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In prix il7.

AUSTXN (Sarah), femmo de lettres anglai.sc, néo ù Norwleh en 1793, morto à Londres en 1807. EUo a vulgarisé en Angleterre tout un côté do la littérature allemande, soit par dos traductions, soit par des écrits ; notamment i C/iaracteriatics of Go ?(/(C ( I83a), et Tableau historique de l’Allemaf /ne de fîliO à iSii. Elle a aussi donné : Considérations sur icducation nationale ; Lettres sur les écoles de filles, etc.

AUSTIN (Stephen FuUor), fondateur de l’Etat du Texas, né en 1703 à Austinville, dans l’Etat do Virjçinio, mort en 1S36. Il obtint en 1821 du gouvernement mexicain dévastes < oncessions de terrains dans le Texas, qui faisait alors l’artio do l’Etat de Coahuila, oty établit des colonies amérii-aines. Gràco à son habile et activeadministration, plusieurs localités furent fondées, dont l’une reçut on 1823 le nom de San Felipe do Austin , et los colons américains devinrent si nombreux et si puissants, qu’ils réclamèrent l’érection du Texas en Etat autonome. Dans co but, Austin fut envoyé par eux à Mexico, oii lo gouvernement lo fit arrêter. Apre :

une détention do treize

au Texas {1835), fut pro<-

qui avaient pris les arnu-

pour obtenir la reconnai

dépendant. En 1836, lo -

du Texas. Austin, loin de

coiisiMiiii à a<Ti’pter lo

rut i>..’ii après .lans la vi :

al I

posto ue !

Ile de Col

1 recouvra la liberté, revint

L’énéral des colons,

lit aux Etats-Unis,

as comme Etat in-

N fut élu président

iiidro ressentiment,

aire d’Etat, ot mou-

, qu’il avait fondée.

Austin (Alfred), poète et puhliciste anglais, né à Headiiij^by près Lceds. on 1835. D’abord avocat, il s’est fait connaître par des poésies pour la phipart satiriques, par des tragédies, des nouvelles ot des écrits satiriques. Il a été lo correspondant du Standard,oTS du concile du Vatican et pendant la guerre de 1870-1871 en B’rance, grâce à l’appui du parti conservateur. Austin a succédé à Tennyson comme poète-lauréat en 1896, et ce choix a été vivement critiqué Nous citerons do lui • la Çaison(186l) ; la Traqédic /lumuine {S62) , l’ Age d or ilSl ) , Intermèdes {IS’J2) , Saionaro ^e, tragédie (1881), la Bu^sw dei anf l Eutope{»’}&) , tes Hnri ein s tinguei ( 187(.). otc Une édition do ses poèmes a paru en Ihm^

AUSTO ou OSTOT (055 to — dcnvé du vieux franc oit

II" w’-s ou blessés, environ 20.000 prisonniers, 180 bouches ,1 ■it, une immonso quantité de chevaux, do voituresd’artili’ I I. cl II ’m ,i_r, i. ; !, , i-t aient les portes de l’ennemi ’Il r . -^ Ceux-ci avaient à regretter

’Il 1 tués que blessés, et, parmi

les iii..n- Il _ :, ii. ( .il .LhiulM’i't. Napoléon porta son quar— Il r L :i-ni-ral au cliàtoau -r.Vusterlitz, et voulut donner ce Il Hii a la bataille, que les soldats appelaient déjà la « bai. iitlii des Trois-Empereurs 11.

Austerlitz (bataille d’). Ce fait d’armes a été traité par Gros, Carlo Vernot, Gérard, Baclor d’Albe, Callet, Siniéon Fort. Les six compositions de ces artistes sont au musée de Versailles. Dans le tableau do Gérard, on aperçoit au contre Napoléon à cheval, et, accourant à lui au galop, le général Rapp, qui lui montre dans lo lointain, à gaucho, la fuite de la garde russe. Pour comprendre l’ordonnance épique, un peu froide, de cette œuvre, il faut rappeler qu’elle était destinée à orner un plafond. — Jean Gigoux a peint la Veille de la bataille d’ Austerlitz {musée de Besançon), tableau représentant la visite nocturne faite

§ar Napoléon à ses soldats, qui l’accueillirent en allumant es torches do paille au bout de leurs fusils. Austin, capit. du Texas, sur lo Colorado : 18.100 hab. Ainsi nommée de Stephen Austin. de Durham (Connecticut), qui, vers l’année 1821, la fonda. — Nombre d’autres localités des Etats-Unis, dont les plus importantes sont celles de l’illinois (4.000 hab.) et du Minnesota (-1.600 hab.), portent lo môme nom.

Austin, lac salé de l’Australie occid. (district de Gascoyne), découvert par l’explorateur Austin en 1S54.

