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OZARK — OZZANO

OZARK, comtt- -ii’s Ktats-Unis (Missouri), dans la partie m<^ri*lionale des monts Ozark ; Cl. 000 hab. Ch.-l. Gainesvillt Grandes forais.

OzARK (monts), massir du centro dos Etats-Unis, dans If Missouri. C’est U- reste dun antiouo plateau pittorcs- (|tiem(>iit ravintS ()ui so rattacho, à 10., aux Daiio Kstacado ( 1 JO à 600 m. d’altitude).

OzAROWSKi (Pierre), grand maréchal do la couronne do F’olognp. mort en 1791. Il (raliit son pays ot prit uno part active à la confi^déraiion de Tarpowiizâ. Il fut pendu en 1794, lors do la révolte do Kosciu :>ko contre les Russes.

OZAUKCE, oomttS des Etats-Unis (Wisconsin). sur le la .Michigan ; 19.000 hab. Ch.-l. Port- Washington.

OZGNAT, romm. do SaAne-et-I-oire, arrond. et, à 31 kilom. do Mîu-on, dans un vallon qu’arroso la Xatouzo ; 4r>9 hab. Bons %’ins ordinaires.

OZÈNE (du gr. osnina, puanteur) n. m. Ulcère du nez. qui romniuni<|ue a l’haloino une odour fî-tide. Syn. nui-

NITK rUROMliCK KI^ITIDK. BIIINITK ATKOPIirQt K. V. RMIMTR.

— Kncycl. I/ozéno est, caracifTist^ par latrophio iv la mur]uouso du nez ot du si)Uplrtto sous-jaceiit et par la pri^seiH’ft do sérosii»^ muco-purulonto et do croûtes tapissant les parois des fosses nasales, et surtout, par l’odeur infecte, comparablo À collo do la punaise écrasée, que les malades déi^agout par les narines. Cette affection s’observe chez les adolescents, dans les ras de coryza chronique, chez les scrofuleux ot los syphilitiques, et aussi dans la tuberculose (ozôno caséoux).’ Kilo paraît duo au dévelop-

Îioment do microbes bromof^ùnes encore mal connus. )ans les cas do scrofule et do syphilis, il faut employer lo traitement spécifique ; pour 1 ezùno caséoux, on auit pratiquer l’extraction par curettago avec cautérisation érier ;..’ii|uo ; chez les malades non spéciliquos, lo traitemont du coryza chronique est indiqué. Oiiire les lavages anttspptiqucs, on peut recourir aux insut’dations avec des poudres de calomel, de précipité rouge et dacide borique mélangés.

OZÈNE n. m. Genre d’insectes coléoptères carnivores, type de la tribu dos ozéninés, propres à la Guyane. (Lozéno do Cayenne [oz.rna dentipes] vit dans lo terreau des vieux arbres et exhalo uno odour forte.)

OZÊNEUX {neù), EUSE [du gr. ozcin, sentir mauvais] adj. (,^ui sent mauvais, il Jueurésies ozéneuses. Nom donné par Dieulafoy à toutes les pleurésies (pleurésies fétides, putrides, gangronouses, pyopneumothorax) qui dégagent uno odeur fêtido.

OZÉNINÉS n. m. pi. Tribu d’insectes coléoptères carnivores, do la famille des carabidés, comprenant les ozènes et genres voisins. — Un o/éninû.

OZERKI, bourg do Russie (gouv. do Saratov) ; 3.600 hab.

— lîourg do Russie (gouv. de Tambov) ; 3.000 hab.

OzEROV (Vladislav Aloxandrovitch), poète dramatique russe, né à Tvor en 1769, mort on 1816. Sorti de l’armée avec I© grade do général major, Ozerov devint administrateur des fortHs (1797-1807). Comme poète, il débuta par dfs vers français, par des imitations de Racine ot écrivit ensuite, on russe, des odes ot des fables. En 179S, il lit rcpn-sentor sa première tragédie : Jaropolk et Oleg^ puis Œdipe à Athènes (ISOi), et Dimitri Donskoi (18()7), qui eut un vif succès. Ozerov composa ensuite un poème, Polt/xénc (1810), ot traduisit les Lettres d’IIéloise à Abélard. Ozerov a contribué à l’évolution de la poésie dramatiouo en Russie, mais c’est à tort que nuelquos-uns le considèrent comme le créateur de la tragédie russe. 11 n’est que l’imitateur de Kniagine (17i7-l7yU.

