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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/331

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celui de flexion. On écarte les bras en sentant obliquement do haut CD bas la résistance de l’eau avec le plat do la main, qui fait alors office dû. ame ; pendant co temps, on re-

fdielesjarrots ; os mains, continuant leur mou vo mont circulaire. viennent so rejoindre sous la poitrine. Les membres ayant enfin repris leur position litiale, ou

NATATOIRE — XATCIIITOCIIES

La brasse : 3« mouvement.

commence et on continue régulièrement les mÔmes mouvements.

La planche. Faire la planche, c’est se maintenir sur le dos, les jambes alloiiprées, joinlos ot immobiles. I ! est des personnes — en gênerai d’assez forto corpulence — qui possèdent la faculté de rester dans cette position, sans faire le moindre mouvement ; mais la plupart des nageurs

Lu plaacbe.

font exécuter aux deux mains le double mouvement de la godille ; cotte manière de nager permet do laisser reposer un instant les membres fatigués.

Nager sur le dos. C’est faire la planche en ajoutant l’action dos jambes pour avancer plus rapidement. Certains nageurs quittent le mouvement do la godille pour lancer les bras en arrière et hors lie l’eau, afin do les ramen e r vivomentlelongdu corps ;ilseIÏ"ectuent ainsi le mouvement do l’aviron. Faire la planche et

nager sur le dos sont deux façons de nager fort utiles pour franchir les endroits où il y a peu d’eau et pour éviter les herbes.

A la marinière. Quand on nage à la marinière, le corps est penché sur le côté, lo bras inférieur tendu en avant, pour mieux couper l’eau et soulever la t6ie par un mou-

Nager sur le dos.

A la marin ère.

vement de godille, pendant que le bras supérieur aide à l’impulsion des jambes en se portant chaque fois avec force lo long du corps et d’avant en arrière. Cette manière de nager. (|ni n est (|u’urie modification de la brasse, permet d’avancer plus rapidement, La coupe est la natation la plus difficile, mais la plus

La coupeélégante. Chaque bras fait alternativement les mômes mouvements que dans la marinière. Cet exercice est une fantaisie qui exige une grande dépense de force, sans produire beaucoup d’clfct"titi !c. Ni !^anmoins. la coupe, de même que la marinière, est recommandée pour agir avec promptitude, mais momentanément.

Quelques conseils. Plonffcr. On ne doit jamais se mettre à l’eau quand on est en sueur, et il faut attendre trois ou quatre heures après lo repas. Pour éviter la aensaiion désagréaljle de la fraîcheur de l’eau, on s’immerge subitement, mais avec prudence, si l’on ne connaît pas l’endroit, afin d’éviter tout choc dangereux. On se jeite à l’eau de diverses manières. Si l’eau est assez profonde, on pique une tète : on aspire fortement et l’on plonge en se lançant la tète la pi-LMuière. les bras en avant, les jambes tendues et rapprochées ; on donne un pied-devant, c’est-à-dire qu’on saute dans l’eau le corps droit, les pieds réunis et la tète penchée en arrière, etc.

Pour explorer le fond do l’eau en nageant, on plonge^ on fait la bascule, la tête la première et les jambes en 1 air. ou bien on coule à pic : on lève les bras en l’air, on réunit les pieds et on se laisse enfoncer. Une fois au fond do leau, on nage entre deux eaux comme à l’ordinaire, en se dirigoaut au moyen dos bras et en cherchant à résister

contre l’effort do poitrine, qui tend constamment  redresser le corps. Il est bon qu’on s’exerce à rester le plus longtemps possible sous l’eau. Lo temps pendant le- (juel un homme peut demeurer sous l’eau dépend do son tempérament et de l’habitudequ’il a pu contracter. C’est beaucoup de rester une minute privé d’air ; cependant, quelques personnes séjournent au fond do l’eau doux ou trois minutes. Pour remonter à la surface, on lève alternativement les ïambes et les bras, comme si l’on montait à une échelle. Si l’on se trouve au fond do l’eau, on re-

plonger.

montera facilement à la surface en frappant fortement le sol du pied. Le nageur doit s’habituer à plonger pour s’accoutumer à

l’eau et n’Atro ja-

mais etfrayé ou désagréablenien t impressionné s’il y tombait par mégarde. 11 ne doit pas craindre d’ouvrir les yeux au fond de l’eau pour y distin-

fcuer les objets. La égère cuisson qu’il ressentira en arrivant à l’air so dissipe presque aussitôt ; il en est do même du bourdonnement occasioimé par l’eau qui s’introduit dans les oreilles. V. plongeur.

Porter secours à une personne en danger. Un nageur qui so porte au secours d’une personne qui se noie doit agir avec sangfroid et prudence ; il doit surtout éviter de se laisser appréhender. Il tient 10 large et ne s’approche que par intervalles tant que la personne en danger lui paraît posséder encore do la vigueur. Si elle disparaît, il plonge et, par une poussée énergique. la fait émerger, la soutient, la pousse vers la rive en la saisissant par les cheveux ou parderrière.sous les aisselles, paralysant ainsi l’action des bras. Si la personne se retourne, le nageur la lâche mom e n t a n é m e n t , pour la ressaisir de la même manière. V. NOYÉ.

La natation est le sport le plus indispensable et le plus pratique ; elle a toujours été l’un des grands amusements Ao

Â, pour se laisser couler : B, pour remonter à la surface.

