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FRANCE

rbo,

-, Ui. IlOVO

. ■ ■ . . . K>>tiittiiairioDS.

’ -tiraiion lyriquo.

, ouvrier oxcol-

1 par Tth^ophile,

plus uatu-

i iiiatiou «lu

< 1 _ ■ lUUTIC liiio

Viiuiul. t.’iir j (■iiir i^perdurcalisio, ^TanJ pi’intru do

, , 1^ - Scarrvui. lauiour liu Virgtie

tiùitsti, nui pour 4iA uuk mit le burlcM^ue à la niotlo, montrout deux uaiurcs divt<n»umont uriL^males ci pul^jini <’«^ l" i>r.Miii.-r •••^t tas Artiste ot muiDS vul^’aire,

1.. r contribué par VAttr^e k furmor

l’eiipfx. ui ■> ! plus que lo reflet aiFaibli : pas-

toral, noii .L%-e>_’ d’I rlu, exotitjiio saos pitto-

ro^iiuc aN .10. historique saus vérito avec I^

Calpr^nAvio .n .Si - iu* >cu*lor_v, il s orioiiie vers la doscrii>t (ou Dioralo et 1 unalyso dos caractt’^ro :». sans renoiuor aux avonttir<<^ m ToyahloN et aux îtoulimoiit^ hors nature. Il ne pnj 1 ’■' K»tref, ijuo des ojuvres iuleruiiuHblcs ot

CIO ’■ "S do Qiu<lo incapatdoH de survivre à ta

mo-t i> faux hlôalisoio so pose lo roman, qui

tra ! mue, réaiislo cliex Sorcl {Franeion),

buri i /iotnaH comiijue).

M , ,’. Mal( ;re les sujets modernes et

natiuuaiu. vîU- a* rit^-u de aattonul ni do modorno : asservie à 1 imitation luiutolliçente de Ent^ide ot do la Jenisa-Um d^Urrèt, o>:ra&éo sous les racles. rcmplaçaDt te soDtimoot do la nature par uq faux ^ùt docoratif, elle no produit que des ceuvrcs pédaniesques, pompeuses ot troidos (le P. Loraoyno. Scudéry. Chapelain. Uesmarets).

Aa contraire. le théâtre s organise et donne dos chcfsd’œuvT

    • - .Au début, .’onfusioD et inégalité, avec Hanly,

qui . :<•- Kacan. à défaut de dramatique,

mot : :i pastorale. Vers 1630, le public

a y : . et Koirou. Du Rver, Sr.udéry,

Cor i -fissent. Leur aine, Mairet, apporte

les r ■•i, qu il emprunte aux Italiens et

don- ^ aii’ions ; Chapelain, puis d Au-

bij :;. ’ r. Lo triomphe des règles

as^’. la pastorale, puis la tragi-

conij - . i a mis de la fantaisie, du

lyrisme daus lia ïuiiu lutn^uo tragi-comique : Corneîljo, cTans la tragKomédie du Cui, découvre la tragi^dio. Il lui donne sa forme, enfermant, dans une action soigneusement graduée, une êtuilo serrée do l&mo humaine, et posant Fintori’t dramaitijito dans lo conflit des caractères. Il remplit ses œuvres d hitioire et de politique, et surtout expose sa conception originale de la volonté souveraine, d’où il tire le sutilimo de son théâtre. Son exemple conduit Koirou A écrire quelques belles tragétlies poétiques et passionnées. La comtMie ne se débrouille pas encore : tour à tour précieuse, lyrique. twulTonnc, caruaturale, intriguée, elle a peine k so distinguer de la tragi-’omédie. de la pastorale et de la farce : Curneillo, dans ie Menteur, en déduit du moins le ton et donne un modtlo de dialogue comique.

La prote a été réglée par Balzac, qui coule des lieux communs de morale ot de politique dans une largo phrase oratoire : sa pensée ne remplit pas sa forme. Descartes, qui a la pensée, n’a pas l’art, bntin, la forme et l’idée se rejoi- (nionl au milieu du siècle dans Pascal. Il apporte aux jansém--’ " ’-.^••ir., b-s jésuites, lo secours de son génie âpre, fait *’t de passion. Les /Vopincia/e«. par leur

logi :i>o et leur agrément intinî, marquent la

porii" u-n ■ !•• la prose française. Puis, so retournant contre les libertins et mettant au service de sa foi toutes les r>>s»ouroes -b» I ’••^prit s-’ientirique et de l’analyse, Pascal prépar ’ ■ la reliqion chrétienne, ilonï les fracni >>curs et profonds, dune inépuisabl r 4<t il une beauté do forme incom :

10 livre des f’nngrcs. 