OziAS, ou mieux AZARIAS, prophète juif, fils d’Obed, qui exerça son ministère vers l’an 970 av. J.-C. Au moment où Asa, roi do Juda, rentrait à Jérusalem après sa victoire sur Zara, roi des Ethiopiens, il lui prédit les malheurs qui menaçaient lo royaume de Juda, et le décida û renverser les idoles élevées par son père Abia.

OZIE [zi) n. m. Genre de crustacés décapodes bracbyures, do la famille des cancridés, comprenant dos xanthmés à carapace étroite, bossuéc, propres à l’océau Indien.

OziEL, fils do Caath ot petit-fils do Lévi. Il fut cliof do la famille juive des Oziélites.

OziÉLiTE, membre d’une famille juive de la tribu do Léi. (jiii avait pour chef Oziel et qui était chargée de porter los vases sacrés du tabornaclo.

OziERl, ville du roy. d’Italie (île de Sardaigne fprov. do ."^ussarii ;; 8.602 hab. Ch.-l. do circondario. La ville est pari ;iu-"’" en trois parties : Canlareddu, Corte ot Tuutana.

— 1. ’ircondario a ^i.ooo hab.

OziN-TENNÔ. empereur du Japon, fils do l’impératrice ZingouKogou. 11 occupa lo trône do 270 à 310 de notre t’-re, ot transforma son empire, sous l’inÂuence dos lettres ot des arts do la Chine. Il était le dieu spécial des Minainoto.

OZOCÉRITE {*<0 OU OZOKÉRITE n. f. Carbure d’hydrogèno naturel, (iiio l’on classe avec les cires fossiles.

— E.NVVCI.. Ce minéral a été découvert par Meyer, à Slantk, en Moldavie, dans un grès tertiaire accompagné de heniio et do sol gcnimo : on l’appelle aussi paraffine naturelle. Sa formule est C"*H". ot son poids spécifique vario do o.ui à 0,U7. h’uzocéritc est semblable a la cire

d’abeilles par sa consistance et sa translucidité ; elle possède en mémo temps une odeur aromatique marquée. Ces propriétés lui ont fait donner le nom de cire fossile de Moldavie, Elle est dichroïquo : verdûtre par réflexion, jaunâtre ou rougeatre par transmission. L’ozocérito légèrement échauffée se pétrit entre les doigts ; elle est solubtc dans l’essence de terélienthino et lo pétrole. Le naphtadil et la hatc/icttine sont dos variétés d’ozocérite.

OZODÉOCÈRE {sèr’) n. m. Genre dinsectes coléoptères rliynchnphorcs, de la famille des brcnthidés. propres ù Madagascar.

OZOKÉRITE n. f. Chim. V. ozocérite.

OzOLES ou OzOLIENS (du gr. Ozotai, s’igniî. puants), peuple qui habitait la Locride occidentale. — Lu Ozolk

ou OZOLIEN. Lîie OzOLK ou OZOLIKNNE.

— Adjcctiv. : Antiquité ozole ou ozolirnne.

— Locride Ozolienne, Partie de la Locride située au S. do la Locride et bornée au N. par la Dorido. â l’O. par l’Etolie, à l’E. par la Phocide, au S. par lo golfe do Corinthe : pays montagneux et stérile en grande partie.

— Encycl. Les Ozoles étaient uno colonie d’Epicnémidiens ou Locriens do l’Est. Leur nom venait de ce qu’ils portaient des poau.x do bètes non tannées, ou pout-f*tre d’une source thermale exhalant uno odeur fétide. Ville principale Amplùssa.

OzOLLES, comm. do Sa6ne-ot-Loire, arrond. et à 9 kilom. ih ? Charolles, sur ÏOzollette ; 1.058 hab. Château do Rambuteau (xvi" et xvm’ s.), avec chapelle do 1664.

OZONE (du gr. ozcin, avoir une odeur) n. m. Oxygène condensé, de formulo 0^ celle do l’oxygène étant O*.

— Encycl. Entrevu dès 1785 par Van Marum, qui observa son odeur dans l’air traversé par des étincelles électriques, puis trouvé de nouveau en 1840 par Sclioubein, qui lui donna lo nom d’ozone, il fut étudié par Marignac, puis par Frèniy et Becquerel, qui établirent sa nature ; les recherches de Soret et, plus récemment, celles do Ladonbourg sur sa densité, ont établi sa formulo.

