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NASTURCE — NATATION

  • NASTURCE (sfur.ts — du lat. nasturtiiim, nasitor) n. m.

GoDro Uc crucilèrcs, tribu des arabiducs, comprenant uuo cinqiiantatno d’espèces aqualiques, ou vivant daos les sols très humides. (La plus pomarquablo est lo oasturce offlcinal [nasturlium officinale], ou cresson di fontaine.)

NASTURCIOLC {^tur’-si — dimin. du lat. nastnrtium, nasitor) n. m. Gonro do crucifùres thlasnidL^os, compronani do potitos herbes annuelles à louilfes en rosotto, à fleurs en grappes, qui croissent dans les pays tempérés.

NASTURTIUM {stur’-si-om) n. m. Bot. V. nastlrce.

NASTUS istusf) n. m. Bot. Gonro do bambuséos, compronani des plantes à feuilles do bambou, à fleurs dibposi^es en grappes courtes ou on capitule, dont on couoalt trois espaces do Madagascar ot des îles voisines.

— l !;ntom. n. m. Genre d’insectes coléoptères rhvnchophoros, do la région indo-casnienno. (Co sout dos cnarançons courts, bombés, gris et blancliltros.)

NASUA n. m. Mamin. V. coati.

NasZOD. bourg d’Ausiro-IIongrio (Transylvanie [co* mitai iio Bistritz-A’(ï*rodj), sur lo Nagy-Szaraos, affluent do la Thoiss ; 2.697 hab.

nAt ou NÂTH (du sanscrit nàtha) n. m. Nom collectif des divinités secondaires ot des démons du bouddhisme, populaire en Birmanie, au Siam et au Cambodge.

nAta n.m. ludion rejeté des castes, sans étro cependant tout à fait considéré comme un hors-casto, objet do mépris et cause de souillure pour les Hindous de castes pures, né d’un kchatrîya excommunié (vrùtoja) faute d’avoir reçu liniiiation eu temps utile.

NaTA, villo do la Colombie (dép. de Panama), sur lo rio Chico, prés de son embouchure dans la baie de Parita ; 6.O00 hab. Elevage. Fabrication de poterie et do a chapeaux do Panama «.

NATABILITÉ (du lat. natabilis, capable de surnager) n. f. Qualité do ce qui peut surnager : La natacilitè des plantes a’fuatiques, (Peu us.)

NATAL, ALE ( !at. natnlis) adj. Qui a rapport à la naissance ; où la naissance a lieu : Jour, Pays natal.

— Kelig. l’Sau natale, Kau du baptême, qui nous fait naître à la vie do lûme. ii Maison natale. Se disait, chez certains religieux, de la maison où ils avaient prononcé leurs vœux.

— n. m. Liturg. anc. Nom donné au jour annivcrsairo do la mort d’un saint, choisi généralement pour la célébration de la féio, ot ensuite, par extension, à toutes les fôtes en général, il Présont qu’on faisait au prêtre le jour du baptêuio d’un enfant, c’ost-à-diro le jour où il naissait à la grâce. Ii Xatal d’une étjlise. Anniversaire de sa dédicace. Il Les quatre nataux ou natals. Les fêtes de Noél, do Pâques, do la Pentecôte et de la Toussaint.

— Antiq. rom. Ji’ux nataux ou natals. Jeux qu’on célébrait annuellement en mémoire de la naissance d’un emperour. n Anneau natal. Celui qu’on ne portait que lojour annixcrsairo do sa naissance.

Natal, colonie anglaise de la cûte sud-est de l’Afrique australe. La partie do la côte qu’elle occupe fut découverte par Vasco de Gama, le jour do Nocl de l’an 1497 ; do là son nom do Terra Aatalîs (Terre do Nocl). dont on a fait Natal. I^es Bocrs émigrés du Cap y fondèrent, en 1840, la république de Natalfa. Mais le gouvernement du Cap refusa do reconnaître l’indépendance des Bocrs et s’empara du Natal, en 1815. Le pays fut érigé en colonie de la couronne, en larjfi. La colonie du Natal est bornée au N. par lo Zoulouland (qui a été incorporé au Natal en 1897} et par le Transvaal, à l’E. par la républiiiue d’Orange, au S. par la Cafrcrie, à l’O. par l’océan Indien, sur lequel son littoral s’étend depuis l’embouchure do la Tugcla au N. jusqu’à celle de l’Umtamfuna au S. Suporf. 70.890 kilom. carr. ; pop. 929.970 hab. Gouvernement représentatif. Capit. Pietermarit zburtj , dont lo port est Durban. Villes principales : Vcrulam, Uipingo, Kiclimond, Ladysmith.

Natal, ville du Brésil, capit. de l’Etat do Rio-Grandodo-Norto, à l’ombouchuro du rio Grande del Norto ; 7.000 hab. Port peu profond, exportant du sucre.