Pour porter secours ii une personne ea danger.

la jeunesse : elle est, de plus, un des exercices les plus utiles pour la santé. Aucun autre ne favorise mieux le

Pour porter secours à une personne en danger.

développement des muscles et l’extension de la poitrine. Par l’habitude l’homme peut acquérir une grande habileté à la nage et devenir supi^rieur aux animaux, qui ne sont pas spGcialomoat organises pour co genre de loco-

motion. L’art de nager était très en honneur chez la plupart des peuples anciens. Les Egyptiens, les Phéniciens, les Grecs et les Carthaginois s’y montraient fort habiles. Les Romains, qui, pour caractériser un homme mal édu* que, avaient coutume de dire : « II ne sait ni lire ni nager >, attachaient à ce sport la plus grande importan’ : o. Los Gaulois, les Germains, les Francs surtout excellaient dans cet exercice, et il fut en grande estime en Franco jusqu’au milieu du xv siècle. Les Péruviens, les Brésiliens, les indigènes d’Océanio ont do tout temps été

vn. Vessie natatoire de carpe.

Puur porter secours à une personne en danger.

des nageurs intrépides. Les pécheurs de perles du golfe Persique et de l’île de Ccylan, les femmes do Java et les Indiens ue l’Amérique du Sud sont des nageurs incomparables. Quelques hommes so sont rendus célèbres dans lart do nager. On connaît l’aventure de Léandro qui, pour aller vofr son amante, traversait chaque nuit l’Hellespont ik la nage, d’Abydos à Sestos. On sait Que le célèbre poète anglais lord Byron, malgré son pied bot, exécuta une fois la même traversée. Parmi les nageurs conlcmporains, citons : Andrew Webb, Frederick Cavil !, Davis Dalion, Gustave Akej, John Lincoln Soûles, Boyton, Fowler, etc.

— Milit. L’enseignement do la no/af ion, considéré commo complément du cours de gymnastique, est donné au régiment par des maîtres nageurs, sous la direction du capitaine, et un médecin du corps doit toujours assister aux séances.

NATATOIRE (du lat. Hafa^onus) adj. Sport. Qui concerne la natation : /.’exploit natatoirk de Léandre. (Th. Gaut.) Il Qui sert, qui aide à la natation : Une ceinture natatoibb.

— Zuol. Vessie natatoire, Sac membraneux rempli d’air que beaucoup do poissons possèdent dans leur cavité générale.

— Enctcl. Zool. La vessie natatoire est placée au-dessus de l’intestin contre la colonne vertébrale et so coniinue avec un canal aérien qui débouche dans l’cesopbago, et parfois dans l’intestin ; parfois, aussi, elle est com’i)lôtemeni close. Ordinairement aménagé© en un simple sac, elle porte quelquefois des prolongements en manière do caecums. Sa tunique externe peut être munio de muscles ; l’interne est do nature muqueuse, vascu lariséo par des vaisseaux sanguins.

La vessie natatoire est parfois considérée comme un appareil hydrostatique, grice auquel le poisson change à volonté son poids spécifique pour se mouvoir plus aisément. Cependant, beaucoup de poissons très agiles n’en possèdent point ; on penche plus généralement vers l’opinion que la vessie natatoire est un organe régnlatourqui avertit le poisson pour qu’il ne sorte pas de la zone, en profondeur, où le confinent ses dispositions spécifiques. Ainsi, on a remarqué que les poissons des grands fonds, lorsqu’ils sont amenés de quelque manière à la surface, sont cxtraordinairement gonflés et que leur estomac est projeté en hernie hors de leur bouche, sous la poussée des gaz inclus dans la vessie natatoire, poussée que ne compense plus la pression do Teau du fond. La vessie natatoire do certains grands poissons, commo les esturgeons, est employée pour fournir l’ichtyocoUo ou colle de poisson.

NATCHE n. f. Nom d’une danse de l’Inde, agitée et violente.

Natchez (les poème en prose de Chateaubriand, publié seulement en 1S26. mais composé longtemps auparavant, à Londres, pendant l’exil do l’auteur. La première partie, divisée en chants, rappelle la forme et les images de la poésie homérique ; la seconde, partagée en chapitres, a l’allure plus simple d’un roman. René et Chacias en sont les principaux personnages, et l’on trouve on Kené une peinture du caractère même de Chateaubriand. — L’Européen René arrive au village des Natchez dans la Louisiane, où il est accueilli par un vieillard aveugle, chactas. qui, dans sa ieunesse, a fait en France un voyage, dont il so plaît à raconter les détails à René. Celui-ci s’éprend d’une jeune Indienne. Celuta. nièce de Chactas : il excite ainsi la jalousie et la vengeance de l’un des chefs des Natchez, Onduré, qui assassine René, outrage Céluta et périt à son tour, sous les coups du frère de la jeune fille. Telle est la rapide analyse de cette œuvre étrange, mais parfois puissante, où Chateaubriand se plaît à opposer l’ancien et le nouveau monde, l’homme de la civilisation, Renér, et l’homme de la nature, Chactas. Bien que le style soit quelquefois emphatique, il offre cependant ces qualités d’imagination et d’originalité qui allaient transformer et renouveler la langue du xix" siècle.

Natcbez, ville déchue des Etats-Unis ^Missiœipi), sur une falaise do la rive gaucho du Mississipi : 12.000 hab. Coton. Grand commerce fluvial. Elle rappelle par son nom la tribu des Natchez, aujourd’hui éteinte.

NatchitOCHES. bourg des Etars-Unis (Louisiane), sur la rivière Rouge ; 4.^00 hab. Culture do la canno à sucre et du riz, Ch.-l. du comté de Natclcitochcs, peuple