AuSTIN(Horatio Thomas), marin et explorateur anglais. né on 1801. mort on 1805 ; entra au service en 1813, suivit en 1824, comme lieutenant en premier de la. Furie, le capipitaino Parry, qui allait dans les mers arctiques, à la recherche d’un passage au nord-ouest, et partagea toutes les fatigues de ce voyage sans résultat. Capitaine en 1831, il se distingua, en 1840, dans l’oxpédition contre l’Egypte. En 1850, il retint le commandement de quatre navires envoyés à la recherche du capitaine Franklin. S’il n’eut pas le bonheur do retrouver Franklin et ses compagnons, il eut au moins l’honneur do faire des découvertes’ d’une importance capitale, et de donner le premier dos rensei-

Eu T. d’argot milit., yatle de polii Camphène qui dt-ri

ou hast, armée) n

prison.

AUSTRAGAMPHÈNE (oss) n. ]

du chlorhydrate solide d’austral

— EncYCL. V. TÉRKBENTHINE.

AUSTRAL, ALE, AUX (ou ALS) [âss — lat. auslralis] adj. Méridional, qui est du côté d’oii souffle lo vont du midi : Le lama s’apprivoise aux régions australes-

Ueuli.e.

— Pâle austral. Celui des deux qui est au delà do ré{|uateur pour les Européens. En physique, ou donne le mémo nom à celui des deux pôles d un aimant qui tend à so diriger vers lo N. ii Océan austi’al. Océan Glacial du Sud. V. OCÉAN. Il Hamisohére austral. Celui des deux liémisphères où se trouve le polo austral, n Ztt((7urfc australe. Latitude comptée de l’équateur vers le pôle austral, il Continent austral, Nom que l’on donne (luolquefois à l’Australie, il Terres australes. Terres situées entre le pôle austral et le cercle polaire antarctique. V. antarctique.

— Astron. Signes australs ou auclraux. Signes du zodiaque, au nombre de six, qui sont situés dans rhémisphère austral, ii Constcllatioiis australes, Celles qui sont situées dans Ihémisphôre austral.

— Zool. ot bot. Qui vit ou croît dans les pays méridionaux ; qui leur appartient : Faune, /îore australe.

— Anton. Boréal.

AUSTRALASIE [i

CHOGLOSSE.

AuSTRALASIE {âss), nom par lequel on a longtemps désigné toutes les îlos d© la mer du Sud. V. Australie.

AUSTRALÈNE [ôss^ n. m. Hydrocarbure r|ui forme le principal conNtituant do l’essence de térébenthine anglaise, extraite du pinus anstralis. il On la désigne quelquefois sous le nom de adstkatérêuentuêne. V. terébentuine.

Australie. Cette île immense, la Nouvelle- Hollande des anciens géographes, est lo plus petit des continents (7.627.000 kilom. carr.), situé entre lo Pacifique et l’océan Indien ; c’est la seule partie massive de l’Ocêanic, qui ne compte, en dehors de l’Australie, que des îles plus ou moins importantes, et même, en Polynésie, que des îlots.

— Encycl. Géologie- La géologie ^oi Australie n’est pas

n. f. Genre do perroquets. V. tri-

AUSTIN — AUSTRALIE

s nonnuo. Dann lo sud, principalement dans la. .Noiivelle-Oalles du Sud, on a découvert do nombreux fobsiji’s siluriens (graptolilhcs den genres ctimacograptut, didt/mograplus, monograptwi, etc.), ot de» formes caractéristiques du silurien do Bohême irabjrnime lilumenbachi, pentamertu Knighti, favositcs gothlanaica). Dans la Nouvelle-Galles du .Sud ot dans lo Quccnsland, les couches prrmo-carbonifères, superpos’*c8 au dévonien, occupcni une grande <-tenduo ; co sont des couches marines, alternant avec des couches houiliûres. Les genres do plantes fossiles européens, dans les couches houillères supérieures, sont remplacés par des formes particulières iphyllothfca, et glossoptcntf) qui offrent des rapports avec los t^Vpes jurassiques. Le trias inférieur est représentai, dans 1 Etat de Vi.toria. par les grés de Bacchus-Martih, rcnfcrfermant des fossiles du genre gangamopleri», et, dans la Nouvelle-Galles du Sud, par les couches do Wianamatha et d’Hawkcsbury, contenant des cleithrolepis, des palxoniscus, des phgltothecn, etc. Dans lo Quecnsland, on trouve des couches crétacées. Des dépôts tertiaires, surtout pliocènes, occupent un immense cspaco comprenant les grés désertiques, les calcaires coralliaircs, et une grande partie des conglomérats et argiles dos placers d’or. Lo quaternaire a été étudié en Australie, ot, dès cette époque, on y trouve des marsupiaux comme actucllcmcot, mais do grande taille, tels que lo diprotodon cl le notothérium.

— Gites minéraux et métallifères. Des gîtes d’étain. avec quartz et granit euritique, existent dans l’Etat de Victoria. L’étain, dans la Nouvelle-Galles du Sud, est un granit tournant au greisen, avec wolfram, béryl, topaze et tourmaline. La cassitériie so trouve au Quecnsland avec lo quartz, dans un granit rougeâtrc à mica blanc. i

Les^/«cers d’or, qui varient de 0’»,25 à 6 m. d’épaisseur, et qui sont recouverts, comme en Californie, de laves basaltiques, sont d’une grande richesse. Les conglomérats houillers sont aurifères ; on a même trouvé do l’or dans une couche de houille sur la terre de Van-Diémen. Mais c’est dans les terrains plîocènes ou quaternaires do l’Australie qu’on a trouvé les plus grosses pépites d’or, dont l’une pesait GS kilogrammes. Dans les alluvions aurifères, on rencontre le quartz, le diamant, lo saphir, la topaze, la tourmaline, la cassitérito, etc.