/’ )-t7IS,. Fatta yénérmu-. Un grand

cha-i. '>ir après IfîGO, vers le temps où

Loui» I V oommoiiijrt a gouverner par bii-m*^mo. Par l’adoration 'lu'il ex>'ite, il absorbe le patriotisme dans lo scntim

  • ’iif Tiiiri.ir.
fir. f^t, par son despotisme jaloux, il 

éter : ’ 1/inspirattoD chrétienne domine et

obi.- ’* achor, jusqu’à ce qu il reparaisse

à l-i . .- lO-tdeux formesde débaucheéléganto

et’l ’phie. I>a préciosité dos ruelles fait place

à 1 • ■ : plus simple et plus Hn ; une nouvelle pré-

cio-^ renaîtra vers la tin du siè< le, combinant

la ; kvec la bel esprit. Mais le ^Tand fait de

cet- • qtip» l’art rlassuiue arhéve le s’y orga-

ni-» . I :-» écrivains, réagissant

coN iiit l’esprit de cour, ra-

mt- >t-à-*lire & la vh-iU, &

la ; ••iture. >>’atTran’ hissant

de*- des. qui s’écartent de

la i> ^ . ils trouvent la vérité

dai : , autour do Hoiloau,

rei. i.Tf . se rallient les plus

fgr.i _ - -, Iji Bruyère, Fonelon.

au- iiiiDi vuu^uit & prendre pour mot

/ ,....-. .. !.. K-.....^» „., éteint. la

P" II. pullule :

kr M-’De»-

ho’i . Kontaino,

daii i mode, ot

fai’ ■ïii'>sianco

m*’ 1 vul-

( ?a. Tes.

I

|Ue.

.rla-

qu" »-

ractet-G. ou le

originale de la

meurt avec lui. i _ .

pénétrante, donne de» •ji^iiuTlies Hpintueliir :i. ou U L,’aieu.’

va ias«in au lyrisme. Dancourt fait une comédie réaliste,

appliquée, sans intention morale, à l’expression do réa-

lités basses. Le Sngc. par le ramassé do l’observation ot

1 énergie do la satire, élùve ce genre presque à la hauteur de lii comédie do i araiiére.

Dans la trmjMif, la politii|uo de Corneille est délaissée. L’amour sy substitue couuiiu matière tragique, t^uinault otTro l’ananse du seiitimoiit tel qu’il peut écloro dans la vie uriilK’iôUo de la cour. Riicino, ii 1 aide dos anciens, remotito à l’amour passionné, otulfro d admirables tableaux poétiques, où l’histoiro et la légende, arlistemoment ovoquét’s, encadrent les fureurs ot les crimes do l’amour : saus changer la forme trai ;ique que Corneille avait constituée, gardant l’action rapiuo ot l’analyse sorrée. il a trouvé dans la passion de lamour te moyen de ren<lre à t'a>uvre drauiutii |ue le larucièro pat)iétii|ue ot touchant (|ue la tragédie française semblait perdre. Mais autour de hn, et après lui, ni ses rivaux, comme Pradon, ni ses disciples, Canipistron, Lagrange-Chandd. no comprennent son art : leurs tragétlies. fruulos ot fausses, sacrifiant la vérité des sentîinonis ù la nécessité de l’iiiiriK’ue. niuntreiit la décadence du genre, qui ne semble se relever parfois qu’on inclinant vers te mélodrame et lo spectacle.

