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on 1309, les Français compriroot co quo leur pays de labourago et de pànxra^e, » les mamollos qui alimentaient la Franco, les vraies aiines du Pérou ", devait espérer du Canada. Si Richelieu et Colbert. préoccupés de donner i leur patrie une marine marchande qui servirait do pépioiàro à la lloito de guerre, eurent suuci du comroorco ot fondôrcnt des compagnies de négoce, jamais ils no méconDuroDt la valeur d uno émigration capable do " provignor ", au delà des mers, dos Krancos nouvelles ot non seulement des comptoirs. La Franco colonialo do la rïn du règne do Louis XIV, malgré les cessions consonties À Utrechl (1713), était digne de la métropole. Les voyages de Cavelior do La Salle avaient mis, sous le nom.de Louisiane, les pays arrosés par lo Mississipi à la discrétion des Français. Leurs comptoirs du SénéçaJ se multipliaient. Los Antilles étaient riches, et comptaient uno population blanche assez nombreuse et assez altacliéo a» sol pour permettre l’espoir d’adoucir ou d’extirper un jour sans danger lo fléau de l’esclavago. L’occupation de Madagascar, si mal assurée qu’elle fût, donnait un précieux jalon pour lo dôvotoppement des entreprises françaises dans l’Inde.

On sait l’enchainemont des malheurs qui amenèrent au traité do Paris (n63) la déchéance do la France, et la perte du Canada ot de l’Hindoustan. Les guerres do la Révolution ot do l’Kmpiro achevèrent sa ruine coloniale.

Lento a été la reconstitution d un empire colonial. Mais jamais la Franco no tit un etrort comparable à. celui qu’attestent, surtout depuis 1870, ses entreprises en Indo-Cnine, en Afrique occidentale et à Madagascar. La première marque de co réveil fut la lente conquête do TAlgôrie, à. peino consacrée en 1881 par la proclamation du protectorat en Tunisie, car les troubles des coulins algéro-marocains (1899) prouvent combien précaire tut le règlement do frontières do 1845. Le second empire amorça la conquête de rindo-Chino, développa les établissements du Sénégal ot donna à la métropole la Nouvelle-Calédonie.

La troisième république, sous l’impulsion de patriotes comme Jules Ferry, désireux d’atténuer les conséquences économiques do laguerre do 1870, continua cette politique.

La Tunisie, rantrée sous le protectorat t’rançais, doubla la valeur do l’Algérie et rendit les Français maîtres d’un des passages du bassin occidental do la Méditerranée au bassin oriental. En Afriq^ue tropicale, un empire soudanais vint s’ajouter aux vieilles colonies de Sénégal et de Guinée ; de l’expansion dos comptoirs du Gabon sortit le Congo français ; les postes de Djioouti, Obock, Tadjourah, se dressèrent en face d’Aden ; Madagascar redevint nettement française. En Asie, une Indo-Chine vaste et variée dans ses productions fut soumise aux lois françaises ; à sa valeur propre s’ajouta l’avantage de sa position sur les confins méridionaux do l’empire chinois.

Grâceàcos multiples acquisitions a été constituée une Franco coloniale qui compte, dans la partie de l’Afrique baignée par l’Atlantique, l’Algérie, la Tunisie et leur hinterland saharien jusqu’aux contins du Soudan occidental et central, lo Soudan occidental et une bonne partie du Soudan central, communiquant avec la mer par les possessions du Sénégal, de la Gumée française, de la côte d’Ivoire et du Dahomey, enfin lo Congo français et les territoires de rOubangui, qui se soudent sur les bords du lac Tchad aux territoires du Soudan central. — Madagascar ot ses satellites, la Réunion, Djibouti et ses dépendances, constituent, avec les comptoirs de l’Inde, ce que possède la Franco dans l’océan Indien ; llndo-Chino orientale {Cochinchine, Cambodge, Annam, Tonkin), la Nouvelle-CaiodoDÎo et do petits archipels polynésiens (Taïti,Tvarnoton, Gambior) portent lo pavillon français dans l’océan Pacifique. Enhn, Saint-Pierre et Miquelon, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane rappellent seuls, sur les côtes de l’Amériquo, baiç^nées par 1 Atlantique, quel grand empire la Franco a jadis possédé au Nouveau-Monde.

