Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, I.djvu/620

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

AUSTRALIE

courts, dont l’eau est vite évaporée ou bue par le sable (20 cm. de hauteur annuelle à l’O.) ; les écarts entre les saisons dopassent 20% avec des maxima de +50".

— Cours d’eau. Peu de cours d’eau de l’Australie ont un écoulement constant. Ceux du nord-est sont les plus riches, et rappellent, avec leurs eaux calmes enfouies sous la verdure, les rivières de la Nouvelle-Guinée et de Bornéo. Au S.-E., ie Murray et ses affluents, Darling, Lachlan, Morrumbidgee, puisent dans la Cordillère un élément plus irrégulier, mais, quoique fort diminués pendant une saison, atteignent toujours la mer, et même restent navigables par endroits. Les petits fleuves de l’ouest, Fitzroy, Murchison, etc., sont encore plus intermittents ; quelques-uns, impuissants à entraîner les produits de l’érosion qui encombrent leur lit, n’arrivent pas toujours au rebord du plateau intérieur, à la surface duquel leurs eaux s’évaporent. Tout l’intérieur est privé d’écoulement vers l’Océan , à la fois par le manque de pluies et par la perméabilité du sol. Les « creeks », comme celui de Cooper, y sont gonflés par de violentes averses ; mais ils tarissent vite, bus à la fois par l’air trop sec et par la terre, tels les n oueds 1’ sahariens, ou bien, ne pouvant se déverser dans une direction fixe, se transforment en chapelets de lacs saumâtres, qui se succèdent selon une pente incertaine. Les eaux amoncelées dans les dépressions deviennent salées, quelquefois se dessèchent, ou se dissimulent, comme celles des « chotts », sous une croûte de sel (lac Torrens). Enfin, l’infiltration a ménagé partout, ainsi qu’au Sahara, des réservoirs artésiens, dont beaucoup sont salés.

— Flore, Les plantes et les animaux de l’Australie donnent à cette grande terre un aspect particulier.

Pour ce qui est de la flore, on remarque deux végétations très différentes : 1° les savanes forestières ongrassîand ; 2° les fourrés de buissons ou scrubs.

l" Les savanes sont des forêts d’acacias, de casuariuas et d’eucalyptus de taille souvent gigantesque, pouvant atteindre 150 m. de hauteur, dont les feuilles verticales fournissent peu d’ombre, et dont les racines s’enfoncent profondément dans le sol. Sous ces forêts sans ombre existe une végétation herbeuse composée de graminées, de liliacées, dWchidées, d’homorodacées, de composées à fleurs sèches (immortelles). Au contraire, dans les scrubs. il n’y a que des végétaux ligneux formant des buissons excessivement serrés que dominent, de place en place, des eucalyptus, des acacias et des protéacées. Ces deux genres de végétation ne sont pas toujours aussi tranchés. Le scrub-brigalow forme, entre les 18* et 28" degrés de latitude S., une région composée d’arbres et d’arbustes, parmi lesquels on remarque des bombacées à tronc renflé, nommées arbres en bouteilles.

Les steppes, dans les régions tropicales, constituent des pâturages estimés. Le littoral australien est marécageux, et il n’y pousse que des palétuviers ou des gazons de graminées et de cypéracées.

On reconnaît en Australie trois régions botaniques

Principales, qui peuvent elles-mêmes être subdivisées : Australie tropicale, le Sud-Ouest et le Sud-Est. Drude reconnaît les dix régions botaniques suivantes : 1" les forêts tropicales du Nord, où se rencontrent des palmiers du genre caryota et des légumineuses du genre banhinin ; 2" les forêts du Queensland, où prédominent les araucarias et des palmiers ; 3» les broussailles du Nord et les savanes, avec les mélaleuques et les leptospermes ou arbres à thé ; 4» le Nord-Ouest, où les palmiers sont moins nombreux ei où manquent les panrfanus ; 5" les steppes de l’Ouest, région aride, où les graminées du genre spinifex constituent des oasis ; G° les steppes de l’Est ; 7*" la région du Sud-Ouest, où les protéacées, les casuarinas, les myrtacées et les acacias forment des buissons ; 8° les régions montagneuses du Sud, couvertes de forêts d’eucalyptus ; 9° les régions caractérisées par des forêts d’eucalyptus et de fougères des genres todea et Dicksonia ; 10" la région alpine (1.200 m. à 2.000 m. d’altitude), où vivent des eucalyptus, des plantes antarctiques, ainsi que des carexet des alchémilles, plantes des régions montagneuses de l’Europe.

De toutes les familles de plantes qui croissent en Australie, deux seulement sont spéciales à ce continent : les protéacées et les goodéniacées ; les autres ont des représentants en Asie et au cap de Bonne-Espérance.