Dans la prose, lu roman su resserre et se raffine avec M"* do La Kavotto, dont l’aiialyso est péuéirunto et originale. Puis il évolue, ù. travers des œuvres médiocres, mémoires apocryphos ot prétondues histoires, vers uno pointuro plus particulière dos mœurs et dos milieux, remplaçant peu à pou l’analyse par ta sensibilité. Sous lo roman héroïque ou noble vit’toujours lo roman réaliste ot satirique avec Furoiiéro, et, tout à la lin du régne, avec Lo Sage, qui donne ses premières esquisses do mœurs. Doux genres neufs so développent, appropriés au goût du siècle pour l’observation morale : les maximes et les itortraita. I*a liochofoucauld. dans ses Maximes, recliorche laniour-propre do t’homniu dans toutes ses actions. Les Penst^es, extraites dos papiers de Pascal, so présentent commu l’œuvre d’un prolond moraliste chrétien. Knfui, La Bruyère, dans ses Caractères, sans système ni originalité philosophique, étudie et note avec exactitude, dans un style très travaillé ot ingénieux, tes expressions sensibles du caractère et du sentiment intcriours.

h’éioqttenee religieuse manifeste la puissance de l’esprit chrétien avec Bossuot, plus poète et plus philosophe. Bourdaloue, plus exclusivement moraliste ot analyste, Fénelon, plus spontané, familier et sensible. Mais la décadence so manifeste dans la rhétorique élégante do Fléchior, puis dans la rhétorique philosophique et sentimentale de Massillon.

Cependant, la vie intense du catholicisme et le génie de quelques ecclésiastiques ont conquis pour un temps à la littoraturo les provinces de la théologie et do la controverse. Bossuet fait lire au monde les sévères discussions do son Histoire des raria/ions ot do ses Avertissements attx protestants. Fénelon et lui l’occupent de leurs aigres et éloquentes polémiques sur le quiétismc. Soumettant l’histoire à la tnéologie, Bossuet donne le Discours sur l’histoire universelle. Matebranche mélo son catholicisme mystique et l’idéalisme cartésien, etcharme lo public en inquiétant les théologiens par l’essor hardi do sa pensée. Si les historiens, les Dupleix, les Mézeray, los Daniel, ne donnent rien que do médiocre, los honinies d’action, los femmes môme laissent dos mr^moires intéressants. La Rochefoucauld, M"* de Montponsier, M"* de Moitovitto, Louis XIV mémo. M"» de La Fayette, Fléchier, M"’ de Caylus, sont à lire : le cardinal de Retz les domino tous par là vie de ses récits et la prolondeur de ses portraits. Saint-Simon regarde et n’écrit pas encore.

Le talent do la conversation, développé par la vie do société, produit uno littérature épistolaîre riche et exquise. Parmi les lettres de Racine, de Fénelon, de Bussy-Rabutin, de Saint-Evremond. se distinguent celles do deux femmes, la raisonnable M"« de Maintenon, et surtout la vive, intelligente et ardente M»» de Sévigné, dont la correspondance a pris place parmi les chefs-d’œuvre du siècle. Le paaaafje au xviii* siècle. Malgré sa splendido floraison, lo temps de l’art cla.ssique est court. Lo goût du monde, en se formant, devient plus lyranniquo : la querelle des anciens et des modernes, marque la lin du grand art classique. Avec l’approbation du public mondain, los modernes rtïjettent lo goûl antique ci menacent lo sens artistique, la poésie, lo vers. Fénelon, par sa Lettre à l’Académie, manifeste passionné en faveur aes anciens, n’arrête pas le inouvoment. La littérature ]>seiido-clnssiquo commence avec le versificateur Jean-Ba[>tiste Rousseau. Un nouvel esprit apparaît, qui menace de détruire la religion et transformer la littérature. Tandis que Saint-Dvremond répand lo libertinage léger par ses écrits et que lépicurismo des mœurs triomphe dans la société uu Temple, doux hommes font uno œuvre plus grande et de plus de portée : Fontonello fait entrer la science dans le domaine do la littérature ; Bayle mot à la disposition du public qui veut penser los résultais do la controverse protestante et do l’érudition théologique : son Oictionnaire critique est un maître do douto méthodique ot un arsenal des raisons do douter. Par ces deux hommes, lo xviiP siècle commence on plein régne do Louis XIV.

Lk xviii* HiKcLB. Ce qui caractérise la littérature du xviit* s., si nous la comparons avec colle du siècle précédent, c’est qu’elle s’appliijue à t’étiido do Ihomme considéré non plus on lui-même ou dans ses relations mondaines, mais pluiàt comme membre d’une communauté politique. Tandis que los auteurs du xvii* sièilo sont, en général, des psychologues, ceux du xviii* sont des • philosophes » prt’MX’cupôs do la vie soeialo, des loi*, des institutions, du gouvcmemoni. Par lÀ s’exphque le rùlo actif ot militant de la littérature A cotlo époque. Ses chefsd’œuvre no sont pasdes tragédies ou des oraisons funèbres ; ee sont uno étude sur la législation comparée telle que tEsprit des lois, ou un traité d’éducation tel que VEmtlr. j& poésie n’v a qu’une place subaltiTue : la prose plus expéditivOt p)us alerte, devient un instrument do propagande.