Ce gaz, qui existe souvent dans l’atmosphère, mais toujours en faiblo proportion (2"6,5 au plus par mètre cube), est do formation ondothcrraique ; instable à la température ordinaire, se transformant aisément en oxygène, il n’est pas connu à l’état pur.

Il so produit dans un grand nombre de circonstances : 1" par les actions sur l’oxygène, soit do l’effluve électrique (décharge sans étincelle entre les armatures d’un condensateur), soit des radiations analogues aux rayons X émises par les corps radio-actifs (uranium, thorium, radium), soit môme do l’étincelie électrique (lo rendement est alors très faible, par suite do la température élevée) ; 2*’ par l’action do la chaleur sur l’oxygène aux températures de 1300° à 1400° (Troost et Ilautefeuille), ce qui confirme une opinion do Van’l Hoff sur le déplacement de l’équilibre stable avec la température ; 3<* dans la plupart des réactions qui produisent do l’oxygèno à basse température (électrolyse de l’eau, décomposition de l’eau par le fluor, action de l’acide sulfurique par le bioxyde de baryum, etc.) ; 4" dans les oxydations lentes comme celle du phosphore dans l’air humide.

On obtient la plus forte proportion d’ozone par l’effluve. Dans les laboratoires, on emploie généralement l’appareil de Berthelot : l’oxygène arrive par A dans rcsj)ace annulaire compris entre les deux tubes dont l’un intérieur C, ainsi (juc l’éprouvette D qui renferme le tout, contient de l’acide sulfurique ; on réalise ainsi un condensateur entre les armatures duquel se trouve le gaz à ozoniser, et on établit une différence do potentiel entre ces armatures en les faisant communiciuer avec les

Fêles d’une bobine do Ruhmkorff ; oxygène ozonisé sort en B. On

peut atteindre ainsi uno teneur en ozone de 10 p. lOo à la température de 20», ot de 50 p. lOO à — 90°.

La préparation industrielle est basée sur le môme principe, mais la forme des ozoneurs est très variable ; les armatures sont généralement reliées aux pôles d’un alternateur à haute fréquence, et des précautions sont prises pour éviter l’échauffenient, qui détruirait l’ozone. L’ozone est un gaz do couleur sombre sous uno épaisseur de quelques mètres, à odeur forte et pénétrante rappelant celle du phosphore exposé à l’air humide, exer- < ;ant une action irritante sur les muqueuses ; sa densité a été trouvée égale à uno fois et demie celle de l’oxygène. On lo liquéfie facilement au moyen d’un bain d*air liquide ; lo liquide, d’abord bleu, perd de l’oxygène et devient presque noir ; il bout alors à — 125« et produit bientôt une explosion.

Lento à la température ordinaire, sa décomposition ilevient instantanée vers 250° ; une compression brusque le détruit avec explosion ; au contraire, au-dessus de laoi)". il est stable. Sa constitution et son instabilité expliquent toutes ses propriétés chimiques : c’est un des oxydants Ir.s plus puissants ; i] o.xyde à froid l’iode. le mercure, l’argent ; il déplace lo chlore, lo brome et l’iode de leurs combinai-

Appareil de Berthelni

pour la pr<*pai’ation de

l’ozone.

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sons avec l’hydrogène ou les métaux ; il oxyde au maximum les acides du soufre, du phosphore, de làrsenic ; il transforme immédiatement à froid l’anmioniaque en azotito et azotate d’ammonium ; dans ces oxydations, un seul des trots atomes d’oxygène do la molécule d’ozone prend part à l’action, les deux autres so dégagent à l’état d’oxygène. L’ozone détruit aussi les matières organiques (liège, caoutchouc). Il est absorbé par certaines essences (cannelle, térébenthine).

Dos réactifs très sensibles permettent de déceler des traces d’ozone dans un gaz : un papier imprégné de protoxyde de thallium incolore brunit par suite de la formation de peroxyde. Un papier imprégné d’iodure de potassium et d’empois d’amidon bleuit, parce que l’ozone libère l’iode, qui bleuit l’amidon, mais le chlore et les vapeurs nitreuses donnent la même réaction. Le réactif lo plus sûr consiste en un papier do tournesol rouge vineux, dont une moitié est imprégnée d’iodure de potassium ; l’action de l’ozone sur ce dernier donne de la potasse, qui bleuit lo tournesol. Le gaz ammoniac, qui exercerait une action analogue sur le tournesol, bleuirait lo papier dans toute son étendue. Ces réactifs montrent la présence do l’ozouo dans l’atmosphère.