Entin, l’or so rencontre encore dans les nombreux filons de quartz f^ui traversent les schistes siluriens.

— lielief du sol. L’Australie semble avoir été rattachée autrefois à l’Asie sud-orientale. Les tremblements de terre de la Sonde ont leur contre-coup au N.-O. ; et, tandis que 1.500 kilom. d’abîmes séparent le continent do la Nouvelle-Zélande, il tient à l’archipel Malais par un socle immergé à moins de 200 m. dans la mer d’Arafoura. Dans 1 ensemble, le relief est une grande plate-forme archéo-primaire, recouverte de dépôts secondaires et tertiaires, et relevée vers l’E., comme l’Afrique, par une grande dislocation. De ce côté, où les roches paléozoïqucs sont à nu, s’allonge dans le sens du méridien un massif largement pénétré par les vallées, et qui ne rappelle en rien, malgré son nom de n Cordillère australienne », l’altitude ni l’aspect grandioses des chaînes de l’Amérique du Sud : c’est tantôt, comme dans les Montagnes- Bleu es, un entassement de terrasses tabulaires, tantôt une étendue sans ordre de dûmes arrondis, comme vers le mont Kociuzsko (2.300m.). Dans l’ouest du Quecnsland, ce massif est flanqué d’un plateau crayeux, sur lequel des collines à demi rasées ont une direction N.-S., prolongée dans les hauteurs entre le Murray-Darllng et le lac Eyre. Au centre et à l’iiiest, s’étalent, autour de plateaux archéens, de vastes amas de grès très perméable et très facilement dissocié, <jui forment, en l’absence de pluies suffisantes, un plateau désertique de 200 à 1.100 m. ; il est coupé de bas-fonds salés, dont celui du lac Evre est au niveau de la mer, et le sol y est composé de fins débris qui s’amoncellent en dunes rouges (désert de Victoria), plutôt que de roches dénudées ou du cailloux, comme dans beaucoup de parties du Sahara. Le plateau et les plaines basses du nord sont couverts par la latérite tropicale, produit de la décomposition du terrain. Au total, l’Australie ressemble à l’Afrique à cause de sa forme massive, bordée, sauf au N., de grandes profondeurs marines ; mais sa Cordillère, parallèle ù la côte orientale, lui donne sa place dans les régions de type pacifique ; de plus, la disposition de co massif, qui arrête les principaux vents pluvieux, a ménagé sur la surface intérieure, perméable à l’excès, une zone à formes inachevées, d’une étendue do deux tiers environ du total.

— Cotes. Abritée au N.-E. par une barrière de récifs coralliens, mais ouverte, à partir du tropique, aux pluies, aux courants chauds et à des marées qui atteignent 10 m., la côto montagneuse offre des indentations pareilles aux « rias B do notre Bretagne (Port-Jackson) ; structure reproduite sur les flancs des plateaux du nord-ouest, et à l’O. de l’embouchure du Murray, dans Port-Philip et le golfe Spencer. Au centre du rivage méridional, au contraire, le plateau désertique finit par une haute falaise sans accidents ; et à l’O., comme sur le golfe de Carpentarie, les apports terrestres et marins ont déterminé, le long de la plage basse, des lignes de dunes et do lagunes analogues à. celles du golfe do Guinée.

— C/ima/, Traversée par le tropique du Capricorne, l’Australie n’a cependant pas un climat uniforme. Lo nord présente, avec une moyenne de température élevée (-}- 25" C), une grande constance d’un bout de l’année à l’autre, encore accrue par le courant chaud équatorial venu do l’E. ; le détroit de Torrès et Port-Darwin connaissent les ciels nébuleux et la perpétuelle humidité do la Malaisie, pendant qu’au N.-O., do fortes dépressions barométriques procurent au pays un régime de mousson d’été, analo^e à celui du reste do l’océan Indien. Co climat tropical maritime subit une dégradation plus considérable à l’O. qu’à l’E., tout comme en .frique australe, ù. cause des vents desséchants et des courants froids qui arrivent du S. A l’E., et surtout au S.-E., les conditions so rapprochent de celles de la Méditerranée ; écarts faibles entre les saisons, médiocrité, quelquefois, des températures extrêmes, qui ne dopassent pas, à Melbourne, -f 9« et -f 20*. Vers Sydney, l’alizé amène en toute saison des pltiies dont la hauteur atteint 1 m. par an ; mais, dans la colonie de Victoria, la sécheresse de l’air, la sérénité du ciel et la régularité des averses hivernales font penser à l’Espagne du sud-est et au Maghreb. L’intérieur a le climat continental du Sahara et des déserts tropicaux d’Asie et d’Amérique : l’alizé n’y parvient, après son passage sur la Cordillère, qu’à l’état do vont desséchant, et les dépressions atmosphériques n’y amènent que des orages violents et