Dire la suporlicio do cette France coloniale, serait faire uno vaine et trompeuse addition de pays favorisés et de déserts. Mieux vaut noter que 45 millions d’humains sont entrés dans sa communauté. Vastes étendues do territoires et puissantes agglomérations do peuples se rencontrent surtout dans son domaine tropical : à. l’Indo-Chino, la primauté d’une population dense, industrieuse ; à l’Afrifiuo, le lot des étendues considérables qu’il faudra peuplor, adapter par des travaux publics à la vio sédentaire, avant d’y appliquer avec justesse le terme ambitieux d’ « Indes noires ». De toutes les colonies tropicales françaises, les plus riches en cultures sont assurément celles oii règne soit le climat do moussons, avec durée suffisante do la saison humide, comme l’Iudo-Chine et uno notable partie de l’Afrique occidentale, l’est et lo nord-est do Madagascar ; soit môme celles qui subissent pres(iuo sans interruption l’humide influence du climat maritime tropical, comme les districts du Congo occidental et central et la Guyane, enfin la lisière maritime do la Guinée. Il y a li d’admirables chances do succès pour les grandes cultures du riz, du café, dos épices, du coton, du caoutchouc, etc.

Les colonies tempérées, Algorie-Tunisio, hautes provinces de Madagascar, Nouvelle-Calédonie, petits archipolsdu Pacifique, n’appellent pas une immigration intense, oi pcut-ôtre même rapide ; elles offrent à la modosto émigration du peuple français un champ suffisant ot favorable.

Mais, si les facultés hospitalières dos colonies françaises tempérées sont faibles, lo grand domaine des tropiques quo possède la métropole donne ù ses colons do belles chances do richesse et uno bello tilcho do philanthropie.

— BiOMOGB. : général Borihaut. Etudes sur l’hisloirc tic la carte de France : Carte ffroht/iquc de la France, auX/l.OOO.ooù*, du ministère dos Travaux publics ^Paris, ISSD) ; Elisée Reclus, G/w/rd/ï/iiV universelle (t. II. «la Franco ») ; Joanne, Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies (Paris, 1890) ; Lagncau, Anthropologie de la France (Paris, 1879) ; Marcel Dubois ot Kergomard. CPt’ographieêconomigue de la France (PsLTis, 1897) ; Levasseur, la Population française f Paris. 1889-1898) ; Rambaud, la France coloniale (Paris, 1886) ; Cheysson. Alhum de statistique graphitftte du ministère des Travaux publics (public, annuelle) ; Grenier ot Godron, Flore de ta /’Vance (Paris. 1846-1857) ; Duguit ot Monnicr, les Constitutions et les principales lois politiques de la France depuis 1739 (1898) ; Esmom, Eléments de droit constitutionnel français et comparé.

— V. Armkk. D’après la Constitution, lo président do la République dispose do la fon^o armée et nomme A tous les grades. Toutefois, c’est le ministre do la guerre qui est. CD fait, lo chef do l’armée, puisque tout corps organisé,

quand il est soas les armes, est soumis aux lois militaires et relève, soit du ministre de la guerre, soit du ministre de la marine.

Los forces militaires organisées se divisent en troupes et services de l’armée active, troupes et services de Varmée territoriale, ot troupes coloniales.

L’autorité du ministre s’exerce par l’iotonnédlairo do l’administration centrale, qui comprend : le cabinet du ministre, l’état-major de l’armée et huit directions, le conseil supérieur de la guerre, ainsi que les différents comités ot commissions chargés de l’étude dos questions cooceroant les diverses armes ou services.

Le service militaire est obligatoire pendant vingt-cinq années pour tous les Français reconnus aptes à servir et

3ui, S3ku( dispenses, doivent passer successivement : 3 ans ans l’armée active, 10 dans la réserve, 6 dans l’armée torritorialo et 6 dans la réserve do larméo territoriale.

Tous les ans a lieu l’appel sous les drapeaux des jeunos gens ayant atteint l’âge de vingt ans révolus avant le 1" janvier do l’année et qui constituent une • classo ».

