Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/623

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

^1 ^C^/si-^

1

m

pé dans l’anc. épellation, pe 

dans la nouvelle) n. m. Seizii ^-me lettre et liouzitï-me consonne tlo l’alphabot français : U)i grand P. Un p yninuscule.

— Palêoirr. La lettre P, qui s’est simpliUée en passant ilo récyptien au phénicien, a subi ’liez les Grecs une modification analoffue à celle qu’elle a subie dans l’hébreu vulgaire. Dans la plupart des alphabets grecs, les deux barres verticales du pi (r.) iio >oiu pas d uij ;uIo longueur ; le latin a donc été amené à recourber la plus courte et à donner à la lettre la forme qu’avait le R chez les Grecs. La cursive romaine reprend souvent la forme primitive, de même que dans l’écriture française actuelle, le p cursif se rapproche de la forme grecque ancienne. Les formes successives du P français n’offrent rien do remarquable, si ce n’est que, dans la cur sive mérovingienne, la boucle s’ouvre souvent par en haut pour se joindre à la lettre précédente. A travers les âges, le p n’offre guère dans sa graphie de modifications remarquables. On notera dans la gothique, surtout en Allemagne, la tendance à réduire presque à rien la haste du P majuscule. Dans les abréviations, la boucle se lie souvent avec le signe abréviatif ou avec la lettre suivante. Barré transversalement, le P désigne le groupe per, parfois pnr : une sorte de boucle à gauche delà haste donne labréviation pro. Notons encore le p accentué polonais (p doux), et en russe le maintien de la forme grecque, ciui aboutit dans la cursive à donner aup minuscule l’apparence de Vn français.

DKIUVATION I :t FOKMKS PU P C.REC

DÉRIVATION ET FORMES DU P DES ÉCRITURES LATINES

^

9 r

p

hiératique phénicien. fjrt-i-

égyptien. cajméâo.

^rec eolo’ (iorien.

étrusque, latin aichalquc. latin. LE P DANS LA PREMIÈRE PÉRIODE DU MOYEN" ÂGE

Insci-iPt. antiq. capît. des semi-oiiciale onciale

Tabl.de cire. manusc. (v s.). (v« s.). (vi« 8.).

pr Ple^lppp

capU des maii. capit- desman. cursive onc. semioDO..

semi-onc. (vu s.). (vn< s.). (vue s.). cursive (vm« s).

P

PT

j jp

fP

capit. des man. miouscule capit. (Ips mao. cnpit. des man. lix- s.). curs. (IX. s.). curs. (x’ s.), minusc. (xi» s.).

DIVERSES KOBMES DU P DANS LES ÉCRITURES GOTHUJCFS

P

t

^

¥« 

majuscule tniDuscule majuscule minuscule

(xli- siècle). (ini. siècle).

majuscule minuscule majuscule minuscule

(xiv siècle). (xv siècle).

LE P DANS LES lîCKITrRES DITES ■ NATIONALES •

F^lKlpriPffpp

mêrovittg- lombarde, wisigolhiq. irlandaise, aoglo-sax.

ECRITURES MODERNES

  1. ^A STp <^^

anglaise. ronde. bâtarde.

— Ph. Signe qui équivaut i l’articulatioa simple {. et fait double emploi avec ce dernier caractère.

— En français, P remplace le mot père ou un prénom commençant par cette lettre : le P. Hardouin, le Père Hardouin ; P. Corneille, Pierre Corneille. Il P. C. signilie Patriarche de Constantinople ; P. R.. PrtHendus reformes, dans le langage des catholiques au temps des guerres do religion ; P.-R., Port-Roval : P. A., Propriété assurée ; P. P. C. Pour prendre congé. , . ,.

— .stron. PM signifie postmeridianus. De 1 apres-mi’i.

— Chini. P signifie Phosphore ; Pd, PaUadium ; PU, Plomb : Pt. Platine. , ,. . „ - j.,.„, ;,

— Chronol. Dans le calendrier républicain, P indiquait Primidi. premier jour de la décade. . „r/v.

— Comm. P. signifie Protêt ou Protesté : A P., A protester :

A. S. P., Accepté sous protêt : A. fe. P. C :A.cc<-p^ 

sous protêt pour compte, ii U signifie pour dans les abréviations 3 P. 100 ; 4 P. 100, etc.