Dans los genres proprement littéraires, lo xviii* siècle est bien inférieur au xvii». Pour le théâtre. Voltaire lui-même, sans parler des autres, ne compte puére après Corneille et Racine. Ce qu on doit noter, c est (]U0 1 auteur de /aire, si j’ou réformateur qu’il fût en liitêratiire. n’en a pas moins aclM>miné la tragédie vers une autre forme, qui si’r.T le drame. <^riant à la roinédie. les sucresseurs de Molière. Destouches avec le Glorieux ou Oresset avec le Mèrhnnt, ne iloniient que des œuvres froides, qui tournent À t’épitre morale dialocuéo. Il faut pourtant signaler en ce gonro doux écrivains originaux : 1 un, Marivaux crée la

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comédie d’analyse sentimonlalo, et l’autro, Boanmarchais, inaugure dans la dernière partie du siècle une uouvollo furiiio de théâtre comique, urtiliciotle sans doute, mais VIVO et gaie. Kn fait de poésie lyrique, lo xviii* siècle n’a qu’André Chénier. car Jean-Baptiste Rousseau, Lo Franc do Poinpigiian, Lebrun, sont à vrai dire des rhéteurs beauroup plus que dos poètes. Chénier procède du temps par le fond do tM)n esprit, sa pliilosopliio païenne, et aussi par certains procédés d’art ; on peut cependant considérer comme un précurseur du romantisme Vautour iV Idylles où refleurit le sentiment de la nature, l’auteur d’/Cléuies qui renouvellent le sentiment de l’amour, et enlln l’auieur il landtes qui introduisent le lyrisme dans la satire.

Dans l’ordre social comme dans l’art et dans la poésie, lo xvti* stèclo est une époque d’autonté. d’unité, do lixité dogmatique. Au xviii’ siècle, la critique recommence à s’exercer : on relitrion, en philosophie, on politique, en morale, et, sur la fin, mémo on art. elle bat en brèche toute la discipline du xvni» siècle des philosophes.

11 n’est pour ainsi dire point do genre, prose ou vers, dans lequel Voltaire no se soit exereé. (,juoiqu’il ait écrit des œuvres telles que VEssai sur les mn’urs et le Siècle de Louis XI y, sans même parler de son théûtre, aucune des œuvres qu’il a laissées no donne vraiment, prise à part, la mesure do co génio universel. Nous devons considérer l’ensemble do ses écrits, si divers, si multiples, pour nous faire une idée de l’action prodigieuse ([u’il exerça.

Bien diH’ércnt par là do Voltaire, on iiourrait dire que Montesquieu no fit dans toute sa vie qu un seul ouvrage, dont los Lettres per’sanes, sous leur forme piquante et parfois frivole, indiquent déjà les idées essoniielles, et dont los Considérations sur les causes de la (fraudeur et de la décadence des Jio7nains sont comme un chapitre plus développé. Historien avant tout, Montesquieu, dans / £"»prit des lois, a pour objet d’expliquer co qui est, plulét que do rechercher co qui devrait être. Aussi peu révolutionnairo que possible, son respect de la tradition et son tour d’esprit historique ne l’empéchont pas do faire cause commune avec les autres philosophes, en servant à sa manière, sans so départir d’une modération hautaine, les idées de justice sociale et de liberté politique.

Si BuiTon se rattache au xvii* siècle par son amonr do l’ordre, do l’unité, la noblesse de son style, il est bien du xviii* par lo sujet et l’esprit do son œuvre. Ce qui fait lo fond de cette œuvre, c’est, quelques précautions dont il use, une sorte de naturalisme pantbéistique. La nature d’ailleurs lui raconte la gloire de l’homme. Autant le XVII’ siècle prenait à tâche do rabaisser l’homme, autant BulTon se plaît à célébrer son génie.