On peut doser l’ozone dans l’oxygène ozonisé par son action oxydante sur ranhy<lride afsénieux : on traite un volume connu du mélange par un volume connu et en excès d’une solution titrée d’anhydride arsénieux. La quantité de celui-ci nui n’a pas été oxydée est ensuite déterminée à l’aide d’une solution titrée do permanganate.

L’ozone est employé pou’r le blanchiment des toiles, de la cire, do l’amidon, dans les brasseries pour aseptiser les appareils, enfin pour la stérilisation industrielle des eaux potables. Dans l’atmosphère, il joue un rôlo important en détruisant les microbes dos maladies épidémiques.

OZONEUR n. m. Appareil servant à préparer l’ozone,

appel»’ aussi ozontseur.

— En( Yci>. Le principe des oznnenrs industriels, ainsi que l’appareil de laboratoire de Berthelot, ont été décrits précédemment. (V. ozonk.) Un autre appareil de laboratoire, dû à Houzeau, basé sur lo même principe, fournit aussi uno proportion très notable d’ozone ; il se compose d’un long tube de verre mince, sur lequel un fil métallique est enroulé en spirale, l’axe du tube étant lui-mèmo occupé par un ïil de platine ; en mémo temps qu’un courant d’oxygène passe lentement dans le tube, on fait communiquer les deux fils avec les pôles d’une bobine de Kuhmkorff.

OZONISATION {si-on) n. f. Action d’ozoniser.

OZONISER V. a. Chim. Transformer do l’oxygène en ozone. Il Faire agir l’ozone sur uo corps pour le purifier

ou le transformer. 

OZONISEUR n. m. Chim. Syn. de ozoneub.

OZONOMÈTRE n. m. Chim. Syn. de ozonoscope.

OZONOMÉTRIE (trî — rad. ozonomètre) n. f. Chim. Art ou manière de constater la présence de l’ozone et d’en

déterminer les quantités.

— Encycl. V. ozone.

OZONOMÉTRIQUE [irik’) adj. Chim. Qui a rapport A l’ozonomètre ou à lozonométrie ; Oifservations ozonomé-

TRIQUES.

OZONOSCOPE [skop’ — de ozone, et du gr. skopein, examiner ) n. m. Appareil servant à déterminer approximativement la proportion d’ozone contenue dans l’atmosphère. li On dit aussi ozonomètre.

— Encycl. L’ozonoscope est basé sur l’action exercée par l’ozone sur lo papier ozonoscopique de Houzeau ; la teinte bleue prise par ce papier est d’autant plus foncée que la proportion d’ozone est plus considérable.

Y. OZONE.

OZONOSCOPIQUE {sko-pik’) adj. Chim. Qui sert à constater la présence de l’ozone : Pa/>rer ozonoscopique.

OZOTYPIE (/) ? ~ de ozone^ et du gr. tupos, empreinte) n. f. Pliot. Proc^édé d’impression photographique dont le principe est dû à Marioa (1873), rendu pratique et vulgarisé par Manly (1899).

— Encycl. "On imbibe la surface encollée d’un panier avec une solution do bichromate do potasse et de sulfate de manganèse ; après séchage à l’obscurité, on expose ù la lumière, dans un châssis-presse, sous un négatif. L’imago suffisamment venue, on élimine par lavaço l’excès do sols solubles. On la superpose alors à une Icuillo do papier au charbon sensibilisée et imbibée d’une solution d’hydroquinono et d’acide acétique ; après quelques heures de contact, un dépouillement à l’eau chaude fournit uno épreuve au charbon inaltérable.

OZOTYPIQUE ynk’) adj. Qui se rapporte à Tozotypie.

OZOUER-LE-VOULGIS, comm. de St’ine- et -Marne, arrond. et à 18 kilom. do Melun ; 8C7 hab. Ch. do f. ICst. Fabrique de pièces d’horlogerie. Église do la Renaissance.

OZULUAMA, bourg du Mexique (Etat do Vera-Cruz),

non lum de la lagune de Tamiahua ; G.OOO hab.

OzuMBA, village du Mexique (Etat de Mexico), sur lo versant occidental du Popocatepell ; 5.000 hab.

OzZANO neir Emilia, cumm. d’Italto (Emilie [proT.

de liolognej,’ ; 1.152 hab.

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