d’un atome voisin, et une troisième atomicité saturée par ^. ^.-^ celle d’un troisième atome, comme le

— C4

IC — ;

montre la représentation ci-contre : ..g g^ Le groupe C peut être saturé par C— C

six atomes d’hydrogène ou d’un élé- , v mentmonoatomiquequelconque.il peut ^ ,, , aussi avoir ses six points d’attache unis à 1 un des points d’attache d’un élément polyatomique. Quand ce groupe est saturé par l’hydrogène, on a la benzine C H ; si, à un atome d’hydrogène, on substitue un élément monovalent, il est certain qu’on n’obtiendra qu’un seul dérive, quel que soit l’atome d’hydrogène qui ait été enlevé ; au contraire, supposons qu’on fasse uns nouvelle substitu- 468

tion, numérotons les sommets de l’hexagone 1, 2. 3, 4,5, s, les substitutions (1,2) et (1,6) seront identiques ; il en serait de même pour les substitutions (1,3), (1,5). En outre, les substitutions (1,2), (1,3), (1,4), seront différentes ; on obtient ainsi des dérivés ortho (1,2), meta (1,3), para (1,4) ; donc trois dérivés bisubstitués isomères. Ainsi, si l’on substitue OH à H, on obtient le phénol ; la substitution de deux ou trois oxhydryles à 2 ou 3 H donnerait des phénols diatomiques ou triatomiques ; la substitution de AzH’ â H de la benzine donne une aminé, Vaniline C’H',AzH". Enfin, le carbone peut saturer, par une de ses atomicités, l’une des atomicités du groupe C, et entraîner avec lui trois atomes d’hydrogène, en formant ainsi une chaîne latérale : nommons, parmi ces homologues, le toluène C’H'-CH’, Véthylbenzine CH’-CH", isomère du xyVene C’H'(CH’)', etc. La substitution du chlore, de l’oxhydryle ou du groupe amidogène AzH’ â l’hydrogène de ces derniers corps donne des produits difl’érents suivant que la substitution est faite dans le noyau benzénique ou dans le chaînon gras ; ainsi le chlore, agissant sur le toluène, donnera le toluène chloré C’H'Cl.CH’ ou le chlorure de benzyle C’H'.CH’Cl. Par la substitution de l’oxhydrvle, nous aurons, en partant du toluène : le crésylol C’H'"OH,CH’ et l’alcool benzylique C’H',CH’OH, l’orcinc C’H'(OH)’,CH’ et la saligénine C’H'(OH),CH’0H ; ces corps ont d’ailleurs des propriétés difl’érentes : Valcool benzylique est un véritable | alcool primaire, tandis que la crésylol a des propriétés ; phéniques et est un homologue " jj H Les autres noyaux aromatiques H ’i^ "^ ^ ^ ^ se rattachent à "la benzine. Ainsi, | c ^ Il ^ C I ’, la naphtaline C’H" peut être re- G „ W p C | j présentée par deux groupes de „^,f,.^H benzine ayant un côté commun ; ’^u’^^u

l’anthracine, par trois hexagones " "

juxtaposés. Formule de constitution

La théorie de Kékulé rend compte delà naphtaline, des isoméries des composés aroma-

tiques. D’ailleurs, on n’a jamais trouvé, pour un composé, plus d’isomères que la théorie n’en prévoyait. Mode de formation des composés aromatiques. Les alcools aromatiques ont été obtenus au moyen des hydrocarbiires fondamentaux : le chlore, agissant à chaud, se substitue dans la chaîne latérale à un atome d’hydrogène. On chaufl’e le produit ainsi obtenu avec une solution alcoolique d’acétate de potassium, puis on saponifie l’éther obtenu ; on les obtient encore par l’hydrogénation des aldéhydes correspondantes, ou en sournettant ces dernières à l’action d’une solution alcoolique de potasse. Le mode de formation des phénols sera décrit au mot PHÉNOL, et celui des quinones au mot quinone. Les aldéhydes et les acétones aromatiques peuvent s obtenir par des procédés analogues à ceux que l’on emploie dans fa série grasse.