— Faune. Ce sont surtout les mammifères qui impriment à cette faune une physionomie particulière. En effet, à part quelques rongeurs plus ou moins cosmopolites, des chauves souris et une espèce de chien sauvage, le dingo, tous mammifères placentaires, les autres types sont des didelphes ou des ornithodelphos, c’est-à-dire des marsupiaux et des monotrèmes. Les monotrèmes sont l’ornithorhynque et l’échidné. Quant aux marsupiaux, ils sont variés en genres et en espèces. Les uns, comme les thylacines, les dasyures,les sarcophiles, sont carnivores ; d’autres, tels que les antéchines, les péramèles, sont insectivores. Les phalangers sont arboricoles, frugivores et insectivores, et rappellent les lémuriens par leur aspect ; les pétauristes ressemblent à nos écureuils volants. Le koala, ou « petit ours des colons m (phascolarctos) est herbivore ou frugivore, et, par suite de l’absence de queue et par ses mœurs arboricoles, rappelle les ours. Les kangourous herbivores sont, les uns de grande taille {vmcropiis giganteus), les autres de la dimension d’un lièvre ; quelques-uns grimpent aux arbres. Les phascolomes ressemblent à de gros rongeurs.

Les oiseaux ne sont pas moins intéressants. Dans le nord de l’Australie vivent deux espèces de paradisiers, si nombreux à la Nouvelle-Guinée. Le plus grand des passereaux, de la taille d’une poule, l’oiseau-lyre ou ménure, se tient dans les buissons, au voisinage de la côte. On trouve aussi les chlamydères et les ptilinorhynques, qm construisent avec des branchages des berceaux où ils viennent s’abriter. Les talégalleset les mégapodes représentent les faisans. Les perroquets sont nombreux et vivent par troupes : ce sont les platycercjues, les cacatois, les perruches ondulées. Les pigeons sont également abondants et parés d’un brillant plumage. Citons enfin de de grands oiseaux coureurs, rappelant les autruches, les émeus. Parmi les reptiles, il convient de signaler des crocodiles dans le nord de l’Australie. On ne trouve ni tortues terrestres, ni caméléons, ni lézards vrais ; les sauriens sont représentés par des agamidés (molock, chlamydosaure, grammatophore), des geckos, des scinques. Il y a de nombreux serpents venimeux, surtout des hydrophiidés et des élapidés. Les batraciens sont des anoures (crapauds, rainettes, et une grenouille). Les poissons et les mollusques d’eau douce sont peu abondauts

par suite de la rareté des eaux, mais il y a des types de poissons fort intéressants du groupe des dipnoiques, les ceratodus. Les insectes ofl’rent beaucoup de rapports avec cexix de la région indo-malaise ; il y a cependant des types caractéristiques ; parmi les coléoptères, nous citerons les carabidés, des genres carenum, scaraphiies ; les lucanidés du genre lamprime ; les longicornes, des genres phoracanthe, batocère, et de beaux buprestidés. On voit de splendidcs lépidoptères, en particulier les ornithoptèi-es, parmi les papilionidés. Nous signalerons enfin de grandes sauterelles, des phasmes et des fourmis fort redoutées pour leur piqûre. Parmi lesannélides, il existe de grands vers de terre des genres mégascolide et notoscole.

— Ethnographie. La population de l’Australie est quelque peu mêlée sur le littoral ; mais, à l’intérieur, elle otfre des caractères assez homogènes. Toutefois, la taille varie selon les régions : dans le nord-est, les indigènes sont plutôt petitsT dans le sud, ils sont de taille moyenne ; dans le centre, on rencontre des hommes qui atteignent et dépassent 1"",80. Les Australiens ont les cheveux noirs, légèrement frisés ou entièrement lisses. Ce fait est d’autant plus remarquable que, par tous leurs autres caractères, ils sont absolument nègres. Leur peau est brune, presque noire ; leur tête est allongée, leur front très fuyant. Ils ont les arcades sourcilières proéminentes ; le nez très plat, étroit à la racine, et parfois plus large que long, les pommettes saillantes, la bouche grande, les lèvres volumineuses, le menton fuyant ; ils ofl’rent un prognathisme très accusé. Le corps est mal proportionné, les membres longs et grêles, le pied d’une longueur exagérée. Chez l’homme, la barbe est abondante et le corps velu.

Les habitants du nord sont complètement nus en toute saison. Ceux du sud, qui ont à supporter un climat plus rigoureux, se couvrent de peaux d’opossum cousues ensemble. Avec les poils de cet animal, ils fabriquent de petites tresses dont ils s’ornent le cou ou le poignet ; quelques paijuets de poils de kangourou fixés sur les hanches, la poitrine ; le dos ou les épaules, constituent une parure très recherchée. Mais les ornements les plus en vogue sont les petites chevilles jaunes que les Australiens portent dans un trou pratiqué dans la cloison du nez, et les tatouages qu’ils se font en incisant la peau à l’aide d’un caillou tranchant ou d’une coquille. D’une malpropreté révoltante, ils ont la tête remplie de vermine. Lorsqu’ils donnent la chasse à ces parasites, c’est imiquement pour s’en régaler.