Natal ou NataR, ville d’Océanio (Malais)o), sur la côte occidentale do l’îlo de Sumatra et à l’embouchure du fleuve Aat’d. Ch.-l. do district de la province do Tapanodi ; port médiocre. Exportation du camphre.

NATALICOLE n. m. Genre dinsoctes hémiptères bétéroplèros, cumprcnani qucl(|ues espèces propres à l’Afrique tropicale. (Co sont do grandes punaises larges ot massives, aplaties, jaunes ou verdâtres. Telles sont les natalicola Uelcijhvfjuei do Cafrorio et pallidns de Guinéo.)

NataLIC. ex-reine do Serbie, (ille du colonel russe Kcchko ot de la princesse roumaine Pulchério Stourdza. née en I8 :.9. Elle épousa, on i»7r>. Milan, princo do Serbie, proclamé roi on I«82. Do co mariage naquit, en 1876, le prince (puis roi) Alexandre. Les întidélités de Milan amenèrent la rupture entre les deux époux ; elle devint publique on 1888. La reine était à Wiosbaden avec son (ils, lorsque le roi lo lui (Il enltivor ot oluint que le métropolite prononçât leur divorce. Après l’abdication do Milan (1889). la reine Natalio rentra à Melgrado pour voir son lils Alexandre, devenu roi ; mais elle lo vit peu. ot. en 1801, elle fut expulsée do Serbie. En 1894. son divorce avant été annulé, ollo retourna & Bolcrade ; mais son lils, subissant l’ascendant do Milan, so détacha d’elle. En 1903, oUe se convertit au catholicisme.

NATALINÉS n. m. pi. Tribu do mammi’"ère^ chiroptèrns. de ta fatnillo des phyllostoniidés, comprouaut lo seul genre nntalit. — t’n natalink.

NATALIS ( /ïAt) n. m. Mamm. Genre do cbativos-souris, type do la tribu des nntalin^s. dont !^«î tr^i-î r-îpèccs connues habitent l’Amérique trn| s.

— Eiitom. Gonre d invpctrs c-l ,jo la

famille dm déridés, comprenant gions

chaudes flu globe.

NatALIS (Michel), praveiif belge, né ft Liégo on ieo6 ou 1609, mort dans la mémo villo. probablement en 1670. Fils d’un graveur de monnaif^s, il étudia avec son pèrp, puis avec K. do Mall^^rj*. alla compléter son éducation à Paris, eloniin se rrniit à Knmo. où il concourut à lexécution des planches do la galerie Giusiiniani. Après un assez longséjourdans cette villo, il retourna dan* ; son pays, et. vers ir.ts. reçut lo titre do graveur de l’électeur’do Cologne. On lui doit un grand nombre do gravures d’après Titien, Rubens, Poussin, Philippe de Champaigno, etc.

NATALITÉ (rad. natal) n. f. En démographie, Rapport entre lo nombre des naissances ot lo chitrre do la population totale pendant un temps donné, il Etude domographi >|ue dos na)ï>sances.

— A.NTON. : Mortalité.

— Encycl. Démogr. La natalité évolue avec l’état économique ot moral des populations. En France, c’est un raloniissoment continu iiuo l’on constate. La natalité qui est, avant 1789, d’environ 37 à 39 naissances par I.ooû hab., tombe â 3*». 2 (1801 à 1810), à 26.2 (1851-1800) et à 22,4 (1801 à 1806). A létranger. le taux de la natalité est plus élevé, même si elle est on décroissance, comme en Angleterre, en Belgique et on Suède. La natalité suint aussi le contrecoup dos événements qui alfucteut mumenianément l’état des populations ; guerres, disettes, prospérité industrielle, récoltes abondantes. Le chitrre des naissances le plus faible du xix* siècle, on France, est. on 1871, do 826.821 ; le plus fort, on 1859, do 1.017.896. Les naissances masculines sont plus nombreuses que les naissances féminines : 10) ù 112 naissances masculines, suivant les pays, en Europe, contre 100 féminines.

NATALITIES {st — lat. nntalitia ; de nataUs. natal) n. r. pi. Antici- rom. Fêtes et jeux célébrés en l’honneur des dieux qui présidaient à la naissance.

NATALOÏNE n. f. Chim. Principe cristallisé, retiré de l’aloés <lu Natal â l’aide de l’alcool.

NATANT (tan), ANTE [lat. natans, antia] adj. Bot. Qui s’ctalo au-dessus de leau ; Feuille natante. (Rare.)

NatÂPUTTA, chef d’une secte d’ascètes nirgranthas ou djaiiis, que les livres bouddhiques représentent comme un riva ! et un adversaire acharné de Çâkya-mouni.

NATATION (si-on — lat. natatio ; de nature, nager) n. f. Art ou action de nager : Apprendre la natation, ie livrer à la natation.