Au point de vue du recrutement et de l’organisation militairo, la Franco est divisée on 19 régions de corps d’urm^e numérotées de là 18 et 20, l’Algérie constituant uno vingtième région, qui porte le n" 19. Chacune des dix-neuf régions de France comprend des subdivisions de région. Les chefs-lieux de ces régions sont respectivement :

! Lille. 

2« Amiens.

3* Rouen.

4^ Le Mans.

5"^ Orléans.

fio ChâlODS.

"« Besançon.

8e Bourf ;e3.

9" Tours.

10* Rennes.

ll« Nantes.

12* Limoges.

13» Clerm.-F.

IV’ Greiioble.

15<^ Marseille.

16’ Montpellier.

17» Toulouse.

i8< Bordeaux.

19* Alger.

’10* Nancy.

Les places de Paris et de Lyon sont, en outre, lo siège de gouvernements militaires spéciaux. La hiérarchie militaire se compose des grades de : ca-

fioral ou brigadier, sous-officier i, sergent ou maréchal dos ogis, sergent-major ou maréchal des logis chef, adjudant), sous -lieutenant, lieutenant, capitaine, chef de bataillon, lieutenant-colonel, colonel, général de brigade, général do division. A quoi il faut ajouter la dignité de maréchal de France. Dans chaque régiment, un commandant chargé de fonctions administratives spéciales porte le titre de major.

Nul ne peut être nommé à un grade sans emploi, et l’emploi est distinct du grade. D’autre part, certains grades comportent plusieurs emplois, dont quelques-uns confèrent la mémo autorité qu’une supériorité do grade.

Enfin, il existe des soldats dits de r* classe, distingués par un insigne spécial . mais ce titre ne confère aucun grade et n’assure aucun avantage do solde. C’est le colonel — ou le chef de corps — tiui nomme au choix à tous les grades et emplois de caporal et de sous-officier, en se conformant aux lois et décrets. L’ancienneté nécessaire est de six mois pour chaque grade.

Toutes les promotions aiL^ grades d’officier ont lieu par décret du président de la République, sur la proposition du ministre. Les changements d’emploi, dans un mémo grade, sont prononcés simplement par le ministre.

L’avancement au grade de sous-lieutenant n’a lieu qu’au choix et, en temps de paix, ce grade ne peut être obtenu qu’en passant par une école militaire. De sous-lieutenant à lieutenant, lo passage n’a lieu qu’à l’ancienneté et aussitôt après l’accomplissement de deux années de grade ; de lieutenant à capitaine, un tiers de l’avancement est donné au choix et deux tiers à l’ancienneté ; de capitaine à chef de bataillon, moitié à l’ancienneté, moitié au choix ; au-dessus do chef de bataillon, l’avancement n’a plus lieu qu’au choix. Les officiers brevetés du service d’état-major n’en continuent pas moins d’appartenir à leurs armes respectives et d’y concourir pour l’avancement. Le titre d© breveté a leur vaut une majoration d’ancienneté de six mois. D’une façon générale, l’ancienneté est déiermméo par la date du brevet du grade ou, à, date semblable, par celle du brevet du grade inférieur.

La loi a fixé des conditions d’ancienneté minimum dans chaque grade pour passer au grade suivant : deux ans

fiour les sous-lieutenants et lieutenants : quatre ans pour os capitaines ; trois ans pour les chefs do bataillon ; deux ans pour les lieuienanis-colonel ; trois ans pour les colonels généraux. En temps de guerre, lo minimum d’ancienneté est réduit do moitié, et, pour action d’éclat, mise à l’ordre do l’armée, l’avancement peut être conféré, si faible que soit l’ancienneté. Toutefois, nul ne peut être jamais promu qu’au grade immédiatement supérieur.

Composition de l’aumêk active. L’état-major général comprend dans sa première section, les maréchaux de Franco, les généraux de division et de brigade en activité ou disponibilité, enfin, les généraux maintenus sans limite d’âge dans cette première section. I-a deuxième section comprend les généraux placés dans lo cadre do réser’e.

Lo personnel du service d’éiat-major est constitué par les ofnciers placés hors cadre et dont lo nombre, en temps do paix, est fixé à un maximum de oio.

