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PARIS

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l’arnuSo aHomando. Après la capitulation, la capitale dut ronnaitre l’humiliation d’un siiuulacro U’occupaiion do la ville par lonncmi. Huis

co fui la ^orro civile,

du 18 mars ù. la fin de

mai 1871. V. Commune.

Pondant la troisiômo

République , les monu-

ments il) !’ traits par la

Commune ont étà «mi par-

tie reconstruits, d’autres

so sont élevés : l’Ilôtol

do Ville, le palais du

Trorarléro, la nouvelle

Sorbonno, l’épliso du

.Sacré-C<pur, lo Grand et

lo l’etit Palais, les ponts

Mirabeau cl Aloxan

dro- III , plusieurs gares

terminus, etc. ; les quar-

tiers ont été embellis ;

trois brillantes Expo

siiions universolles(187«,

1889. 19001 ont convié lo

monde entier à constater

do nouveaux omboUisso-

mcnts.

— ItiBMooii. Nous ne

saurion» donner ici la

liste complète des ouvrapos ou monopraphies do détail 80 rapportant à la description ou A Ijiistoire de Paris ; nous nous i-onienicrons d’indiquer les principaux ouvrages généraux : Honnardot, Etxulp.it arclnfulofii’/n/’.< ! sur /e.t ancienê plnnit dr /’(iri^ (Paris, I8r.l) ; du même, Dissertations archpolof/if/ties sur tes anciennes enceintes de Paris (Paris, 1853) ; Valcntin Dufour, Colli-ction des anciennes description » de Paris (Paris. I870 iss2^ ; Holfbauor. Paris à travers les âges {Varis, 187.’. is^ ;’ : H. Gourdon de Genouillac, Paris à travers Ira si,e{r% i Paris, l»79-188l) ; P. Robiquet, Histoire munirifHile de Paria, jusqu’à l’tni-ncment de Henri //I {Vann, iHfiOt : F. Rournon. /*aris (Paris, 18«7) ; du m/^me. Pans-Atlas (Paris, 1900) ; A. Lenoir. Statislif/ue monumentale de Paris (Paris, 1867) ; Borcl d’IIautorivo, les Sieifcs de Paris (Pans, 1871) ; Paul Lohaulcourt, Siège

de Paris (1898-1899).

— Ironogr. Le nombre des ceuvres d’art que Paris a inspirées est innombrable. Les planches reeueillios sur ce sujet au cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale forment plus ilo 200 volutncs. Lo musée Carnavalet possède sur Paris des œuvres dart rcmaruualdcs oi irés nombreuses : estampes, vues et scènes (le l’histoire de la ville, etc.

— Article de Paris. Comm. V. articuî.

— Lo nom de Paria entre dans quelques locutions : Prendre Paris pour Corùeii, Commettre uno lourde bévue.

Armoiriefl actuelles de Paris.

Il Si Paris était de beurre, il fondrait au soleil. Se dit pour répondre à uno supposition ridicule ou arbitraire, ii Paris ne s’est pas fait en ïin jour. So dit pour excuser lo temps que l’on cmnioio à faire quelque cliose. ii Si Paris avait une Cannebiere, ce serait un petit Marseille, Dicton attribué par moquerie aux Marseillais, il Paris est le paradis des femmes, etc. V. paradis.

— Tout-Paris n. m. L’ensemble des personnalités les plus connues dans les différents mondes de la haute société parisienne : Le tout-Paris (ou Tout-Paris) des premières. Fam. : Monsieur de Paris, L’exécuteur des hautes œuvres à Paris. (Cette expression n’a plus de raison d’être, depuis qu’il n’y a plus qu’un seul bourreau pour toute la France.)

Paris (siÈGMs de). Les principaux sont les suivants :

Siège de Lxdècc par Lahienus, lieutenant de César. Lors du soulèvement général de la Gaule, en 52 av. J.-C, Labionus reçut l’ordre d’occuper Lutèce. Labienus, avec quatre légions, quitta Agcnaicum (Sens) et suivit la rive gauclie du la Somo jusqu’aux marais do l’Kssonne, près Corbeil, ovl il so heurta aux Parisii, aux Carnntcs, aux Suessionos, ralliés sous lo commandomont du vieux et habile clief aulorquo Camulogèuo. Il retourna on arrière, prit Meliin, y traversa lo fleuve et se porta devant Lutèce, comptant y* devancer les troupes gauloises. Mais Camiilogène avait déjù. brûlé le bourg, rompu les deux ponts qui reliaient l’île aux deux rives et s’était posté sur la montagne Sainte-Geneviève. Labienus, apprenant alors la défaite do César à Gorgovio et la défection des Kduons, menacé au nord par les Belges, résolut do rejoindre son chef. Tl réussit à passer la Seine en aval do l^ulèce. par uno nuit d’orage, et. lo Icndoniain, culbuta dans la plaine do Grenelle l’aile droite des troupes gauloises. Camulogèno fut tué. Labienus regagna Sens et rejoignit César dans la valléo do l’Yonne.