Les Australiens forment une des populations les plus bas placées dans l’échelle sociale. Sur les côtes, ils construisent des cabanes réunies en villages ; mais, à l’intérieur du pays, ils se contentent d’abris plus simples : quelques Drànches plantées en terre et recouvertes de feuilles et de longues herbes constituent leur mitta ou hutte. Souvent, ils se bornent à abattre un arbre et se couchent entre les branches.

Ces sauvages ne sont pas difficiles dans le choix de leurs aliments. La chasse leur fournit des kangourous, des iguanes aquatiques, des serpents ; mais, avec leurs armes primitives, il leur arrive fréquemment de ne s’emparc^r d’aucun gibier, et alors, ils mangent des fourmis noires,

des larves, des insectes, des racines et des feuilles. Le miel est un mets des plus estimés, et, pour le recueillir, ils grimpent aux arbres avec une agilité surprenante. Lorsque la chasse a été fructueuse, l’Australien se gorge jusqu’à se rendre malade. C’est surtout lorsqu’il s’est procuré de la chair humaine qu’il peut satisfaire sa gloutonnerie. Les armes employées en Australie sont des massues en

f lierre brute, des haches en pierre polie, des épécs, des ances en bois, des piques armées d’arêtes de poisson et des armes de jet, parmi lesquelles figure le boomerang, sorte de sabre en bols recourbé qui revient tomber aux pieds de celui qui l’a lancé. Un bouclier en bois sculpté, peint en rouge et en blanc, complète l’armement.

Divisés en petites tribus, les Australiens n’ont souvent pas de chefs à leur tête : ce sont alors les vieillards dont les conseils sont écoutés. S’il surgit des diff’érends entre tribus, ils se règlent fréquemment dans des sortes de tournois. La cause la plus commune des querelles entre indigènes est le rapt des femmes. La femme est une sorte d’esclave, une bête de somme dont le rôle consiste à nourrir son maître et à recevoir les coups qu’il lui plaît de lui octroyer. Parfois elle est achetée, mais, dans la plupart des cas, lorsqu’un indigène veut prendre une épouse, il se contente de saisir une femme par le poignet et de l’entraîner en criant : n Je la prends pour moi ! " S’il est assez fort pour l’emmener, il en devient l’époux, que la malheureuse soit déjà, ou non, en possession d’un mari.

Les connaissances des Australiens ne sont guère plus développées dans une région que dans l’autre. Leur unique instrument de musique est une sorte de massue en bois sonore sur laquelle ils frappent avec un bâton lorsqu’ils célèbrent le Korroberi, grande fête dansante qui dure jusqu’à six semaines. Malgré la lourdeur de leur intelligence, ils ont trouvé le moyen dé correspondre de iribu à tribu, à l’aide de bâtonnets couverts de figures gravées.

Les morts sont parfois enterrés, parfois brûlés, parfois encore déposés sur une plate-forme, où on les laisse jusqu’à

6 — OS

592

ce que la putréfaction ait accompli son œuvre ; on recueille alors les os pour leur donner sépulture. Dans quelques cas, les cadavres sont momifiés au feu et à la fumée et emportés dans toutes les pérégrinations de la tribu. S’il s’agit d’un vieux guerrier, il n’est pas rare qu’on l’écorche, qu’on se régale de sa chair, et que, après avoir nettoyé ses os, on les emballe dans sa peau pour les promener pendant des années entières. On a prétendu que les Australiens n’avaient aucun sentiment religieux. Ce qui est certain, c’est qu’ils croient à une sorte de diable et aux revenants. L’esprit passe, après la mort, dans le corps des cigales et des oiseaux. Le défunt peut revêtir de nouveau la forme humaine, mais alors il devient blanc. Quelques tribus ont peut-être l’idée d’un être suprême ; chez aucune on ne rencontre de temples ni d’idoles. Cette population indigène, déjà fort peu considérable au moment de l’arrivée des Européens, a encore beaucoup diminué depuis.