Les acides aromatiques se produisent comme les acides gras, lorsqu’on oxyde les hydrocarbures, les aldéhydes ou les alcools correspondants ; lorsqu’on fait agir l’oxychlorure de carbone sur un hydrocarbure homologue de la benzine et qu’on décompose par l’eau le chlorure acide formé. Les amitiés aromatiques prennant naissance lorsqu on réduit par l’hydrogène naissant ou par de l’acide sulfhydrique les hydrocarbures nitrés ; ces derniers, o.xydes, se transforment en aminés beaucoup plus compliquées, dont les sels ont la propriété de jouer le rôle de matières colorantes d’une grande puissance.

— Anton. Infect, méphitique, puant. — Inodore. AROMATIQUEMENT adv. D’une manière aromatique. AROMATISATION (si) a. f. Action d’aromatiser ; résultat de cette action.

AROMATISER V. a. Mêler des aromates à quelque chose, parfumer avec des aromates : Aromatiser une boisson, une pommade.

Aromatisé, ée part. pass. : Vin aromatisé.

— Substantiv. Les substances, les mets aromatises : Les farineux, les sucrés, les aromatisés. (B. de St-P.) S’aromatiser, v. pr. Etre aromatisé : Le chocolat s abo-MATlSE aiec de la vanille.

— Par anal., Se parfumer.

AROME (gr. arôma, parfum) n. m. Principe odorant qui s’échappe de différentes substances d’origines végétales ou animales : jL’ahome des fleurs, du café.

— Encycl. On pourrait, à la rigueur, considérer comme orome toute substance volatilisée qui agit sur l’odorat, et, à ce compte, les métaux même seraient regardés comme des corps jusqu’à un certain point volatils et aromatiques ; mais on réser’e cette dénomination au principe odorant, simple ou complexe, des substances odoriférantes : c est une huile essentielle, préexistante dans les plantes aromatiques ; ou une matière engendrée chimiquement, comme dans le vin, le tabac, les amandes amères ; ou un acide volatil, tel que les acides benzo’ique et cinnamique. Ces différentes matières viennent aflecter l’odorat, qu’elles soient volatiles elles-mêmes, ou qu’elles soient entraînées par des vapeurs aqueuses, alcooliques ou ammoniacales, et l’impressionnent. Le principe aromatique peut être fixé par infusion, par distillation dans l’eau, l’alcool, etc., ou par trituration dans les corps gras ; mais on éprouve toujours une certaine difficulté à l’isoler, à moins qu’il ne soit autre chose qu’une huile essentielle ; ou un acide volatil. Le parfum propre d’un grand nombre de fleurs, par exemple, ne paraît pas être une huile essentielle ; et cependant, on est parvenu à isoler, sous forme d’extrait, les principes aromatiques d’un grand nombre de plantes. On dissout le parfum dans le sulfure de carbone ou l’éther ; puis, par évaporat’ion des dissolvants, on obtient la substance odorante, qui est butyreuse et analogue à l’essence des roses d’Orient, laquelle, probablement, s’obtient par un procédé semblable. Le principe aromatique, bien que contenant des substances étrangères, n’en est pas moins, en cet état, inaltérable à l’air.

L’arôme du vin, plus connu sous le nom de bouquet, est double ; le premier bouquet, commun à tous les vins, est d’autant plus fort que le vin est plus récent ; le second bouquet, qui se développe au contraire avec 1 âge, est sans doute produit par la réaction des acides viniques sur l’alcool, réaction qui donne naissance à un ou plusieurs éthers odorants, dont le plus connu est l«thor œnantique.

— Syn. Arôme, aromate, parfum. V. aromate.

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ton. Dysodie, fétidité, infection, méphitisme, puanteur.