Siège de Payùs par les Normands. En l’été 885, les Normands, après avoir saccagé Pontoîso. parurent sous Paris avec "oo barques. Paris couvrait l’île do la Cité, ceinto d’un rempart do ])iorrcs et reliée aux rives par deux ponts défendus, à l’entrée, par une grosse tour. Siegfried, chef des Normands, à l’aspect des fortifications,

{)romit de respecter la ville si on lui laissait remonter litrenif ^nt la Seine. On refusa et un terrible siège commença, fini dura jusqu’en octobre 88C. Kudes, comte de Paris, (ils ne Kobert le Fort, organisa la défense avec l’aide de son frère, Robert, de l’ôvénue Gozlin, d’Kble, abbé do Saint- <ierniain-des-Prés, et ao plusieurs soigneurs. Les Normands livrèrent des assauts acharnés, que l’on repoussa par la hache, l’builo bouillante, la poix. Charles lo Gros parut enlln sur les hauteurs de Montmartre : au lieu de baifre les Normands, il acheta leur retraite à prix d’nr.

Sii-gr de Paris par /fenri IV. A>ri’s la bataille d’Ivry (M ninrs iv.to), Henri IV. .s’étani emparé do Melun. Corbeil, Moniereau, Lagny, alla assiéger et bombarder Paris (8 mai). Il no put atteindre que les faubourgs, les engins

de guerre étant encore très primitifs. La ville, défendue par le duc de Nemours , était excitée par lo légat du jiape, l’ambassadeur d’Espagne et les moines ligueurs. C’est ainsi que, lo 13 mai, une procession do i.30o prOtres, jacobins, cordeliers, carmes, etc., armés de hallebardes et do cuirasses, se rendit au tombeau de sainio Geneviève sous la conduite du recteur Rose. Uno atroce famine sévit bientôt. On dut se nourrir de chiens, de chats, d’herbes, ou du pain de Madame de Monlpensier, fabricjué avec les ossements des morts. Henri IV, apitoyé, laissa sortir les gens inofl’onsifs,et ses gentilshommes’vendirent quelques vivres aux assiégés. Le 24 juillet, un assaut général le rendit maître de tous les faubourgs. Mais Alexandre Farnèse, duc de Parme, accourant des Pays-Bas, lança sur la Marne et la haute Seine une flottille qui ravitailla Paris et força Henri IV à lever le siège (30 août).

lialaille et première capitulation de Paris (1814). Pondant que Napoléon dirigeait la campagne de France, l’impératrico-régente et lo roi Joseph, lieutenant général, ne surent ni fortifier Paris, ni y organiser uno armée, l^o 30 mars au matin, lio.ooo ennemis débouchèrent par Bondy et le Bourgot. La défense disposait do 42.00O hommes, gardes nationaux do Moncey, corps do Marmonl et do Mortier, arrivés la veille. Mafmonl s’établit sur lo plateau do Komainvillo ; Mortier occupa les buttes Cliauniont, La Villette et La Chapelle. A midi, Marmont avait énergiquement repoussé les attaques ennemies ; mais Joseph, posté A la butte Montmartre, intimidé par les sommations du tsar, autorisa les maréchaux ù traiter avec l’ennemi et s’enfuit vers Rambouillet. Marmont continua lo combat. Après uno série d’actions meurtrières, il fut refoulé et débordé, tandis que Mortier se repliait sur la barrière Saint-Denis et que Moncey résistait liérolViuemcnt à la barrière de Clichy. A 4 heures, Marmont détachait des parlementaires :

la capitulation fut rédigée à C heures du soir et 

signée dans la nuit. Napoléon, qui revenait en bute sur Paris, apprit incidemment la reddition ; furieux, il gagiio Fontainebleau pour y concentrer les troujtes et envoie Caulaincourt négociera Paris. Les Alliés firent leur entrée dans la capitale le 31 mars, à. midi.

Seconde capitulation de Paris (1815). Après la bataille do Waterloo ( 18 juin) et l’abdication de Napoléon (Î2 juin^, les Chambres, puis le gouvernement provisoire, présidé par Fouché, qui préparait uno seconde Restauration, envoyèrent des commissaires aux Alliés, afin do traiter de la paix. Les armées ennemies marchèrent néanmoins sur Paris. Davout réunit de nombreuses troupes pour défendre la capitale, et Napoléon s’offrit ù en prendre le commandement comme simple généra ! de division. La cavalerie prussienne se heurta, prés de Horquencourt. au corps du général Exelmans, qui lui infligea un sanglant échec. Mais le gouvernement provisoire désigna trois plénipotentiaires qui arrêtèrent, avec liliicher ri Wellington. A .Saint-Cloud, une convention niilitairo (3 juill.). L’armée française se retirait au S. de la Loire, et Paris était romif