La race s’éteint d’elle-même, au contact de la civilisation, et déjà les derniers Tasmaniens sont morts. Aujourd’hui, les 4.360.000 hab. de l’Australie sont presque tous des blancs. Sur ce total, les immigrants britanniques l’emportent de beaucoup ; et la plupart vinrent comme colons volontaires, la transportation ayant été abolie de 1840 à 1868, malgré les grands services rendus par les o convicts « à la colonisation. Il n’j* a en Australie que 143.000 étrangers , sur-

tout Allemands

et Chinois : le

problême des ra

ces n’v existe

Armes de 1 Australie

Afrique australe

— Géographie

politique. De la (

Nouvelle- Gall

du Sud, foi.

par les Adl’I

en 1788, se s

séparés l’Austi

lie duSud(l8J

Victoria ( 1851 j

et le Queensland

(1859) ; la colonie

deTasmanieaeté

établie en 1825,

l’Australie de 1 Ouest en 1829 1 Australie du Nord en 1863- 1864. Jusqu’aux dernières années du xix* siècle, ces difl’érents groupes étaient restés, en l’ait, isolés politiquement les uns des autres. Mais le 1" janvier 1901 leur union a été réalisée par l’inauguration solennelle, à Sydney, d’un Commonwealth ou Fédération australienne, fondée sur les principes déjà appliqués dans l’organisation du Canada : chaque colonie conserve ses intérêts, ses pouvoirs, ses privilèges et son territoire ; en particulier, le gouvernement fédéral ne peut imposer de changements de frontières sans le consentement des Etats intéressés ; la pouvoir exclusif d’établir et de recevoir des droits de douane est attribué au pouvoir fédéral ; le commerce entre les diverses colonies doit rester absolument libre. Le pouvoir fédéral est constitué par un ministère australien et un Parlement élus, superposés aux administrations particulières des Etats fédérés. Les ressources de la douane et des contributions indirectes (excise) sont afl’ectées au fonctionnement du CommomoeaÙh. Jja métropole est représentée en Australie par un gouverneur général ou viceroi. A peine organisé, le nouveJ Etat, tout en manifestant hautement son loyalisme à l’égard de l’Angleterre par sa contribution à l’expédition du Transvaal, a néanmoins accusé nettement sa personnalité par l’établissement d’un régime protectionniste, et par le désir qu’il a montré de mettre obstacle à la fois à l’importation et à l’immigration asiatitjues et européennes, même venues de la métropole.

— Géographie économique. Ce n’est pas l’agriculture proprement dite qui fait la richesse de l’Australie. La maind’ceuvre y est rare, les terres utilisables réparties sur une lisière littorale, qui fait mémo défaut à l’ouest et au sud ; enfin, les conditions climatéhques incertaines. On a dû importer d’Europe toutes les plantes cultivées des régions tempérées. Les cultures tropicales, qui réussiraient bien dans le Queensland, n’y ont pas été essayées sur une

fraude échelle, non plus que, dans le sud, les cultures ’irrigation. C’est à l’élevage que se livrent de préférence les colons. Les pâturages du Sud-Est nourrissent des bêtes à cornes, dont la viande, et déjà le beurre, font concurrence sur le marché anglais aux denrées analogues des Etats-Unis, de Danemark, de Hollande et de France. A côté, les vastes savanes forestières et une partie du steppe alimentent d’innombrables troupeaux de moutons : dans le district du Darling surtout s’étalent les vastes concessions d’élevage des squatters ». Les mérinos d’Australie fournissent à l’Europe, par l’intermédiaire de l’Angleterre, une laine très appréciée.

Ce sont, avant tout, les mines qui ont fait la réputation, sinon toute la valeur, de l’Australie. Le cuivre et l’étaiD n’y sont pas rares, et ce continent est devenu un des premiers centres de production pour l’or, le premier pour l’argent. Les mines d’or furent découvertes en 1851, dans la colonie de Victoria, au moment où s’épuisaient déjà les " placers » de Californie. Malgré l’ouverture d’autres mines en Nouvelle-Galles et dans le Queensland (1858), la production totale avait baissé de moitié quand, en 1886, on trouva encore des gisements au Queensland, et l’on se mit à appliquer presque partout le système des grandes compagnies, avec les procédés mécaniques perfectionnés, pour le traitement du minerai. En 1892, lot a. été rencontré à Coolgardie, dans l’Australie de l’Ouest ; et pendant les dernières années du xix* siècle, le continent a donné en moyenne 230 millions de francs de métal. Ballarat et Sandhnrst, dans le Victoria, senties mines les plus actives. L’argent, reconnu en 1856 près de Silverton, à l’O. du Darling, est d’un rendement très élevé. Enfin, les .Montagnes-Bleues contiennent de la houille, qui s’étend jusque dans le sous-sol de Sydney.

— />fmog/7-a/jA ;e. La répartition des habitants en Australie est la conséquence de ses conditions économiques. Jusqu’en 1851, date do la découverte de Kor, la colonisation fut surtout agricole, et assez peu active, malgré l’importation des convicts, puisque la population n’était alors que de 430.000 âmes. De 1851 à 1861 se produisit dans le S.-E. le rush, pendant lequel l’arrivée des chercheurs de métal tripla presaue le chllfre précédent. L’accroissement continua jusqu en isoi, année où le recensement a accusé