— Encycl. Nager consiste â se maintenir sur l’eau et à s’y diriger en tous sens. Cette faculté nest pas naturelle chez riiomme, tandisiiue la plupart desanimaux savent nager sans avoir appris. On a dit que la bête n’a pas le sentiment du danger et que sou Instinct seul fait mouvoir ses membres, tandis que, clioz l’homme, la connaissance du danger paralyse les mouvements. Quelle que soit la vraisemblance de celte explication, il est permis de croire que, chez les animaux. 1 naljitude de tenir le corps dans uno position liorizuntalo doit contribuer à rendre pour eux la natation plus facile et en quelque sorte plus naturelle. Une des grandes difticultés do la natation, en efl’ei, c’est de prendre une attitude qui permette de tenir la tctc hors de l’eau. Ij’hommo, dont la tôte est dans la môme direction que le cor|iS, no peut la rejeter en arrière que par un eHort assez violent ot so trouve ainsi dans des conditions très mauvaises pour nager. L’homme qui se noie revient souvent à plusieurs reprises sur l’eau, par les seuls mouvements instinctils qu’il exécute, mais ne réussit pas à tenir sa tôte hors du liquide ; l’animal atteint ce résultat en vertu mémo d<^ la conformation de son corps.

Le poids spécifique du coriis de l’hommo est un peu supérieur à celui do l’eau : il no peut se maintenir à la surface (ju’en s’agitant ; mais la différence entre lo poids du corps et celui du volume d’eau déplacé est si faible que, dans les profondes inspirations, l’air qui dilate la poitrine diminue assez le poids spécifique du corps pour qu’il devienne plus léger que l’eau. L’hommo n’a donc besoin que

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de faibles mouvements pour se maintenir à la surface, cl eucoroces mouvements ne sont-ils nécessaires qu’au moment do l’expiration.

Les positions qui conviennent le mieux à la natation sont celles où lo corps est alloni^é plus ou moins horizontalement dans les couches supérieures du lic|uido.

Les apprentis nageurs s’alfubtent de curps flottants pour se maintenir sur l’eau. Ils se servent de bottes de jonc, do planclies, do vessies ou do morceaux de liège attachés à distance par une corde sur laquelle repose la [loitrlno. On a imaginé aussi des ceintures, des cuirasses ou gilets en liego. Mais tous ces instruments, fort bons pour faire fluticr un homme sur l’eau, nuisent beaucoup à la natation ; il vaut mieux apprendre à nager sans se servir do ces sortes d’auxiliaires.

Il existe une méthude, suivie dans les régiments, qui consiste à enseigner les mouvements sur un chevalet, à sec. L’homme, couché à plat ventre sur le clievalot, apprend à faire fonctionner, d’abord alternativement, ensuite simultanément, les bras et les jambes. Quand il possède les connaissances suffisantes, if est mis à l’caUf avec brassières sous les aisselles et sangle sous labdomon. L’instructeur tient la brassière d’une main et la sangle de l’autre ; il a soin de laisser plonger le corps dans l’eau de manière que la tôle et le cou émergent. L’homme nage ainsi jusqu’à ce qu’il ail acquis assez d’assurance pour ne nlusétrc soutenu que par la sangle. Alors, on lui ùto les brassières

et il est conduit à

la sanirlo jusipi’à

co ((u’il puisse na-

ger librement.

On distingue par-

mi les diverses ma-

nières de nager :

la brasse, la coupe,

la planche, la 7iage

sur le dos, la nage

en chien, la vtari’

nière, etc.

La brasse. C’est

la méthode clas-

sique . L’hommo ,

étant sur le ventre,

place ses membres dans la flexion ; les talons sont rap-

firochés du corps, la pointe des pieds tournée en dehors ; es mains, ap-

pliquées l’une

contre l’autre

par leur face

palmaire, sont

rapprochées en

avant. à la par-

tie antérieure

de la poitrine.

Par un mouve-

mentrapide,Ie

nageurallonge

les bras en

avant en don-

nant un coup

de jarret et enécartantlc plus posstbleles jambes, la pointe des pieds en dehors et relevée vers le cou-de-pied. Le corps est poussé eu avant. Au mouvement d’impulsion succède

La brasse : i" mouvement, les membrai dan» la flexion.

La brasse : 2* mouvemcot.

La natation au réçinifnt : 1 Position «le l’homme couch*^ sur le cheralct. — 2. Position des bras. — S. Position dfs. ïambes.— *. Eiei^

clcfîdei br»« ( !•’ temptl. - 6 Exorolce des bru (S’ temps). — 6. Exerclre des brw (3« tenip»». ~ 7, Rxerri.-e de» jambe». —8. Exercice

slmuit«D« des DrftS et des jambes. -^ 9. Uzerclcos daos l’eau avec sangle et bra»siLTC.— 10. Sangle.— 11. Brassière.