L infanterie comprend : 163 régiments dont 145 dits suhdivisionnaires, parce qu’ils correspondent chacun, au point do vuo de leurs réservistes, à. une subdivision de région, ot 18 dits régionaux, parce qu’ils correspondent chacun pour le recrutement à une région de corps d’armée ; 30 bataillons de chasseurs à pied, dont 12 alpins ; 4 régiments do zouaves ; 4 régiments de tirailleurs algériens ; 2 régiments étrangers ; 5 bataillons d’infanterie légère d’Afrique ; 4 compagnies de fusiliers do discipline.

Les 145 régiments subdivisionnaires, à l’excoptlon de celui stationné en Corse, sont embrigadés otendivisionnés à raison de 2 par brigade et de 4 par division, ce qui donne "Ï2 brigades et 36 divisions. En outre, il est formé, au moyen do régiments régionaux ot de bataillons do chasseurs, 8 brigades qui. groupées doux par dou.x, donnent quatre divisions nouvelles, soit au total 42 divisions pour les 19 corps d’armée de la Franco continentale.

La cavalerie comprend : 13 régiftients de cuirassiers ; 31 régiments de dragons ; 2i régiments de chasseurs ; 14 régiments do hussards ; 6 do chasseurs d’Afrique et -1 de spahis, plus 8 compagnies de remonte.

Des régiments de cavalerie, les uns. groupés en 19 brigades de 2 régiments, à raison d’une par corps d’armée, constituent la cavalerie de corps,- les autres forment 7 divisions à 3 brigades, placées en dehors des corps d’armée et dites indépendantes.

L’artillerie comprend un état-major particulier, destiné au service de sesétablissements.et des troupes qui se composent de : 40 régiments d’artillerie de campagne groupés on 20 brigades, destinées aux 20 corps d’armée et comprenant un total de &08 batteries de campagne ou de mon-

FRANCE

tagne, 112 batt«rieB i pied, pltu lO compagnies d’ouvriers et 3 compagnies d’artificiers.

Le tjénie comporte, comme l’artillorie, an état-major particulier et des troupes qui se composent de 7 régiments, dont un, dit • des chemins de fer >, porto le n* 5.

Le train des équipages militaire* comprend 20 escadrons stationnés en France, plus, on Afrique, /i compagnies mixtes.

A tout cet ensemble de corps représentant les différentes armes viennent s’ajouter, comme troupes d’administration : 21 sections de secrétaires d’état-major et du recrutement, 25 sections do commis et ouvriers militaires d’administration et 25 sections d’infirmiers militaires.

La gendarmerie comprend : la gendarmerie départementale, la garde républicaine de Paris, lag-udarmerie d’Afrique et la gendarmerie coloniale.

Le régiment des sapeurs-pompiers de la TÏUe de Paris est constitué à 2 bataillons de 6 compagnies, et tout son personnel fait partie intégrante de l’arme de 1 infanterie.

En dehors des troupes, et comme personnel de différents • services •, l’armée comprend : le corp3 du contrôle de l’administration de l’armée : le corps de l’intendance : le corps de santé militaire (médecins et pharmaciens) et officiers d’administraXion du service des hôpitaux ; le service vétérinaire ; le corps des ingénieurs des poudres et salpêtres ; le service du recrutement et de la mobilisation ; lo service de la trésorerie et des postes ; le sen’ice do la téléqraphie militaire, auquel se rattachent ceux des colombiers militaires et de laérostation, le service de la. justice militaire, le service des affaires indigènes, auquel est rattaché le corps ies interprètes militaires, etc.

L’armée territoriale comprend : 145 régiments d’infanterie ; 7 bataillons de chasseurs à pied, 10 bataillons de zouaves en Alg<’-rie ; un nombre d’escadrons de dragons et de cavalerie légère, variable suivant les ressources de chaque région, plus 6 escadrons de chasseurs d’Afrique en Algérie ; un nombre de batteries variable suivant les régions, plus le bataillon de canonnicrs sédentaires de Lille : un baiailtoD du génie par région, plus des bataillons do sapeurs de chemins de fer, dans certaines régions déterminées ; un escadron du train des équipages par région ; enfin, 21 sections de commis et ouvriers militaires et 21 sections d’infirmiers.

A l’armée territoriale se rattachent encore : les bataillons des douanes et le corps des chasseurs forestiers.

Les troupes coloniales, comportent : un état-major général, un service détat-major, des troupes recrutées en France et au moyen des contingents coloniaux soumis à la loi de recrutement et des troupes indigènes.