Diderot est ce que nous appellerions aujourd’hui un « positiviste ». Toute sa philosophie tient dans la physique, et c’est à la nature elle-même qu’il demande l’explication do la nature. Mais ce positiviste a l’âme d’un croyant ; bien souvent, son matérialisme s’exalte en un délire mystique. Au point de vue proprement littéraire, it voulut partout, critique ou auteur, rapprocher l’an de la vérité. Son rèlo fut beaucoup plus grand que son œuvre. Il n’a laissé aucun ■ monument •> ; cela s’explique par ses obligations matérielles, son excessive prodigalité de vie et do conversation, peut-être aussi parce qu’il était incapable de s’appliquer longuement à une làclie unique. Mais on peut voir en lui lo représentant le plus complet de ta philosophie contemporaine.

Parmi les autres philosophes du temps, nous nous contenterons de citer le collaborateur de Diderot à VEncyclopédie, d’Alembert, qui en fit le discours préliminaire, écrivain soc, mais exact, net et précis, tenant â Jean-Jacques Rousseau, il faut lui donner une place à part. Rousseau se sépare do ses contemporains et même s’y oppose. Au point do vue politique, c’est un démocrate et un révolutionnaire. Au point de vue de l’art, il peut être considéré comme l’initiateur du siècle suivant. Tandis que Voltaire, Montesquieu, Bulfon, d’Alombert, sinon Diderot, sont surtout des intellectuels, il est un sensitif. C’est par

10 sentiment qu’il vit, c’est par lo sentiment qu’il renouvellera l’âme française. Do lui procède le romantisme. Exaltation du moi, culte de la nature, religiosité chrétienne, lyrisme, rêverie, mélancolie, nous en retrouvons chez lui Tous les éléments. Des livres comme la Nouvelle Héloïse, ta Profession de foi du vicaire savot/ard, les Confessions, sont déjà « romantiques ». Après le règne de l’analyse, celui do la sensibilité et de 1 imagination va commencer.

De Rousseau â la Révolution, il n’y a que quelques années. La Révolution fit naître un genre nouveau, 1 élo-

Îuonro politique, qu’illustrèrent Mirabeau, Vergniaud, >anion. Littérairement, celte fin de siècle est pourtant des plus stériles. Mais do la grande rénovation nui s’y opère date uno littérature nouvelle, que Chateaunriand et M"’ de StaÔl inaugureront dès lo début du xix" siècle.

11 faut bien que l’art s’accorde aux mœurs et à l’esprit de la société transformée.

Lk XIX’ siÊCLB. L’histoiro do la littérature française aa XIX’ siècle peut so diviser en trois périodes. La première, (|ui s’étend jusque vers 1850, est la période romantique. La seconde, ou i)ériode naturaliste, dure une trentaine d années. Quant â la troisième, il serait difficile do la définir par un mot unique, ot. si ce qu’on appelle lo symbolisme en carartcriso certaines tendances, elle a pour irait essentiel la libre diversité do l’art.

Première périodf. Le romantisrne procède de Rousseau. Ses initiateurs furent Chateaubriand qui restaura le christianisme et lo moyen âge, intronisa lo • moi ■ dans la littératore, renouvela l’imairination française, et M"* de Staél. qui nous initia à des beautés jusque-là méconnues, fil prévaloir lo génie sur les règles, 1 inspiration sur la discipline, exalta la vie sentimentale. C’est dans la poésie lyritpio que so signala d’abord la jeune génération : Lamartine, qui no sait que son âme, ou plniét qui. sans même la savoir, l’exhale on otTusions soudaines et presque involontaires, le plus naturellement, le plus spontanément poôto entre ses contemporains ; Victor Hugo, lo chef d’école, le rénovateur de la lancue et do la versification, génie puissant, fécond, divers, brillant peintre du mondo extérieur, profond interprète de lame et de la conscience, incomparable par sa richesse d’invention verbale ; Vigny, grave et méditatif, qui exprime sa personnalité, sans se mettre cnsrène. parues symboles épiques ou dramatiques ; Musset, qui chante la passion toute chaurlo encore, la rrie, au moment même, dans sa «louloureuso ferveur ; Sainte-Beuve, enfin, qui applique d’abord à la poésie la curiosité d’un moraliste et crée l’élégie psychologique. — Sur la scène, Hugo, Vigny, Dumas, inaugurent un georo

I*