Les troupes françaises sont réparties en : 8 régiments d’infanterie, 2 d’artillerie, des compagnies d’ouvriers d’artillerie et d’artificiers, un corps disciplinaire, plus des régiments et unités d’infanterie stationnés aux colonies, et dont le nombre est fixé suivant les besoins du service.

Les troupes indigènes comprennent : 1 régiment de tirailleurs soudanais, l de tirailleurs sénégalais, l de tirailleurs annamites, 4 de tirailleurs tonkinois. 2 de tirailleurs malgaches, 1 régiment et 2 compagnies de tirailleurs sénégalais et faaoussas, 1 corps de cipayes de l’Inde, t escadron de spahis soudanais, et 1 de spahis sénégalais, enfin 1 compagnie de conducteurs d’artillerie sénégalais et l do conducteurs soudanais.

— VI. Marine. Le ministre, choisi, ordinairement, parmi les officiers généraux de la marine ou les membres du Parlement, occupe le sommet de la hiérarchie.

L’administration centrale comprend : 1* le cabinet du ministre et l’état-major général ;2*cinqdireciions :contrôIe, matériel, artillerie, comptabilité générale et marine marchande ; 3» plusieurs sous-directions et services : personnel militaire de la fiotte, troupes de la marine, services auxiliaires de la flotte (solde et habillement, subsistances et hôpitaux, approvisionnements, transports généraux) ; service hydrographique, service central des torpilles et do l’électricité, magasin central do la marine, surveillanco des travaux confiés à l’industrie, laboratoire central de la marine, établissement des invalides de la marine.

Plusieurs commissions permanentes ou temporaires siègent au ministère de la marine. Ces conseils ont surtout fiour but de trancher des questions do principe et d’éclairer e ministre sur les alfaircs relatives au personnel et au matériel. Tels sont :1e Conseil supérieur de la marine ^ réorganisé par le décret du 14 aoiit 1900). lo Comité consultatif de la marine, organisé par le mémo décret, pour remplacer lo Comité des inspecteurs généraux ;lo Conseil des travaux, la Commission permanente de contrôle et de revision du règlement d’armement et d’habillement, la Commission permanente des machines et du grand outillage, etc.

Officiers. L’ensemble du personnel d’officiers comprend plusieurs catégories : officiers do marine, officiers mécaniciens, ingénieurs du génie maritime, ingénieurs hydrographes, inspecteurs de la marine, officiers du commissariat, du corps do santé : enfin, un certain nombro d’ingénieurs des ponts cl chaussées sont attachés aux travaux hydrauliques.

Les officiers de marine proviennent do quatre sources :

l« L Ecole navale, établie à Brest, sur lo vaisseau-école Borda. On y reçoit, au concours. les jeunes gens de quatorze à dix-huit ans. Les cours durent deux ans. et les élèves qui satisfont à l’examen final sont nommés aspirants do 2* classe, font une année d’embarquement sur un bùtiment-éoolo d’application et. à la fin de cette période, sont nommés, après nouvel examen, aspirants de l" classe.

2* L’£'co/e polytechnique fournit, par an, quatre places d’aspirant do 1’* classe.

3» Les sous-officiers, nommés enseignes de vaisseau après examen. Uno écolo préparatoire établie à Brest admet les candidats sur propositions do leurs chefs.

4* I-es capitaines au long cours, admis comme enseignes auxiliaires, peuvent devenir enseignes entretenus.

Voici la hiérarchie ot l’assimilation des grades de la marine par rapport À ceux de l’armée : vice-amiral : général de division ; contre-amiral : général do brigade ; capitaine de vaisseau : colonel ; capitaine do frégate : lieutenant-colonel ; lieutenant de vaisseau : capitaine ; enseigne de vaisseau : lieutenant ; aspirant do l" classo : sous-lieutenant.

Au point de vue do l’avancement, il faut, pour être nommé enseigne de vaisseau, compter deux années de service en qualité d’aspirant de première classe, ou bien avoir le trrado d enseigne auxiliaire, ou être sous-officier et satisfaire aux o.xamens théorique et pratique sur un programme déterminé. Nul ne peut être nommé lieutenant de vaisseau